Univers de poésie d'un auteur

Texte:Le Savoir Provisoire Ou La Peur De L’immédiat

A Propos du Texte

À vous de vous faire une idée de la peur, voici la mienne, bien que sûrement déjà exploitée, elle ressort cette fois avec mes mots et mon point de vue.

Le Texte

Dites-moi, de quoi avez-vous peur ?
Oui, je m’adresse à vous lecteur fidèle, quelle horreur pourrait bien vous effrayer ?
Une arachnophobie ? Une thalasso phobie ? Le vertige ? Combien d’autres futilités serait capable de nuire à notre âme si paisible ? Si de quelque perle de calme elle se pare bien sûr.
Je vous répondrais alors qu’il en existe une Infinité, tout comme la race humaine est infinie, possédant dans la création d’un nouvel être, un panel de caractéristiques physiques et morales que nul ne pourrait lister.

Voyez-vous, outre une âme de penseur, je suis comme tout le monde, j’ai peur de ces choses que je nomme futiles, lorsque que je les vois, lorsque mon humble chemin rencontre le leur, (pourtant si innocent parfois et sûrement incompris je le peux concevoir) mon âme, pareillement à mon cœur, se rétractent. Je ne me sens guère en paix avec moi-même et ma lucidité, mon entendement en pâtissent, jusqu’à devenir morceau de chair batifolant sans raison, comme une mouche se cognant à répétition contre la vitre d’une maison.
Mais jusqu’il y a quelques jours, je ne pensais en aucun cas qu’une nouvelle graine remplie de miasme dérangeant et dégoutant de peur serait capable de germer dans ce cœur que je pensais paré à tout.
J’ai tout d’abord commencé à avoir peur de l’amour, pour éviter de croire et de dire que je craignais le rejet et le regard des autres. L’illusion prit place, comme dirait Clément Rosset, entraînant avec elle une ébahissante incapacité à faire face aux problèmes de cœur et aux conséquences qu’ils incombent.

Puis, vint un temps où une peur inconditionnelle, j’imagine, décochée à toute vitesse d’une corde trop bandée, transperça le pitoyable crâne où mes pensées se cachaient, derrière un mur de mensonges et de compromis.
La vérité était arrivée, bien trop rapidement et faisant une entrée fracassante je vous l’assure, créant un doute, un malaise et un effroi que je n’eus ressenti de ma vie entière. D’ailleurs, la peur elle-même n’est-elle pas un mot pour décrire le malaise ou le dégoût ? N’est-elle pas sans raison un terme en généralisant un autre ?
Tout cela n’a plus d’importance de toute façon, je ne vois plus d’intérêt à tergiverser sur de tels sujets, sachant que la peur suprême connaît désormais mon adresse, sachant que cette horreur généralisée existe bel et bien, et qu’elle m’a invité à prendre un café pour le moins empoisonné. Ce que nous appelons « peur » à tort, n’est qu’une infime pièce du puzzle, le puzzle mortel de la terreur. Chaque individu possède une de ces petites pièces, afin que son impérieuse souffrance reste la plus supportable possible.
Il est là cependant une hypothèse qu’on ne peut approuver que si, par malheur, ou par chance de découverte, on eût entré dans un monde vertigineux et plus dense encore que l’enfer, caché faiblement dans l’air et gravé d’une main légère sur tous les livres du destin.

