Poème:Eva Dans La Vie _2

Associables… révoltés,
Nous ressentait-on, nous montrait-on.
Nous ne comprenions pas leurs attentes,
N’entendions pas leur reproche.

Notre esprit espiègle… s’éveillait
A la découverte de leurs simagrées.
Tour à tour, nous en retirions
Quelques blagues coquines… libératrices.

Un jour… notre entrée en cours
Provoquant un chahut indescriptible,
Huit jours d’exclusion fut la sentence,
Et nous, heureux de ces vacances inattendues.

Nous nous embrassions
Dans ces amphis… nauséabonds.
Les mots de ces pantins
Ne nous atteignaient alors plus.

Nous emplissions nos têtes
De leurs parchemins bien cousus,
Pour les dépoussiérer… le moment venu
Dans la nature… enivrante de beauté.

Notre désir était bien éloigné
De leur attente calculée… lucrative.
Du cinéma… nous voulions faire
Et ainsi montrer au monde… sa véritable splendeur.

L’histoire des idées… nous passionnait :
Nous nous précipitions sur les bancs… plus accueillants,
Tous nos sens attentifs,
Pour n’en jamais… perdre le fil.

Nos manifs… anti… racisme,
Avorte… drogue… sexisme,
Pollution intellectuelle avant tout,
Nous ont valu… quelques violences déclenchées.

La peur s’infiltrait dans des regards.
Elle ne nous atteignait pas.
Cela n’était pour nous que chimère
Sortie de ces êtres inachevés.

Nous éveillions les passions.
Elles n’étaient pas nôtres,
N’atteignaient jamais
Nos cœurs enjoués.

Ils n’ont pas compris
Les mots simples… moteur de la vie.
Amour… liberté… complémentarité,
Non rapport de force… échange.

Sociologue me voyait-elle,
Styliste la découvrais-je.
La société gérée par des demeurés au cœur de pierre
A fait de nous des ombres.

Nous leur apportions… de la vie.
Ils nous ont pris la nôtre.
Ces femmes, ces hommes… étaient bien loin
De nos attentes… de bonheur délirant