Poème:Elle S’appelait Juliette

Elle s’appelait Juliette,
C’était ma mémé à moi,
Sauf que pour moi,
C’était « Mémé JUJU »

C’était entre nous convenu,
Évidence de l’enfance,
Dans son premier balbutiement.
Tu ne pouvais comprendre,
Quel drôle de nom me disais-tu !
Toi l’inconnu, qui ne connaissait pas
Mémé JUJU

Elle était belle, elle était tendre,
Laissant soin aux autres de répandre leur jus.
Venin de l’ivresse, qui chaque jour sans cesse,
Venait remplacer les caresses,
Qui pourtant au fil des ans,
Lui avait donné 7 enfants.

Elle était belle, elle était tendre, Mémé JUJU
C’était un enchantement pour ses petits enfants.
Le rire, la joie qui débordait,
Ne laissait nulle place à son « ELLE »,
Distillant chaque jour quelques gouttes d’amour,
Source intarissable, remplissant la fontaine,
Dont l’eau claire reflétait la bonté de son âme.
Aujourd’hui, Mémé JUJU, coule dans mes veines,
Cet élixir d’amour, pour toujours.

Elle avait aussi de grandes ailes, Mémé JUJU ;
Personne ne les avaient jamais vues,
Seuls les chagrins d’enfance les avaient connues
À la tombée de nuit venue.

Elles étaient grandes, elles étaient belles ses ailes,
Belles comme son âme et son cœur,
Qui cachait en sein son tourment,
La perte de deux enfants.

Elle était belle et grande, Mémé JUJU,
Elle avait fière allure, lorsque chapeautée,
Moments venus, elle croisait des inconnus

Tes ailes se sont repliées
Laissant échapper, quelques plumes légères,
Qui viennent chatouiller mes souvenirs si doux,
Afin que je dise à tous ces inconnus,
Que j’avais une mémé, qui s ’appelait Juliette ;
Une inconnue me direz-vous ?
Oui, puisque la mienne s’appelait :
Mémé JUJU

A toi ma douce Grand-mère… qui c’est envolée bien trop tôt