Cette peur inconditionnelle mais semblant pourtant s’allier à un destin que l’on redoute si peu, attaque, non arbitrairement, le seul aventurier trop intrépide pour se demander si sa pitoyable vie vaut la peine d’être vécue. Je fus l’une de ses victimes, je fus transpercé des crocs terribles d’une peur suintant la vérité, et dans mon immense bonté, je partagerai avec plaisir ces pensées si dérangeantes et destructrices, pouvant en briser plus d’un.
Cette émotion, puisée d’un égarement trop profond dans l’antre de mon âme, m’a fait comprendre, en un laps de temps pourtant infime, une quantité d’informations absolument monstrueuse.
Je me suis informé, j’ai lu et regardé et en une fraction de minute, une nouvelle graine s’était développée : j’avais peur de savoir que tout pouvait arriver.
D’une simple maladie à une météorite vous écrasant le crâne, d’un accident stupide à une rencontre défavorable, d’un véhicule vous renversant à une balle perdue, d’une attaque terroriste à une irréversible bévue.
Tout.
Tout pouvait arriver, et c’est ce qui me faisait le plus peur. Car avec cela en tête, on devient paranoïaque, on ne vit plus, car on a peur de tout. De la terre, des animaux, des gens, de l’inconnu certains diront. Oui, il est probable que quelques-uns amènent l’inconnu sur le front de cette question. Cependant, je peux vous affirmer, avec une assurance qui peut paraître déconcertante, que l’Homme ne sait pas ce qu’est l’inconnu, ou plutôt pense le trop bien connaître pour affirmer avec certitude ce qui est inconnu et ce qui ne l’est pas.
Et malheureusement, se cacher derrière des savoirs que l’on pense (et qui le sont, je ne nie pas) si importants, ne résous pas ce problème.
Et si, par excès de témérité ou esprit de contradiction vous démentez cette hypothèse, « Voulez-vous que je vous dise pourquoi vous n’avez pas peur de la mort ? Chacun de vous pense qu’elle tombera sur le voisin », j’imagine que désormais, la situation est très bien résumée. Si l’Homme n’a aucunement peur que tout peut survenir, c’est car il se ment trop bien pour qu’il survienne une once de peur capable de lui faire changer d’avis, nous ramenant au concept d’illusion.
Imaginons un instant que vous ayez peur de l’orage. Le craignez-vous par peur d’être blessé par l’un de ses éclairs ou parce que le bruit vous paraît effrayant ?
D’ailleurs, pourquoi ce bruit paraît-il effrayant ? Car c’est un son sourd qui rappelle la violence non ? Bien, alors vous avez peur de cet orage car il est dangereux, vous avez déjà entendu les histoires d’un homme s’étant fait frappé par la foudre et vous pensez que cela peut vous arriver ou bien arriver à votre maison, qui pourra se détruire, s’enflammer, vous tomber dessus, vous brûler, vous empaler, vous– bref.
Vous avez peur parce que ça peut arriver.
Toutes les peurs sont liées à la simple et même thèse du « ça peut arriver » ou du simple dégoût.
Dans cette situation, vous savez ce qui PEUT se passer, vous n’êtes pas dans l’inconnu. Vous l’êtes seulement, car vous ne savez pas ce qu’il VA se passer.
Les fous par exemple, n’ont pas peur de l’inconnu car ils ne savent plus qui ils sont, ce qu’ils font, pourquoi etc (cela dépend du fou bien sûr) . Cependant, ils ont tout de même peur d’une chose, eux-mêmes, car ils sentent que ce corps n’est pas le leur, ils ne veulent plus rester à l’intérieur de celui-ci.
Le champ tant effrayant, ouvert à toutes les possibilités n’est plus le monde mais leur Moi.
L’Homme ainsi, ne sait rien, ne connais rien, car justement, tout peut arriver. L’inconnu n’existe pas, car tout est inconnu à l’Homme, il ne connaît pas l’inconnu car il ne connaît rien. Ou bien peut-on dire que le savoir n’existe pas vu que l’inconnu est partout autour de l’Homme, faute de savoir.
Et c’est ici que nous pouvons tracer la frontière entre savoir à long terme et savoir provisoire, cause de nos espérances et de nos peurs, car ce savoir-là (long terme) est intouchable, ou presque.
La peur de savoir que tout peut arriver est donc un euphémisme élégant pour dire que l’Homme ne connaît rien et ne sais donc pas ce qui, quand et comment va arriver, ne sait pas comment se protéger, ou dans l’extrême, ne sait pas pourquoi se protéger, car il ne sait pas de quoi se méfier. On ne parle donc ici que d’un affreux enchaînement d’ignorance, amenant à une peur, construite par notre propre incapacité à connaître et à pouvoir raisonner de façon lucide et omnisciente. Mais nous ne pouvons nous blâmer, il est impossible de tout savoir et la vie ne serait qu’une bouteille vide au milieu d’un désert si c’était le cas. Tout ceci n’est qu’un interminable cercle vicieux que l’on peut analyser sans cesse, sans pourtant en comprendre le sens et le but. Car son but, tout comme son fonctionnement, reste un sombre mystère, enveloppé d’inconnu.
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PostScriptum

