Prose:Il Était Une Foi

celle qui m’est donné de ne pas croire
celle qui ne m’empêche pas de voir

je n’ai pas cèdé ma vie à un inconnu
dans son royaume il ne m’a pas reconnu

ma foi, je vis, je ris, j’aime, je le chante
ici-bas, je profite de tout ce qui m’enchante

j’ai ouvert et vite refermé le livre
cette route, je n’ai pas voulu la suivre

j’ai claqué la porte de cette prison
l’amour n’existe pas dans cette maison

on m’a dit que là-haut je serai condamné
leurs juges sont sûrement des damnés

les prophètes nous ont obligé à lire et relire
des écrits « mal saints » qui ne sont que délires

j’ai perdu la foi, j’ai gagné ma liberté
une part de mes rêves est devenue realité

je ne veux pas perdre de temps
ni vivre jusqu’à cent ans

on a voulu me conduire sur le chemin du paradis
le paradis c’est le chemin ! Cela n’était pas prédit

toutes les croyances sont à vendre dans de belles vitrines
le prix à payer est le sacrifice d’une vie en ruine

les derniers millénaires sont parsemés de haine
rien de beau ne repousse sur ces vastes plaines

j’ai souvent eu envie de hurler ma colère
contre ceux qui n’arrivent plus à voir clair

les esprits sont trop encombrés, trop torturés
par ceux qui ont profité des jeunes naïvetés

on leur a mis entre les mains un mode d’emploi
il faut croire, agir, penser, comme il se doit

il vaut mieux jouir de la vie que de rêver sa mort
oublier les faux paradis, s’en remettre à son sort

il sera une fois, dans cent ans, dans mille ans
ou l’on pourra vivre libre, sans Thora, sans Bible, ou Coran