Texte:Banlieusard, Mode D’emploi
A Propos du Texte
Monologue satirique d’un jeune qui retourne la satire
Le Texte
Ouais, j’suis d’la banlieue.
Tu sais, ce mot fait trembler les plateaux télé,
Celui qu’on prononce avec des pincettes
Comme si c’était contagieux.
J’habite là où les immeubles ont des rides,
Où les ascenseurs font grève,
Et où les rêves ont des plafonds trop bas.
Mais attends, j’vais t’expliquer :
Ici, on est tous des experts en survie.
On sait esquiver les balles,
Les jugements,
Et les promesses politiques en carton.
On nous appelle « la jeunesse perdue ».
Perdue ?
Mais c’est vous qui avez jeté la carte !
On nous filme quand ça brûle,
Jamais quand ça construit.
On nous parle de « réinsertion »
Comme si on était des vis mal vissées.
Et puis y’a les grands mots :
« Radicalisation », « violence », « incivilité ».
Des mots qui claquent comme des portes,
Mais qui n’ouvrent rien.
Moi, j’dis :
On n’est pas violents, on est bruyants.
Parce qu’on nous a appris que le silence,
Ça rend invisible.
Alors ouais, parfois ça pète.
Mais c’est pas l’âme qui est cassée,
C’est le décor.
Et pendant que les experts débattent,
Nous, on vit.
On crée, on aime, on rêve…
Même si c’est en marge du programme.
Tu veux nous aider ?
Commence par écouter.
Pas avec des micros.
Avec ton cœur.
Parce qu’ici,
On n’a pas besoin de sauveurs,
Juste de regards qui ne fuient pas.
Tu sais, ce mot fait trembler les plateaux télé,
Celui qu’on prononce avec des pincettes
Comme si c’était contagieux.
J’habite là où les immeubles ont des rides,
Où les ascenseurs font grève,
Et où les rêves ont des plafonds trop bas.
Mais attends, j’vais t’expliquer :
Ici, on est tous des experts en survie.
On sait esquiver les balles,
Les jugements,
Et les promesses politiques en carton.
On nous appelle « la jeunesse perdue ».
Perdue ?
Mais c’est vous qui avez jeté la carte !
On nous filme quand ça brûle,
Jamais quand ça construit.
On nous parle de « réinsertion »
Comme si on était des vis mal vissées.
Et puis y’a les grands mots :
« Radicalisation », « violence », « incivilité ».
Des mots qui claquent comme des portes,
Mais qui n’ouvrent rien.
Moi, j’dis :
On n’est pas violents, on est bruyants.
Parce qu’on nous a appris que le silence,
Ça rend invisible.
Alors ouais, parfois ça pète.
Mais c’est pas l’âme qui est cassée,
C’est le décor.
Et pendant que les experts débattent,
Nous, on vit.
On crée, on aime, on rêve…
Même si c’est en marge du programme.
Tu veux nous aider ?
Commence par écouter.
Pas avec des micros.
Avec ton cœur.
Parce qu’ici,
On n’a pas besoin de sauveurs,
Juste de regards qui ne fuient pas.

Écrivain Oiseau-Lyre
Oiseau-Lyre a publié sur le site 59 écrits. Oiseau-Lyre est membre du site depuis l'année 2025.Lire le profil de l'auteur poète Oiseau-LyreSyllabation De L'Écrit
Phonétique : Banlieusard, Mode D’emploi
uε, ʒsɥi dla bɑ̃ljø.ty sε, sə mo fε tʁɑ̃ble lε plato tele,
səlɥi kɔ̃ pʁonɔ̃sə avεk dε pɛ̃sεtə
kɔmə si setε kɔ̃taʒjø.
ʒabitə la u lεz- iməbləz- ɔ̃ dε ʁidə,
u lεz- asɑ̃sœʁ fɔ̃ ɡʁεvə,
e u lε ʁεvəz- ɔ̃ dε plafɔ̃ tʁo ba.
mεz- atɑ̃, ʒvε tεksplike :
isi, ɔ̃n- ε tus dεz- εkspεʁz- ɑ̃ syʁvi.
ɔ̃ sε εskive lε balə,
lε ʒyʒəmɑ̃,
e lε pʁɔmesə pɔlitikz- ɑ̃ kaʁtɔ̃.
ɔ̃ nuz- apεllə « la ʒənεsə pεʁdɥə ».
pεʁdɥ ?
mε sε vu ki ave ʒəte la kaʁtə !
ɔ̃ nu filmə kɑ̃ sa bʁylə,
ʒamε kɑ̃ sa kɔ̃stʁɥi.
ɔ̃ nu paʁlə də « ʁeɛ̃sεʁsjɔn »
kɔmə si ɔ̃n- etε dε vis mal vise.
e pɥiz- ia lε ɡʁɑ̃ mo :
« ʁadikalizasjɔn », « vjɔlɑ̃sə », « ɛ̃sivilite ».
dε mo ki klake kɔmə dε pɔʁtə,
mε ki nuvʁe ʁjɛ̃.
mwa, ʒdi :
ɔ̃ nε pa vjɔlɑ̃, ɔ̃n- ε bʁyiɑ̃.
paʁsə kɔ̃ nuz- a apʁi kə lə silɑ̃sə,
sa ʁɑ̃t- ɛ̃viziblə.
alɔʁz- uε, paʁfwa sa pεtə.
mε sε pa lamə ki ε kase,
sε lə dekɔʁ.
e pɑ̃dɑ̃ kə lεz- εkspεʁ debate,
nu, ɔ̃ vit.
ɔ̃ kʁe, ɔ̃n- εmə, ɔ̃ ʁεvə…
mεmə si sεt- ɑ̃ maʁʒə dy pʁɔɡʁamə.
ty vø nuz- εde ?
kɔmɑ̃sə paʁ ekute.
pa avεk dε mikʁo.
avεk tɔ̃ kœʁ.
paʁsə kisi,
ɔ̃ na pa bəzwɛ̃ də sovœʁ,
ʒystə də ʁəɡaʁd ki nə fɥje pa.
Récompense
Commentaire Sur La Poesie

09/09/2025 12:34Albertb
Cest une invitation à ne pas fuir ces réalités, mais à écouter, comprendre et s’engager, car derrière chaque "bruit" se cache un appel à être reconnu.
Texte Différence
Du 09/09/2025 08:38
L'écrit contient 233 mots qui sont répartis dans 11 strophes.