Poème:Doses

Le mal rôde, il se rapproche furtivement de moi. Je perçois son cri sourd, imposant, inévitable, qui va bientôt marteler mon âme avec insistance.

Ne pas céder à la panique, garder le contrôle à tout prix, ne pas sombrer dans la folie de mes manques obsédants.
Impossible…

Son souffle glacial brise mes dernières défenses, je sens ma raison disparaître, mon corps se tord et me supplie de soulager ce trop lourd fardeau, cet écrasant mal-être.

Enfin, il arrive !
Son Poison à la main,
Antidote rapide
De mes maux quotidiens.

La quiétude m’entoure de nouveau, elle m’enveloppe langoureusement, mon corps se déploie avec délice pour accueillir en son sein, la substance interdite. .

Je sui Vivant, mes yeux grands ouverts boivent la lumière car je ressens le monde et mes rêves qui prennent forme sont de toute beauté.

Mon Bonheur n’est qu’illusoire, je n’y pense plus pour l’instant, j’ai déjà oublié les secondes d’avant où je me roulais par terre, les crampes acerrés, le visage en sueur. .

Quand ma folie va se dissoudre dans mon corps qui se pourrit, j’entendrai à nouveau ce cri, qui reviendra encore, trop rapidement.

Ne pas céder à la panique, garder le contrôle à tout prix.

Même si je ne suis déjà plus que le pantin d’une mort qui m’aspire petit à petit. .