Poème:Le Désamour

Le cœur d’Adam s’affole quand il aperçoit Eve,
Celle-ci le trouve, aussi, beau, unique, attirant,
Il la devine, grignotant une pomme, dans un rêve,
Ils s’aiment sur-le-champ et deviennent amants.

Main dans la main, heureux, ils batifolent,
Le diable, même, ne pourra les séparer,
Leurs yeux pétillent d’un amour sans bémol,
Leurs enfants naîtront de cette passion partagée.

Puis les jours passent, l’amour devient tendresse,
Chacun, seul, dans la nature s’apaise,
Dans un lieu différent, avec tristesse,
Devenus transparents, leur amour n’est plus que braise.

Comme deux amis, ils discutent souvent,
Ni l’un, ni l’autre ne se désire encore,
Ils s’ignorent mais se respectent gentiment,
Un froid glacial s’est emparé de leurs corps.

Avec amertume mais sans trop de peine,
Ils décident de se quitter avec sagesse,
Leurs souvenirs, tels les joyaux d’une reine
Resteront, à jamais, une grande richesse.