Poème:Cœur Pale

Cette vénération pour la subtilité de cet être et ce corps sublimé, tendrement féminin, plein de chaleur et d’une audace non dissimulée, était à mon sens, constitutive de l’idéal féminin que je percevais en Elle. Déesses chatoyantes aux cheveux d’or.
La continuité de ce beau cheminement plein de grâce et de noblesse, qui marque sa personne, tout du long de son corps, était frappante. J’étais comme lynché par cette beauté éclatante sans savoir si elle rayonnait davantage de l’intérieur que de l’extérieur de cette enveloppe charnelle angélique. Nymphe pâle dont la silhouette ondulait au devant de mon regard et que je percevais même lorsque mes yeux étais clos.
Elle évoquait en moi l’immortel idéal de la beauté, à la façon de l’art nu hellénistique, qui de l’Antiquité glorieuse à ce présent qui sans cesse recherche son passé, idolâtrait la beauté du corps grec. C’est sous les airs aryens de cette blonde aux yeux clairs, que se révélait le sublime de chaque instant.
Elle associait cette exceptionnelle harmonie physique à cet esprit radieux et cette profondeur d’âme. Blonde de mon coeur, que rien à mes yeux ne pouvait enlaidir, pas plus qu’embellir car c’était en réalité elle qui embellissait tout ce qui l’environnait.