Je ne suis pas philosophe, je n’apporte pas de réponses, mon seul contentement est de vous faire vous poser les questions et essayer d’y répondre. Car même si certaines sciences sont universelles, la vie reste une bien sombre chose qui ne peut être éclairée que par une lumière bien appropriée, celle de vos propres pensées.

Poeme de C.j.kiin

Écrivain C.j.kiin

C.j.kiin a publié sur le site 26 écrits. C.j.kiin est membre du site depuis l'année 2020.

Syllabation De L'Écrit

Phonétique : Le Savoir Provisoire Ou La Peur De L’immédiatditə mwa, də kwa ave vu pœʁ ?
ui, ʒə madʁεsə a vu lεktœʁ fidεlə, kεllə ɔʁœʁ puʁʁε bjɛ̃ vuz- efʁεje ?
ynə aʁaknɔfɔbi ? ynə talaso fɔbi ? lə vεʁtiʒə ? kɔ̃bjɛ̃ dotʁə- fytilite səʁε kapablə də nɥiʁə a nɔtʁə amə si pεziblə ? si də kεlkə pεʁlə də kalmə εllə sə paʁə bjɛ̃ syʁ.
ʒə vu ʁepɔ̃dʁεz- alɔʁ kil ɑ̃n- εɡzistə ynə ɛ̃finite, tu kɔmə la ʁasə ymεnə εt- ɛ̃fini, pɔsedɑ̃ dɑ̃ la kʁeasjɔ̃ dœ̃ nuvεl εtʁə, œ̃ panεl də kaʁakteʁistik fizikz- e mɔʁalə kə nyl nə puʁʁε liste.

vwaje vu, utʁə ynə amə də pɑ̃sœʁ, ʒə sɥi kɔmə tu lə mɔ̃də, ʒε pœʁ də sε ʃozə kə ʒə nɔmə fytilə, lɔʁskə kə ʒə lε vwa, lɔʁskə mɔ̃n- œ̃blə ʃəmɛ̃ ʁɑ̃kɔ̃tʁə lə lœʁ, (puʁtɑ̃ si inɔse paʁfwaz- e syʁəmɑ̃ ɛ̃kɔ̃pʁi ʒə lə pø kɔ̃səvwaʁ) mɔ̃ amə, paʁεjmɑ̃ a mɔ̃ kœʁ, sə ʁetʁakte. ʒə nə mə sɑ̃s ɡεʁə ɑ̃ pε avεk mwa mεmə e ma lysidite, mɔ̃n- ɑ̃tɑ̃dəmɑ̃ ɑ̃ patise, ʒyska dəvəniʁ mɔʁso də ʃεʁ batifɔlɑ̃ sɑ̃ ʁεzɔ̃, kɔmə ynə muʃə sə kɔɲɑ̃ a ʁepetisjɔ̃ kɔ̃tʁə la vitʁə dynə mεzɔ̃.
mε ʒyskil i a kεlk ʒuʁ, ʒə nə pɑ̃sεz- ɑ̃n- okœ̃ ka kynə nuvεllə ɡʁεnə ʁɑ̃pli də mjasmə deʁɑ̃ʒɑ̃ e deɡutɑ̃ də pœʁ səʁε kapablə də ʒεʁme dɑ̃ sə kœʁ kə ʒə pɑ̃sε paʁe a tu.
ʒε tu dabɔʁ kɔmɑ̃se a avwaʁ pœʁ də lamuʁ, puʁ evite də kʁwaʁə e də diʁə kə ʒə kʁεɲε lə ʁəʒε e lə ʁəɡaʁ dεz- otʁə. lilyzjɔ̃ pʁi plasə, kɔmə diʁε klemɑ̃ ʁɔsε, ɑ̃tʁεnɑ̃ avεk εllə ynə ebaisɑ̃tə ɛ̃kapasite a fεʁə fasə o pʁɔblεmə də kœʁ e o kɔ̃sekɑ̃sə kilz- ɛ̃kɔ̃be.

