Poème:La Chrysalide

Tout commence par une averse,
Une mélodie qui nous berce,
Celle des gouttes qui ruissellent,
Et d’un cœur qui bat de l’aile.
Tu sais, la pluie est belle,
Elle est un peu comme toi,
Triste et jolie à la fois.

Tu sembles si fragile,
Du fond de tes pupilles,
Lorsque le noir s’empare de tes yeux,
Que les nuages foudroient les cieux,
Moi, je n’ai qu’une envie,
Te serrer dans mes bras,
Et te chuchoter tout bas,
Qu’après la pluie vient le beau temps,
Qu’après l’hiver vient le printemps,
Et qu’alors, la chrysalide reprendra vie.

Mais comment pourrais tu me croire,
Moi, qui aime tant le désespoir,
Et quand tu serres mes doigts,
Je sais qu’ils sont froids.
Pourtant, mon cœur bouillonne,
De l’amour que je te porte,
Toi, la céleste cohorte.
Je voulais juste être cicérone,
Et te guider, à travers l’obscurité.
Pourquoi cette peur de rester à mes côtés ?

Je t’imagine la mine radieuse,
Auprès d’un être qui te rend heureuse,
Tu vois, j’avais raison,
Tu es devenue papillon.
Chez moi, le ciel est toujours gris,
Mon soleil s’est barré !
Mais j’aurais dû m’en douter,
Après tout, les étoiles sont filantes.