Poème:Elle S’appelait Marie-Antoinette

Com’ elle était belle, avec ses cheveux longs et bouclés,
On l’a prénomma Marie-Antoinette,
Et en Autriche elle naquit, cette jolie poupée,
Près des cyprès fleuris, elle grandit la fillette !

Elle était, c’est certain grâce, beauté et volupté,
On la prenait pour une fille facile,
Elle se devait d’être vierge, et de toute pureté,
Et repoussait ses prétendants d’un battement de cils !

Un jour, on l’obligea à venir en France,
Pour épouser un roi, qu’elle n’aimait pas,
Et ce fût, c’est certain, pour elle, souffrance,
De subir les assauts de cet homme peu délicat !

Elle eût quand même, aussi, quelques tristes amants,
Qui la traitèrent comme une catin,
En la déshonorant ainsi publiquement,
Ils lui causèrent soucis et grands chagrins !

C’est pourquoi, on décida, qu’il lui fallait mourir,
À cause de cet époux qu’elle détestait,
Elle jura son innocence et voulu partir,
Mais on lui fît à l’époque un rapide procès !

Où es-tu Marie-Antoinette ? Douce Reine ?
Tu as dû regretté d’avoir quitté l’Autriche,
On te tua sans remord et en te faisant peine,
En se moquant de tes grands yeux de biche !