Poème:Adèle

Je ne l’avais pas vu venir, je me vautrais dans cet amour qui nourrissait mes soupirs
Même pas un soupçon de cet abandon prémédité ne m’était accrédité
Je me perdais dans son charme, elle, préparait ses armes sans alarme
Ma conscience snobait la fragilité de cette idylle qui s’usait telle la surface d’un galet
Elle avait mis en scène cette filature malsaine qui devait estomper la course de mon espoir
J’aurais aimé qu’elle console mon effroi, mais elle m’avait laissé là sur ce froid de décembre
Elle m’avait quitté pour s’enlacer d’un autre, méprisant le pacte de notre première rencontre
Je lui étais fidèle, mais Adèle n’épousait pas ce modèle, il ne me restait que des séquelles qu’elle n’avait même pas amené avec elle
Je ne te hais pas, je dirais même je ne te hais plus, tu n’es plus la cible de ma haine
Et si un jour le remord mord la mort de ta pensée, souviens toi de mon âme blessé
Tu auras été l’instant d’un court temps l’otage de mes désirs