Poème:L’âme De Rasoir…

D’un rouge vermillon et écarlate
Une à une, coûte que coûte.
Tels les sacro-saint stigmates,
Perle mon sang, goutte à goutte.

Se fracassant sur les vieilles lâmes
De ce plancher vermoulu et terni par l’usure.
A présent se rejoignent et s’amalgament
Et offrent à mon regard, une exquise peinture.

Comme les noirs moutons, je les dénombre
Ce sanglant calcul, dorénavant garde obsolète
Mes doutes, mes peurs et mon côté sombre.
Car lentement, sensiblement s’estompe mon être.

Paisiblement je dérive, m’éloigne et glisse
Vers un je ne sais quoi, un je ne sais plus
Sereinement me louvoies et coulisse,
Voguant sur la certitude de l’ inattendu.

L’inconsidérée douleur se faisant timide et muette
Laissant maintenant place à une musicale béatitude,
Comme le refrain redondant de la chansonnette
Aux airs d’au revoir, d’adieu à mes infâmes lassitudes.

Cette lame affûtée creusant amoureusement mes poignets
Au travers de mes veines offertes au couleur méthylène
Avec la silencieuse froideur du métal, gît le couperet
Un pinceau vierge et rougeoyant, Oui je saigne ! !