Poème:Mon Amour

En ces temps somptueux de mes soupirs de roi,
Si loin de toi souffre mon amour sans relâche.
Entends les battements lourds de mon cœur en froid,
Émergeant de terres lointaines qui te fâchent.

Passent en droit chemin les pièges redoutés,
Des nombreux jours obscurs rongés par une angoisse.
Celle de perdre ton amour si velouté,
Sur un drap de satin d’un vil jeu qui te froisse.

Au-delà d’un bonheur en son écrin d’airain,
Mon vénérable et doux amour je t’en conjure !
Je n’ai d’yeux que pour toi en ce monde serein,
Existence vaine où la beauté se parjure,

Je t’aime, je t’aime d’un amour aussi pur,
Que les jeux divins de ces folies d’Aphrodite.
Caresses exquises en ces tourments impurs,
Apprends-moi alors toutes celles interdites.

Oh mon amour tu me manques terriblement,
Qu’un gouffre immense me noie dans la solitude.
De mes bras si vides, j’exulte amèrement,
La splendeur de ton corps pris d’une assuétude.

De succulents parfums enivrent nos ébats,
En désirs sulfureux aux envies insolentes.
S’ouvrent nos cœurs ardents entre de doux combats,
D’intenses extases des plus affriolantes.

Nos baisers fougueux aux rubis de mille feux,
Embrasent tes beaux yeux de cette braise ardente.
Ravive tes lèvres au carmin de nos jeux,
Du désir sans recours de nos langues brûlantes.

Oh mon tendre amour quand te reverrai-je enfin,
D’un grand réconfort pour une union charnelle.
Passe ma main dans tes cheveux de séraphin,
Dévore tes lèvres au toucher de flanelle.

D’une sensation exquise en tes côtés,
Surgit un bien être qui me remplit de joie.
Harmonie folle en cet hommage à ta beauté,
Roi, je m’enivre de ton minois qui rougeoie.

Pour l’éternité te voilà reine des sens,
Je te reçois en mon beau royaume de jade.
S’enflamme mon âme qui court à contresens,
Des vagues de miel d’or s’exhibant en parade.

Naissance d’un astre au ciel de tous nos désirs,
Je me délecte des fluides de nos actes.
Éclats fertiles aux douceurs de nos plaisirs,
Je t’aime, je t’aime du sang de notre pacte.

Arrive enfin ces beaux instants majestueux,
Après une fable sortie de mes doux songes.
Ton aura sublime nos chemins fastueux,
Errant au centre de ce monde des mensonges.

La vérité scelle notre si bel amour,
Des fines esquisses aux jolis traits de soufre.
La mort n’osera nous parer de ses encours,
D’un amour éternel sorti du fond d’un gouffre.