Prose:L’aigle
La Prose
LE DERNIER VOL
-
J’étais un aigle, Royal au-dessus de vos têtes j’imposais mon ombre par toute l’étendue de mon envergure.
En chasse, je descendais en piqué, serres écartées, griffes prêtes à harponner ma proie. Dure est la loi de la nature pour qui n’est pas au sommet de la chaîne alimentaire, mais qui l’est vraiment ?
Aujourd’hui je survole un Monde en désuétude, épuisé, vidé de ses ressources par une humanité avide, cupide et égoïste. Arbres calcinés, fumant encore ; sols stériles à la végétation desséchée, cours d’eau taris, mers acides aux mères infécondes.
Entre les ruines et leurs décombres de ce que l’on nommait des villes, ne survivent plus que des rats porteurs de la peste.
Si mes cris transpercent toujours l’espace où l’air semble être devenu le souffle des enfers, ils ne reçoivent plus que l’écho des montagnes où des glaciers ne subsiste que leur empreinte.
Cherchez-moi un ami pour être deux et avoir moins peur. Trouvez-moi un ennemi pour mourir avec les honneurs.
Bientôt je chuterai telle une pierre, le ventre creux et malade d’avoir été le dernier porteur d’une plume, les derniers poètes ayant disparu depuis longtemps déjà…
-
J’étais un aigle, Royal au-dessus de vos têtes j’imposais mon ombre par toute l’étendue de mon envergure.
En chasse, je descendais en piqué, serres écartées, griffes prêtes à harponner ma proie. Dure est la loi de la nature pour qui n’est pas au sommet de la chaîne alimentaire, mais qui l’est vraiment ?
Aujourd’hui je survole un Monde en désuétude, épuisé, vidé de ses ressources par une humanité avide, cupide et égoïste. Arbres calcinés, fumant encore ; sols stériles à la végétation desséchée, cours d’eau taris, mers acides aux mères infécondes.
Entre les ruines et leurs décombres de ce que l’on nommait des villes, ne survivent plus que des rats porteurs de la peste.
Si mes cris transpercent toujours l’espace où l’air semble être devenu le souffle des enfers, ils ne reçoivent plus que l’écho des montagnes où des glaciers ne subsiste que leur empreinte.
Cherchez-moi un ami pour être deux et avoir moins peur. Trouvez-moi un ennemi pour mourir avec les honneurs.
Bientôt je chuterai telle une pierre, le ventre creux et malade d’avoir été le dernier porteur d’une plume, les derniers poètes ayant disparu depuis longtemps déjà…

