Poème:Mon Sud

Mon Sud ne voulait point que je perde le Nord
Malin, il me serinait son refrain par cigales interposées
Elles avaient mis le paquet, payées franco de port
Me restait plus qu’a m’allonger, la sieste commencée

Une brise très légère accompagnait mes pensées
Et sous les pins comme sous les oliviers les odeurs
Venait me rappeler ma jeunesse qui s’était envolée
Mon Sud étalait ses saveurs me voulait vainqueur

L’accent dégaina le premier en cadeau de bien venu
Rejoint illico presto par des gestes et des paroles
Suivi de prés par les expressions jamais inattendues
L’atmosphère était au rendez-vous, avec le clin d’œil d’Éole

Bien vite la torpeur de saison me rappela des émotions
Il n’est jamais bien loin le temps d’avant les rides
Tout comme les rires, et tous les sons au diapason
L’ambiance revêtit son habit, partagea son fluide

Aux heures qui se succèdent avec passion et envies
Le soleil offrait sa chaleur m’incitant à ne plus partir
Le Sud est un ravisseur, et je n’ai qu’une seule vie
Mais je n’avais pas de deal à proposer, juste consentir