Poème:Cette Petite Voix

Juste un instant, te prie poliment de la fermer !
Toi, la petite voix locataire d’un coin de ma tête
Sur le paillasson de mes pensées, tu t’essuies les pieds
Tu squattes comme ce pigeon sur le rebords de ma fenêtre

Juste un moment, te supplie instamment de la fermer !
Laisse moi libre d’apprécier mes silences
Fais donc preuve de retenue, toi la non désirée
Laisse moi donc libre de mes choix, de mes chances.

Juste pour un temps, tout simplement, la fermer !
Je t’entends toujours, sans aucune réciprocité
Comme si ma propre voie à tes oreilles désintéressés
Ne trouvait point écho, toi à l’égo si démesuré.

Juste rien qu’une minute, te conjures de la fermer !
De me laisser face à mes doutes, à mes assurances
Sois comme moi un tantinet naîve, offre moi ta confiance
Et si je chois, si je chute par mes actions délibérées
Avec humilité, ouîerais tes doléances.

Le reconnais bien volontiers, que souvent
Raisonnes à mon esprit la véracité de tes propos,
Nier cela ferais de moi un menteur consternant,
Mais fatigué, las d’être l’auditeur négligé de tes mots.

Petite voix, te prie d’accéder à ma requête
Pars, va, fuis, prends la poudre d’escampette
Rends moi mon autonomie, mon libre arbitre
De ma propre vie, désire en écrire moi-même les chapitres.
Tiens ! ! Plus rien, te voila maintenant disparue
Surpris, étonné, déconcerté, ébahi, un peu perdu
Moi l’éternel insatisfait aux besoins inassouvis
Ton absence finalement m’effraies ; quel gâchis ! !

Cette douce schizophrénie à l’embrun poétique
Comme une maladie chronique en mon chef
S’est finalement assagit de façon méthodique
Pour me laisser à une existence sans relief.
Petite voix… … . . Reviens moi.