Prose:Ma Mort Aux Trousses

Ma vie ne tient qu’à un fils,
Entrecoupé de deux coup déjà.
Le troisième sera peut-être fatal.
Je pensais mourir,
J’ai vu ma mort de prêt.
Mes réflexes m’ont de nouveau sauvé.
Que ferais-je sans eux !
La mort aux trousses,
Je m’efforce de courir.
Le plus loin possible du gouffre.

Après l’accident,
Mon cœur est toujours intact.
Ma tête sur mes épaules.
Mais mon esprit absent,
Absorbé par le cercle vicieux du souvenir.
Revoir ma mort sans cesse répété.
Les ecchymoses ne sont pas les plus douloureux.
C’est le fait de savoir que ma vie est fragile.

Je parle un instant,
Et puis l’autre je me tais.
Je vis, je bouge.
Et soudainement,
Je meurs, je deviens immobile.
La peur est plus forte que tout,
L’angoisse est dans mon dos.

Revoir, revivre tout.
Mais sans changer quelque chose.
Pleurer ne sert a rien,
Parler je ne peux plus.
Paralyser, inerte.
J’ai enfin vu dans leurs yeux,
Cette lueur d’inquiétude.
Ce prétexte d’ironiser,
Pour ravaler leur larmes.
Avoir attendu ce moment toute ma vie,
Une fois vécu, le haïr.
Si j’aurais su les conditions,
Je n’aurais pas voulu savoir.

Ne pas leur faire voir mon mal,
Leur dissimulé le mieux possible.
Refuser toute aide.
Ne pas vouloir paraître comme un fardeau.
Préférer ramper, souffrir, saigné,
Que devoir leur demander au secours.
La mort aux trousses,
Garder se secret pour moi,
Ne rien leur dévoiler.
Maintenant il faut que je me prépare,
A la dernière étape.
Qui seras peut-être mortelle,
Mais surtout encor douloureuse.