Poème:Sous Marin Blanc (Lutte Contre Le Cancer)

SOUS MARIN BLANC

Elle trouvait que jm’endormais sur le vide de ma bouteille, mes chimères,
Elle m’disait, la mienne j’attends qu’elle s’remplit. Un jour j’la jetterai à la mer,
La r’garder revenir et r’ ptir en arrière, Quant certain se désespère,
Elle voulait qu’ils voit la mer, le mouvement perpétuel qui jamais ne s’arrête.
Elle disait, si un jour quant j’serai grande, si jamais j’ grandis,
Jirai voir la mer, jamais vu la mer et son hymne à la vie,
C’est mon ami Pierre qui m’la dit.
Elle disait,

Moi je vis dans ma bulle d’air, un sous-marin branché d’air, dans une chambre tout blanche fleurie,
J’ai des projets pleins mes cahiers, des dessins, un crabe qui croque la vie sur le mur d’émilie jolie.
Fais moi le clown rigolo, qui chanterai dans mes tuyaux, « elle est pas jolie la terre vue d’en haut ».
Ya des bas ya des ho ! , ya lundi tout va bien, mercredi incertain, de l’Espoir chez mon voisin Paulo.
Fais moi l’trapésiste, le petit clown équilibriste, Regardes le beau voilier c’est celui de Jacques Cartier,
Voir Cancale défiler près du pont St martin, les étoiles s’allumer, les lumières qui s’éteignent sur le berceau d’à côté.
Les sapins de noëls, mon frère en vélo, les hirondelles, mes livres papiers glaçés bien nettoyés.
Je vois défiler les couleurs, les images, les marques pages, et papa maman les yeux tout d’amour pleuré.
Pourquoi t’as l’air si triste Mr le violoniste, on ira voir la mer, J’apprendrai à nager, dessiner des voiliers
À chasser le crabe qui veut m’bouffer. Fais moi le clown rieur un peu moins menteur,
J’ai appris à faire comme les grands, devant moi je m’ris tout l’temps.
Ils m’appellent mon ange, j’veux pas faire l’ange, j’aime pas les anges.
Fais moi le clown sauveur dessine moi un nouveau moteur, de bonnes plaquettes, un pur sang à fendre l’air
Pour aller jouer avec les copains d’la cité derrière, loin de ma bulle prisonnière.
Elle disait quant j serais grande si jamais je grandis, je serais clown rigolo pour les ptits nouveaux
Quand certains se désespèrent, qu’ils aillent voir la mer, avec mon ami Pierre, et mon voisin Paulo.