Poème:Le Voyage D’une Passante

Une tragédie déambulant dans mon existence amère
Me poursuit et me hante tel la visite du calvaire
Un monde noir ou les anges et le soleil restent reniés
Que poussières et quelques pétales m’entourent, inachevées

Détresse perdue, la requête de ma voie en instinction
Je m’abaisse et de mon sang trace le parcourt de mon nom
Fermant les yeux, je tente de prévenir ces larmes échappatoires
Qui me ruinent et se forge un règne en tout mon corps

Il n’y a qu’une seule lueur qui survole ces champs tristes
Parfois elle brille de mille feux et m’enchante malgré les risques
Que je tombe et ne l’aperçoive plus par l’aveuglement
Qui embrouille mes yeux, de peine, de mélancolie et de néant

La vie, la mort, ne représente désormais aucune différence
Lorsque mon ombre se reflète sur le sol et n’inspire plus de sens
Me collant à la peau, elle me suit sous chacun de mes pas
Et je l’évite, l’effaçant peu a peu au dénouement de ma croix

Une brise glaciale traverse le courant de ma fenêtre
Elle s’impose et refroidit tout les os de mon être
J’ai froid, mes yeux coulent autant que mes doigts s’agitent
Il n’y a que mon cœur ou lui seul plus jamais ne se crispe

Frêle, je m’endors de pensées sombres sur mon oreiller
Un univers démoniaque ou la beauté devient pire que laideur
Quelques apparitions viennent au-delà me perturber
Elles rentrent en moi, m’emporte et me laisse en sueur

A l’aurore des matins, je chercherai cette rédemption
Au creux des gris qui démarquent le ciel orageux
Je la saisirai par l’éclair qui faiblira un peu mon abandon
Et les éclairs m’enflammeront vers le haut des cieux