Poème:Avec Le Temps, On Oublie Tout.

Et ce matin là, je me suis levée, en me demandant pourquoi j’étais venue au monde, pourquoi j’avais été acceptée dans ce monde, pourquoi j’avais accepté de vivre dans ce monde. (Quoi que je n’ai pas eu le choix) . Ce matin quand je me suis levée, je n’avais plus rien, il ne me restait que mon corps, même mon âme avait décidé de s’enfuir. Mon cerveau était malheureusement beaucoup trop conscient, et m’obligeait à réfléchir une fois de plus beaucoup trop. J’aurai tellement aimé que toutes ces questions cessent en moi. J’aurai tellement aimé revenir quelques années en arrière, gommer mes erreurs, ne pas avoir fait ce que j’ai pu faire. Cependant cela est impossible, et ce n’est pas nouveau, alors me voilà face à ma propre défaite, face à mes propres déceptions, face à mon assiette que je ne mangerai pas, face à ma vie que je ne pourrai pas vivre convanablement, comme c’était prévu.
Je passerai mon existence à me maudir et à me cracher sur dessus. Je n’ai plus la force de rien, car je me suis détruite toute seule, comme une grande. Je suis une faible, une bonne à rien, une merde. C’est une mort lente et douloureuse qui m’attend, mais une mort que j’ai cherché du plus profond de moi-même. Ignoble cercle vicieux, qui a mêlé le bien et le mal. L’amour et la haine. Jamais je n’aurai du faire tout ça, jamais. Mais j’ai beau me le répeter, je ne pourrai rien y faire, et j’ai bien peur que plus personne ne soit là pour moi à présent. Jamais je n’ai été aussi seule de ma vie, pourtant j’avais l’impression d’avoir déjà vécu des choses difficiles, mais difficile est un mot faible à côté de ce qu’il m’arrive aujourd’hui. J’étais ignorante et naïve, pour moi tout le monde était beau, tout le monde était gentil. C’est pourquoi je me suis perdue dans ce néan, et cette Terre d’aveugles. Je ne voyais rien, personne ne me voyait, tout allait à peu près bien, et voilà comment j’ai tout gaché. Dois-je m’en vouloir ? Dois-je en vouloir aux personnes que j’ai aimé mais qui m’ont menés jusque ici ? Je ne sais plus rien, je n’ai plus de réponses à mes questions, plus personne n’est là pour me répondre, alors je ne sais pas si je dois me relever comme je me suis toujours relevée, ou si je dois attendre ma mort avec impatience pour ne plus faire partie de cet enfer vivant, ou si je dois tout simplement provoquer le dernier jour de mon existence. Ca serait beaucoup trop lache, je n’ai pas le droit.