Texte:Unalor

Elles chuchotent le chaos dans mes oreilles
Si je les écoute mes pulsions meurtrières resurgiront
Mon esprit est prisonnier d’un néant intersidéral possédant plusieurs Soleils
J’ingurgite l’anarchie de l’impérialisme occidental depuis le biberon
Intelligent viril et ténébreux comme mon égrégore
J’ai le charisme d’un vampire avec le cœur d’un croc mort
Détaché de leurs vanités terrestres
Ennemi de leurs supercheries célestes
Ma liberté je la conserverai jusqu’au linceul
Tous les jours je me balade avec mon cercueil
Les monologues grandiloquents se succèdent depuis que j’ai découvert la boiserie vernie d’un tribunal
Je suis dans le Camp de ceux qui s’opposent à ce système colonial
Pour la république je suis un indigène marginal
Elle trouve que ma perception des valeurs liberticides qu’elle défend est radicale
Même ma dépouille n’aura pas la trouille face à ses patrouilles de fripouilles en uniforme
J’entends encore les chants provenant des champs où ils ont pendu tous ces fruits cruciformes
Je n’aurai jamais la prestance de ces cavaliers qui chevauchent leur monture sur les champs Elysées
En première ligne mes aïeux tirailleurs sont morts comme des chevaliers dans la pourriture macabre des tranchées
Pour que je sois une serpillière consacrée à des sales besognes qui se marient à ma couleur