Poème:Le Vent A Emporté…

Le vent a emporté cette ultime senteur
Relent de cet été dont je suis débiteur
Sur le caveau fatal j’ai refermé la dalle
Enfermant ces amours restes de mes régales.

Comme une déception qui jalonne ma vie
Comme une déception qui épuise mes envies

Le ciment de l’oubli n’avait pas là sa place,
Et tout peut arriver qui vient rompre la glace
Sur les ailes du vent j’ai confié des messages
Qui restent sans écho trop funestes présages.

Comme une déception qui épuise mon âme
Comme une déception que le malheur acclame.

Les mains qui se tendaient n’étaient pas pour mes mains
C’était pour garantir le confort des demain.
Pourquoi l’homme qui n’a que son cœur à donner
Pour avoir la compagne c’est par le porte-monnaie.

Comme une déception qui détruit son bonheur
Comme une déception qui arrache son cœur.

Plus la beauté est grande plus grand est le mépris
Ces visages radieux dont je me suis épris
Cherchent des étalons, des enfants de Crésus
Je ne suis rien de ça qu’un futur de cujus.

Comme une déception qui ronge l’espérance
Comme une déception qui est sans connivence.

Et puis un simple mot, un mot de tous les jours
Par l’éther apporté, un mot qui dit bonjour
Qui me dit d’être là, qui me dit d’espérer
Qui enlève le poids me laisse respirer.

Comme un songe d’espoir débordant d’émotion
Ce rêve de bonheur n’est qu’une déception.