Poète Mémo
Mémo a publié sur le site 767 écrits. Mémo est membre du site depuis l'année 2020.Lire le profil du poète MémoSyllabation De L'Écrit
Syllabes Hyphénique: L’aigle
le=der=nier=vol 4jé=tais=un=ai=gle=royal=au=des=sus=de=vos=tê=tes=jim=po=sais=mon=om=bre=par=tou=te=lé=ten=due=de=mon=en=ver=gure 30
en=chasse=je=des=cen=dais=en=pi=qué=serres=é=car=tées=grif=fes=prêtes=à=har=pon=ner=ma=proie=du=reest=la=loi=de=la=na=tu=re=pour=qui=nest=pas=au=som=met=de=la=chaî=nea=li=men=tai=re=mais=qui=lest=vraiment 50
au=jourdhui=je=sur=voleun=mondeen=dé=sué=tude=é=pui=sé=vi=dé=de=ses=res=sour=ces=par=u=ne=hu=ma=ni=té=a=vi=de=cu=pi=deet=é=goïste=ar=bres=cal=ci=nés=fu=mant=en=co=re=sols=sté=ri=les=à=la=vé=gé=ta=tion=des=sé=chée=cours=deau=ta=ris=mers=a=ci=des=aux=mè=res=in=fé=condes 71
entre=les=rui=nes=et=leurs=dé=com=bres=de=ce=que=lon=nom=mait=des=villes=ne=sur=vi=vent=plus=que=des=rats=por=teurs=de=la=peste 30
si=mes=cris=trans=percent=tou=jours=les=pa=ceoù=lair=sem=ble=être=de=ve=nu=le=souf=fle=des=en=fers=ils=ne=re=çoivent=plus=que=lé=cho=des=mon=ta=gnes=où=des=gla=ciers=ne=sub=sis=te=que=leur=em=preinte 47
cher=chez=moi=un=a=mi=pour=ê=tre=deux=et=a=voir=moins=peur=trou=vez=moi=un=en=ne=mi=pour=mou=rir=a=vec=les=hon=neurs 30
bien=tôt=je=chute=rai=tel=leune=pierre=le=ven=tre=creux=et=ma=la=de=da=voir=é=té=le=der=nier=por=teur=du=ne=plu=me=les=der=niers=po=è=tes=ayant=dis=pa=ru=de=puis=long=temps=dé=jà 45
Phonétique : L’aigle
lə dεʁnje vɔlʒetεz- œ̃n- εɡlə, ʁwajal o dəsy də vo tεtə ʒɛ̃pozε mɔ̃n- ɔ̃bʁə paʁ tutə letɑ̃dɥ də mɔ̃n- ɑ̃vεʁɡyʁə.
ɑ̃ ʃasə, ʒə desɑ̃dεz- ɑ̃ pike, seʁəz- ekaʁte, ɡʁifə pʁεtəz- a-aʁpɔne ma pʁwa. dyʁə ε la lwa də la natyʁə puʁ ki nε pa o sɔmε də la ʃεnə alimɑ̃tεʁə, mε ki lε vʁεmɑ̃ ?
oʒuʁdɥi ʒə syʁvɔlə œ̃ mɔ̃də ɑ̃ dezyetydə, epɥize, vide də sε ʁəsuʁsə- paʁ ynə ymanite avidə, kypidə e eɡɔistə. aʁbʁə- kalsine, fymɑ̃ ɑ̃kɔʁə, sɔl steʁiləz- a la veʒetasjɔ̃ deseʃe, kuʁ do taʁi, mεʁz- asidəz- o mεʁəz- ɛ̃fekɔ̃də.
ɑ̃tʁə lε ʁɥinəz- e lœʁ dekɔ̃bʁə- də sə kə lɔ̃ nɔmε dε vilə, nə syʁvive plys kə dε ʁa pɔʁtœʁ də la pεstə.
si mε kʁi tʁɑ̃spεʁse tuʒuʁ lεspasə u lεʁ sɑ̃blə εtʁə dəvəny lə suflə dεz- ɑ̃fe, il nə ʁəswave plys kə leʃo dε mɔ̃taɲəz- u dε ɡlasje nə sybzistə kə lœʁ ɑ̃pʁɛ̃tə.
ʃεʁʃe mwa œ̃n- ami puʁ εtʁə døz- e avwaʁ mwɛ̃ pœʁ. tʁuve mwa œ̃n- εnəmi puʁ muʁiʁ avεk lεz- ɔnœʁ.