pɥi, vɛ̃ œ̃ tɑ̃z- u ynə pœʁ ɛ̃kɔ̃disjɔnεllə, ʒimaʒinə, dekoʃe a tutə vitεsə dynə kɔʁdə tʁo bɑ̃de, tʁɑ̃spεʁsa lə pitwajablə kʁanə u mε pɑ̃se sə kaʃε, dəʁjεʁə œ̃ myʁ də mɑ̃sɔ̃ʒəz- e də kɔ̃pʁɔmi.
la veʁite etε aʁive, bjɛ̃ tʁo ʁapidəmɑ̃ e fəzɑ̃ ynə ɑ̃tʁe fʁakasɑ̃tə ʒə vu lasyʁə, kʁeɑ̃ œ̃ dutə, œ̃ malεzə e œ̃n- efʁwa kə ʒə ny ʁəsɑ̃ti də ma vi ɑ̃tjεʁə. dajœʁ, la pœʁ εllə mεmə nεt- εllə pa œ̃ mo puʁ dekʁiʁə lə malεzə u lə deɡu ? nεt- εllə pa sɑ̃ ʁεzɔ̃ œ̃ tεʁmə ɑ̃ ʒeneʁalizɑ̃ œ̃n- otʁə ?
tu səla na plys dɛ̃pɔʁtɑ̃sə də tutə fasɔ̃, ʒə nə vwa plys dɛ̃teʁε a tεʁʒivεʁse syʁ də tεl syʒε, saʃɑ̃ kə la pœʁ sypʁεmə kɔnε dezɔʁmε mɔ̃n- adʁεsə, saʃɑ̃ kə sεtə ɔʁœʁ ʒeneʁalize εɡzistə bεl e bjɛ̃, e kεllə ma ɛ̃vite a pʁɑ̃dʁə œ̃ kafe puʁ lə mwɛ̃z- ɑ̃pwazɔne. sə kə nuz- apəlɔ̃s « pəʁ » a tɔʁ, nε kynə ɛ̃fimə pjεsə dy pyzlə, lə pyzlə mɔʁtεl də la teʁœʁ. ʃakə ɛ̃dividy pɔsεdə ynə də sε pətitə pjεsə, afɛ̃ kə sɔ̃n- ɛ̃peʁjøzə sufʁɑ̃sə ʁεstə la plys sypɔʁtablə pɔsiblə.
il ε la səpɑ̃dɑ̃ ynə ipɔtεzə kɔ̃ nə pø apʁuve kə si, paʁ malœʁ, u paʁ ʃɑ̃sə də dekuvεʁtə, ɔ̃n- y ɑ̃tʁe dɑ̃z- œ̃ mɔ̃də vεʁtiʒinøz- e plys dɑ̃sə ɑ̃kɔʁə kə lɑ̃fe, kaʃe fεbləmɑ̃ dɑ̃ lεʁ e ɡʁave dynə mɛ̃ leʒεʁə syʁ tus lε livʁə- dy dεstɛ̃.

