Prose:Rêve

J’ai fait un rêve…
Adossée à un arbre centenaire, les yeux fixant l’horizon. .
Au loin des nuages d’un blanc laiteux s’écartaient devant la majesté solaire

Adossée à un arbre il me plaisait à croire
Croire que je pouvais l’entendre
Entendre cet arbre me murmurer des sons, d’abord incompréhensibles et…
Plus je fixais l’horizon, plus je comprenais la clarté de son langage :
« reste… reste… reste »
Rester, déposer, abandonner, autoriser, s’établir, s’épanouir…
Ne raconte t’on pas qu’un certain Buddah demeura ainsi assis contre un arbre ?
A t’il entendu lui aussi ?
Il me plait d’y croire…

Liberté, libérée

Cet arbre qui a préféré l’immobilité au mouvement,
Le calme à la tempête.

Certains peuples sont, dit-on, capables d’entendre la sève circuler au cœur du tronc…
Mouvement il y a, mais invisible aux yeux des hommes…
Assise là immobile en apparence
Déposée ici, le sang circule au creux de mes vaisseaux, mouvement perpétuel de vie.
Mouvement qui ne s’arrête qu’au jour de la mort.

Percevoir les capacité infinies qui s’offrent à nous, en s’arrêtant, en s’asseyant, se posant.
Entendre les arbres nous parler devient alors du domaine du possible.
A moins que ce ne soit une voix intérieure de sagesse ?

Qu’importe le messager.
seule la teneur du message compte
Reste… reste. . reste. .