bjɛ̃to ʒə ʃytəʁε tεllə ynə pjeʁə, lə vɑ̃tʁə kʁøz- e maladə davwaʁ ete lə dεʁnje pɔʁtœʁ dynə plymə, lε dεʁnje pɔεtəz- εjɑ̃ dispaʁy dəpɥi lɔ̃tɑ̃ deʒa…
Syllabes Phonétique : L’aigle
lə=dεʁ=nje=vɔl 4ʒe=tε=zœ̃=nε=ɡlə=ʁwa=jal=o=də=sy=də=vo=tε=tə=ʒɛ̃=po=zε=mɔ̃=nɔ̃=bʁə=paʁ=tu=tə=le=tɑ̃dɥ=də=mɔ̃=nɑ̃=vεʁ=ɡyʁə 30
ɑ̃ʃasə=ʒə=de=sɑ̃=dε=zɑ̃=pi=ke=se=ʁə=ze=kaʁ=te=ɡʁifə=pʁε=tə=za-aʁ=pɔ=ne=ma=pʁwa=dy=ʁəε=la=lwa=də=la=na=ty=ʁə=puʁ=ki=nε=pa=o=sɔ=mε=də=la=ʃε=nəa=li=mɑ̃=tε=ʁə=mε=ki=lε=vʁε=mɑ̃ 51
o=ʒuʁ=dɥiʒə=syʁ=vɔ=ləœ̃=mɔ̃dəɑ̃=de=zy=e=tydə=ep=ɥi=ze=vi=de=də=sε=ʁə=suʁ=sə=paʁ=y=nəy=ma=ni=te=a=vi=də=ky=pi=də=e=e=ɡɔ=is=tə=aʁ=bʁə=kal=si=ne=fy=mɑ̃=ɑ̃=kɔ=ʁə=sɔl=ste=ʁi=lə=za=la=ve=ʒe=ta=sjɔ̃=de=se=ʃe=kuʁ=do=ta=ʁi=mεʁ=za=si=də=zo=mε=ʁə=zɛ̃=fe=kɔ̃də 75
ɑ̃tʁə=lε=ʁɥi=nə=ze=lœʁ=de=kɔ̃=bʁə=də=sə=kə=lɔ̃=nɔ=mε=dε=vi=lə=nə=syʁ=vi=ve=plys=kə=dε=ʁa=pɔʁ=tœʁ=də=lapεstə 30
si=mε=kʁi=tʁɑ̃s=pεʁse=tu=ʒuʁ=lεs=pa=səu=lεʁ=sɑ̃bləεtʁə=də=və=ny=lə=su=flə=dε=zɑ̃=fe=il=nə=ʁə=swa=ve=plys=kə=le=ʃo=dε=mɔ̃=ta=ɲə=zu=dε=ɡla=sje=nə=syb=zis=tə=kə=lœʁ=ɑ̃pʁɛ̃tə 45
ʃεʁ=ʃe=mwa=œ̃=na=mi=puʁ=ε=tʁə=dø=ze=a=vwaʁ=mwɛ̃=pœʁ=tʁu=ve=mwa=œ̃=nε=nə=mi=puʁ=mu=ʁiʁ=a=vεk=lε=zɔ=nœʁ 30
bjɛ̃toʒə=ʃytə=ʁε=tεlləy=nə=pje=ʁə=lə=vɑ̃=tʁə=kʁø=ze=ma=la=də=da=vwaʁ=e=te=lə=dεʁ=nje=pɔʁ=tœʁ=dy=nə=ply=mə=lε=dεʁ=nje=pɔ=ε=tə=zε=jɑ̃=dis=pa=ʁy=dəp=ɥi=lɔ̃=tɑ̃=de=ʒa 45
Récompense
Commentaires Sur La Poesie

28/08/2023 22:20Poldereaux
Une vision très pessimiste, mais il suffit de penser seulement que quelques secondes à ce qui se passe en Ukraine .
Une belle construction poétique, dont j’admire la comparaison finale. Avec mon cdc .
28/08/2023 22:28Anya
Belle rencontre entre la plume de l’aigle et la plume du poète Celle ci est bien nécessaire pour nous rappeler que si l’on n’y prend garde ni les oiseaux ni les plantes ni les humains ne pourront subsister sur cette terre qui se meurt en raison de notre avidite et de notre inconscience. Un thème qui t’est cher Alain,et Ô combien utile à méditer pour réagir et sauver la planète,s’il en est temps encore..
Prose Enfer
Du 28/08/2023 10:36
L'écrit contient 206 mots qui sont répartis dans 8 strophes. Toutes les strophes sont composés de 1 vers.