sεtə pœʁ ɛ̃kɔ̃disjɔnεllə mε sɑ̃blɑ̃ puʁtɑ̃ salje a œ̃ dεstɛ̃ kə lɔ̃ ʁədutə si pø, atakə, nɔ̃ aʁbitʁεʁəmɑ̃, lə səl avɑ̃tyʁje tʁo ɛ̃tʁepidə puʁ sə dəmɑ̃de si sa pitwajablə vi vo la pεnə dεtʁə vekɥ. ʒə fy lynə də sε viktimə, ʒə fy tʁɑ̃spεʁse dε kʁo teʁiblə dynə pœʁ sɥɛ̃tɑ̃ la veʁite, e dɑ̃ mɔ̃n- imɑ̃sə bɔ̃te, ʒə paʁtaʒəʁε avεk plεziʁ sε pɑ̃se si deʁɑ̃ʒɑ̃təz- e dεstʁyktʁisə, puvɑ̃ ɑ̃ bʁize plys dœ̃.
sεtə emɔsjɔ̃, pɥize dœ̃n- eɡaʁəmɑ̃ tʁo pʁɔfɔ̃ dɑ̃ lɑ̃tʁə də mɔ̃n- amə, ma fε kɔ̃pʁɑ̃dʁə, ɑ̃n- œ̃ lap də tɑ̃ puʁtɑ̃ ɛ̃fimə, ynə kɑ̃tite dɛ̃fɔʁmasjɔ̃z- absɔlymɑ̃ mɔ̃stʁyøzə.
ʒə mə sɥiz- ɛ̃fɔʁme, ʒε ly e ʁəɡaʁde e ɑ̃n- ynə fʁaksjɔ̃ də minytə, ynə nuvεllə ɡʁεnə setε devəlɔpe : ʒavε pœʁ də savwaʁ kə tu puvε aʁive.
dynə sɛ̃plə maladi a ynə meteɔʁitə vuz- ekʁazɑ̃ lə kʁanə, dœ̃n- aksidɑ̃ stypidə a ynə ʁɑ̃kɔ̃tʁə defavɔʁablə, dœ̃ veikylə vu ʁɑ̃vεʁsɑ̃ a ynə balə pεʁdɥ, dynə atakə teʁɔʁistə a ynə iʁevεʁsiblə bevɥ.
tu.
tu puvε aʁive, e sε sə ki mə fəzε lə plys pœʁ. kaʁ avεk səla ɑ̃ tεtə, ɔ̃ dəvjɛ̃ paʁanɔiakə, ɔ̃ nə vit plys, kaʁ ɔ̃n- a pœʁ də tu. də la teʁə, dεz- animo, dε ʒɑ̃, də lɛ̃kɔny sεʁtɛ̃ diʁɔ̃. ui, il ε pʁɔbablə kə kεlkz- œ̃ amεne lɛ̃kɔny syʁ lə fʁɔ̃ də sεtə kεstjɔ̃. səpɑ̃dɑ̃, ʒə pø vuz- afiʁme, avεk ynə asyʁɑ̃sə ki pø paʁεtʁə dekɔ̃sεʁtɑ̃tə, kə lɔmə nə sε pa sə kε lɛ̃kɔny, u plyto pɑ̃sə lə tʁo bjɛ̃ kɔnεtʁə puʁ afiʁme avεk sεʁtitydə sə ki εt- ɛ̃kɔny e sə ki nə lε pa.
e maləʁøzəmɑ̃, sə kaʃe dəʁjεʁə dε savwaʁ kə lɔ̃ pɑ̃sə (εt ki lə sɔ̃, ʒə nə ni pas) si ɛ̃pɔʁtɑ̃, nə ʁezus pa sə pʁɔblεmə.
e si, paʁ εksε də temeʁite u εspʁi də kɔ̃tʁadiksjɔ̃ vu demɑ̃te sεtə ipɔtεzə, « vule vu kə ʒə vu dizə puʁkwa vu nave pa pœʁ də la mɔʁ ? ʃakœ̃ də vu pɑ̃sə kεllə tɔ̃bəʁa syʁ lə vwazin », ʒimaʒinə kə dezɔʁmε, la sitɥasjɔ̃ ε tʁε bjɛ̃ ʁezyme. si lɔmə na okynəmɑ̃ pœʁ kə tu pø syʁvəniʁ, sε kaʁ il sə mɑ̃ tʁo bjɛ̃ puʁ kil syʁvjεnə ynə ɔ̃sə də pœʁ kapablə də lɥi fεʁə ʃɑ̃ʒe davi, nu ʁamənɑ̃ o kɔ̃sεpt dilyzjɔ̃.
imaʒinɔ̃z- œ̃n- ɛ̃stɑ̃ kə vuz- εje pœʁ də lɔʁaʒə. lə kʁεɲe vu paʁ pœʁ dεtʁə blese paʁ lœ̃ də sεz- eklεʁz- u paʁsə kə lə bʁɥi vu paʁε efʁεjɑ̃ ?
