Prose:Pour La Patrie…
La Prose
Je cours, arme en main, mon casque trop grand me rebondit sur le crâne, il glisse, me cache les yeux… Mes yeux aveuglés de sueur, mon front moite, mon souffle rapide et irrégulié, ponctué de sanglots légers, je crois que mes nerfs craquent…
Je continue de courir, comme nous l’ordonnent les officiers, les détonations que j’entends se rapprocher, les cris, les pleurs, les morts… Et ce terrible pressentiment qui me noue les entrailles.
Mes frères tombent autour de moi, comme fauchés par la mort, j’entends une explosion, je tombe moi aussi, je me retrouve nez à nez avec un homme, le regard fixe, je crois que c’était mon ami, je ne sais plus… Les autres avancent, continuent de courir, ils ne se retourneront pas pour moi, je sais que je dois me relever, mais je n’y arrive pas… C’est en me retournant que je comprends, je n’ai plus de jambes.
Les larmes ont remplacé la sueur, je souffre, atrocement… Et il y a ce drapeau là bas, si familier, il flotte fièrement, alors que je suis si faible…
Je repense au pays d’où je viens, aux paysages, à ma famille, mes frères que je vais bientôt rejoindre, cette fille dont je ne me rappelle plus le nom, et qui m’attends dans ce si beau pays…
Je suis fatigué, tellement fatigué, je n’arrive plus à respirer, j’ai si froid… Et c’est là, sur ce champ morbide que je rendis l’âme, mort pour la patrie, comme trop de monde…
Quel gâchis.
Je continue de courir, comme nous l’ordonnent les officiers, les détonations que j’entends se rapprocher, les cris, les pleurs, les morts… Et ce terrible pressentiment qui me noue les entrailles.
Mes frères tombent autour de moi, comme fauchés par la mort, j’entends une explosion, je tombe moi aussi, je me retrouve nez à nez avec un homme, le regard fixe, je crois que c’était mon ami, je ne sais plus… Les autres avancent, continuent de courir, ils ne se retourneront pas pour moi, je sais que je dois me relever, mais je n’y arrive pas… C’est en me retournant que je comprends, je n’ai plus de jambes.
Les larmes ont remplacé la sueur, je souffre, atrocement… Et il y a ce drapeau là bas, si familier, il flotte fièrement, alors que je suis si faible…
Je repense au pays d’où je viens, aux paysages, à ma famille, mes frères que je vais bientôt rejoindre, cette fille dont je ne me rappelle plus le nom, et qui m’attends dans ce si beau pays…
Je suis fatigué, tellement fatigué, je n’arrive plus à respirer, j’ai si froid… Et c’est là, sur ce champ morbide que je rendis l’âme, mort pour la patrie, comme trop de monde…
Quel gâchis.
Poète Soad
Soad a publié sur le site 77 écrits. Soad est membre du site depuis l'année 2011.Lire le profil du poète SoadSyllabation De L'Écrit
Phonétique : Pour La Patrie…
ʒə kuʁ, aʁmə ɑ̃ mɛ̃, mɔ̃ kaskə tʁo ɡʁɑ̃ mə ʁəbɔ̃di syʁ lə kʁanə, il ɡlisə, mə kaʃə lεz- iø… mεz- iøz- avøɡle də sɥœʁ, mɔ̃ fʁɔ̃ mwatə, mɔ̃ suflə ʁapidə e iʁeɡylje, pɔ̃ktye də sɑ̃ɡlo leʒe, ʒə kʁwa kə mε nεʁf kʁake…ʒə kɔ̃tinɥ də kuʁiʁ, kɔmə nu lɔʁdɔne lεz- ɔfisje, lε detɔnasjɔ̃ kə ʒɑ̃tɑ̃ sə ʁapʁoʃe, lε kʁi, lε plœʁ, lε mɔʁ… e sə teʁiblə pʁəsɑ̃time ki mə nu lεz- ɑ̃tʁajə.
mε fʁεʁə tɔ̃be otuʁ də mwa, kɔmə foʃe paʁ la mɔʁ, ʒɑ̃tɑ̃z- ynə εksplozjɔ̃, ʒə tɔ̃bə mwa osi, ʒə mə ʁətʁuvə nez- a nez- avεk œ̃n- ɔmə, lə ʁəɡaʁ fiksə, ʒə kʁwa kə setε mɔ̃n- ami, ʒə nə sε plys… lεz- otʁəz- avɑ̃se, kɔ̃tinɥe də kuʁiʁ, il nə sə ʁətuʁnəʁɔ̃ pa puʁ mwa, ʒə sε kə ʒə dwa mə ʁələve, mε ʒə ni aʁivə pa… sεt- ɑ̃ mə ʁətuʁnɑ̃ kə ʒə kɔ̃pʁɑ̃, ʒə nε plys də ʒɑ̃bə.
lε laʁməz- ɔ̃ ʁɑ̃plase la sɥœʁ, ʒə sufʁə, atʁɔsəmɑ̃… e il i a sə dʁapo la ba, si familje, il flɔtə fjεʁəmɑ̃, alɔʁ kə ʒə sɥi si fεblə…
ʒə ʁəpɑ̃sə o pεi du ʒə vjɛ̃, o pεizaʒə, a ma famijə, mε fʁεʁə kə ʒə vε bjɛ̃to ʁəʒwɛ̃dʁə, sεtə fijə dɔ̃ ʒə nə mə ʁapεllə plys lə nɔ̃, e ki matɑ̃ dɑ̃ sə si bo pεi…
ʒə sɥi fatiɡe, tεllmɑ̃ fatiɡe, ʒə naʁivə plysz- a ʁεspiʁe, ʒε si fʁwa… e sε la, syʁ sə ʃɑ̃ mɔʁbidə kə ʒə ʁɑ̃di lamə, mɔʁ puʁ la patʁi, kɔmə tʁo də mɔ̃də…
kεl ɡaʃi.
Récompense
Commentaires Sur La Poesie
12/07/2011 22:55Poete Melancolique
superbe
13/07/2011 22:11Soad
merci à vous
19/07/2011 09:10Samiel
Très haletant, Merci de la lecture. Bien à vous Samiel
24/07/2011 08:19Lemmiath
Faut’il vraiment faire la guerre pour construire la paix ?
10/09/2011 23:22Soad
Très bonne question, mais il ne peut y avoir de guerre sans paix, ou de paix sans guerre, quoi qu’on fasse il y aura toujours des conflits, des laissés pour compte, des révoltés, et comme l’homme ne sait pas régler les choses avec des mots, et en faisant ce qui doit être fait, et bien on arrive forcément à une guerre un jour ou l’autre...
Prose Patrie
Du 12/07/2011 02:09
L'écrit contient 262 mots qui sont répartis dans 3 strophes.