Poème:Souvenir

Bousculements frappants, détruisant mon bonheur
Je reste assise, sur ce rocher, je ne sais combien d’heures
La lune torture, retourne et approfondit ces dilemmes
Les éclairs des cieux atteignent le creux d’une peine

Ma conscience se bascule, ici tout semble étrange
Les doutes, les craintes, envahissent mon espace
Les prières au bord d’une mer moins fréquentes
Confirme cette perte de confiance et que j’en aie lasse

Sombrant de plus en plus en cette noire surface
Mes pieds frôlent le toucher de plusieurs ombrages
Courrant, m’essoufflant dans un tunnel de mauvaise passe
J’évite tout ce qui pourrait sembler sage ou mirage

Mon esprit renonce aux contes de fées ou beauté
Apportant durement la réalité par des cruelles déceptions
Désormais il erre dans l’imaginaire un peu damné
S’attardant toujours un peu plus dans ses réflexions

Doigts tremblants, de souffrance et d’offenses
Une partie en moi resserre malgré tout ces croyances
Et les nuages se déplacent, portant le nom d’un message
Ils flottent, m’accordant un spectacle d’images

Mes yeux éveillés, de cernes, de douleurs refoulés
Aperçoivent des songes sous formes de lueurs voilées
Je les vois s’agiter, au sommet, sur des montagnes
Ils me suggèrent d’éclairer cette ardeur en mon âme

Retenant les larmes, les frissons et les soupirs
Dans ce corps déçu qui ne s’effraie plus du pire
Il s’évade, s’assoupit par la plaie de ses morsures
S’attendant a un lendemain toujours accompagné de blessures

Me promenant cette nuit parmi les ténèbres
Je vois papillons multicolores, libellules, funèbres
Étinceler, insister au seuil de mes oublis fracassants
Me ramenant le souvenir insupportablement présent