dajœʁ, puʁkwa sə bʁɥi paʁε til efʁεjɑ̃ ? kaʁ sεt- œ̃ sɔ̃ suʁ ki ʁapεllə la vjɔlɑ̃sə nɔ̃ ? bjɛ̃, alɔʁ vuz- ave pœʁ də sεt ɔʁaʒə kaʁ il ε dɑ̃ʒəʁø, vuz- ave deʒa ɑ̃tɑ̃dy lεz- istwaʁə dœ̃n- ɔmə setɑ̃ fε fʁape paʁ la fudʁə e vu pɑ̃se kə səla pø vuz- aʁive u bjɛ̃ aʁive a vɔtʁə mεzɔ̃, ki puʁʁa sə detʁɥiʁə, sɑ̃flame, vu tɔ̃be dəsy, vu bʁyle, vuz- ɑ̃pale, vus bʁεf.
vuz- ave pœʁ paʁsə kə sa pø aʁive.
tutə lε pœʁ sɔ̃ ljez- a la sɛ̃plə e mεmə tεzə dy « sa pø aʁivəʁ » u dy sɛ̃plə deɡu.
dɑ̃ sεtə sitɥasjɔ̃, vu save sə ki pø sə pase, vu nεtə pa dɑ̃ lɛ̃kɔny. vu lεtə sələmɑ̃, kaʁ vu nə save pa sə kil va sə pase.
lε fus paʁ εɡzɑ̃plə, nɔ̃ pa pœʁ də lɛ̃kɔny kaʁ il nə save plys ki il sɔ̃, sə kil fɔ̃, puʁkwa εtk (səla depɑ̃ dy fu bjɛ̃ syʁ) . səpɑ̃dɑ̃, ilz- ɔ̃ tu də mεmə pœʁ dynə ʃozə, ø mεmə, kaʁ il sɑ̃te kə sə kɔʁ nε pa lə lœʁ, il nə vəle plys ʁεste a lɛ̃teʁjœʁ də səlɥi si.
lə ʃɑ̃ tɑ̃ efʁεjɑ̃, uvεʁ a tutə lε pɔsibilite nε plys lə mɔ̃də mε lœʁ mwa.
lɔmə ɛ̃si, nə sε ʁjɛ̃, nə kɔnε ʁjɛ̃, kaʁ ʒystəmɑ̃, tu pø aʁive. lɛ̃kɔny nεɡzistə pa, kaʁ tut- εt- ɛ̃kɔny a lɔmə, il nə kɔnε pa lɛ̃kɔny kaʁ il nə kɔnε ʁjɛ̃. u bjɛ̃ pø tɔ̃ diʁə kə lə savwaʁ nεɡzistə pa vy kə lɛ̃kɔny ε paʁtu otuʁ də lɔmə, fotə də savwaʁ.
e sεt- isi kə nu puvɔ̃ tʁase la fʁɔ̃tjεʁə ɑ̃tʁə savwaʁ a lɔ̃ tεʁmə e savwaʁ pʁɔvizwaʁə, kozə də noz- εspeʁɑ̃səz- e də no pœʁ, kaʁ sə savwaʁ la (lɔ̃ɡ tεʁmə) εst ɛ̃tuʃablə, u pʁεskə.
la pœʁ də savwaʁ kə tu pø aʁive ε dɔ̃k œ̃n- əfemismə eleɡɑ̃ puʁ diʁə kə lɔmə nə kɔnε ʁjɛ̃ e nə sε dɔ̃k pa sə ki, kɑ̃t- e kɔmɑ̃ va aʁive, nə sε pa kɔmɑ̃ sə pʁɔteʒe, u dɑ̃ lεkstʁεmə, nə sε pa puʁkwa sə pʁɔteʒe, kaʁ il nə sε pa də kwa sə mefje. ɔ̃ nə paʁlə dɔ̃k isi kə dœ̃n- afʁøz- ɑ̃ʃεnəmɑ̃ diɲɔʁɑ̃sə, amənɑ̃ a ynə pœʁ, kɔ̃stʁɥitə paʁ nɔtʁə pʁɔpʁə ɛ̃kapasite a kɔnεtʁə e a puvwaʁ ʁεzɔne də fasɔ̃ lysidə e ɔmnisjɑ̃tə. mε nu nə puvɔ̃ nu blame, il εt- ɛ̃pɔsiblə də tu savwaʁ e la vi nə səʁε kynə butεjə vidə o miljø dœ̃ dezεʁ si setε lə ka. tu səsi nε kœ̃n- ɛ̃tεʁminablə sεʁklə visjø kə lɔ̃ pø analize sɑ̃ sεsə, sɑ̃ puʁtɑ̃ ɑ̃ kɔ̃pʁɑ̃dʁə lə sɑ̃sz- e lə byt. kaʁ sɔ̃ byt, tu kɔmə sɔ̃ fɔ̃ksjɔnəmɑ̃, ʁεstə œ̃ sɔ̃bʁə mistεʁə, ɑ̃vəlɔpe dɛ̃kɔny.

Historique des Modifications

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Commentaires Sur La Poesie

Auteur de Poésie
14/12/2020 09:20Anya

Très interessantes réflexions très bien rédigées La peur fait partie de notre quotidien. La peur de mal faire, la peur de de souffrir ou de voir souffrir ceux que l on aiment,la peur de mourir la peur des rencontres et de l inconnu Elle est souvent liée à l ignorance, elle peut être bénéfique,elle ne supprime pas le danger mais elle permet parfois de l’écarter Bref on vit avec, c est notre lot commun, mais quel triomphe quand grâce à sa personnalité et à l’aide des autres on parvient à la transcender La vie serait bien morne sans défis à relever,la peur de mourir nous pousse aussi à agir et la mort aprés tout, n est ce pas une aventure? Merci d avoir décortiqué avec sincérité et talent l imbroglio de nos pensées, si nous partageons nos angoisses elles diminueront de moitié.

👍
Auteur de Poésie
14/12/2020 18:04Printemps

Merci pour ce joli texte! Il est vrai que vivre est dangereux, car nous ne sommes pas immortels et ne savons pas quand nous serons surpris par notre finitude, nous portons la peur dans diverses sphères de notre coexistence humaine. Pendant l’enfance, nous craignons les monstres inexistants, mais un jour, dans l’avenir, nous devrons affronter l’adversité, c’est la raison pour laquelle nous devons apprendre à surmonter la peur de vivre et de mourir…

👍

Texte Peur
Du 14/12/2020 00:44

L'écrit contient 1421 mots qui sont répartis dans 4 strophes.