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Prose:Episode 5 : Fuir.

La Prose

Il ralentit, mit son clignotant, puis s’arrêta sur le bas-coté, comme si suivre les consignes de sécurité dans leur situation était encore nécessaire. Il remonta la fermeture éclair de sa veste avant de sortir affronter les éléments. La tête terrée entre ses épaules, il fit le tour de sa voiture pour récupérer dans le coffre la mallette noire et le sac du gamin. Il ne perdit pas une seconde et redémarra précipitamment, ce qui réveilla le jeune homme dont le menton faisait maintenant office de passage obligé pour la salive qui suintait de ses lèvres.
« Hein ? Qu’est-ce qu’il se passe ? » Pour simple réponse, il reçut son sac à dos sur ses genoux. « On est arri. . » commença-t-il à demander avant que Victor ne reprenne autoritairement la parole.
« Tais-toi et écoute. D’ici peu, je n’sais pas exactement quand, on risque d’être secoués. D’après le peu que j’ai pu voir, on est à une demi-heure du refuge en voiture. J’espère que rien n’arrivera d’ici là, mais dans l’cas contraire, tu vas devoir fuir et continuer tout seul.
- Mais. .
- Je t’ai dit de te taire ! » Condamna Victor en haussant la voix. Il baissa les yeux et sentit une boule serrer sa gorge. C’était donc ça que se faire gronder, pensa-t-il. Il l’avait presque oublié. Ne prêtant aucune attention à la mine renfrognée de son passager, Victor continua : « Je n’pensais pas qu’ils m’retrouveraient si tôt. . A y repenser, les voitures n’doivent pas être monnaie courante en ce moment. . » Il avait soufflé cette dernière phrase, passant une main sur son visage et l’arrêtant au niveau de sa bouche, il reprit d’une voix pleine de remords. « J’n’aurais pas dû t’embarquer là-dedans. .
- Dans quoi ? hésita le jeune homme.
- C’est une longue histoire. Tout c’que tu dois savoir, c’est qu’ils savent où nous sommes, qu’ils m’en veulent et qu’ils ont les moyens d’en finir avec moi. . Et avec toi, par la même occasion. » Le nœud revint. Celui qui avait tiraillé son ventre avant qu’il ne rencontre Victor, son sauveur, qui semblait, dès lors, être devenu la cause du danger qui les menaçait. Il déglutit.
« Si le pire arrivait, tu devrais suivre la route, caché dans les bois. Caché car je n’sais pas s’ils savent que t’es avec moi. Y’a une auberge à mi-chemin, si y’a personne, entre quand même et trouve un véhicule. Tu sais conduire ? » Il hocha la tête. Il n’avait pas de voiture, mais un de ses pères intérimaires lui avait appris, et l’avait laissé conduire de temps en temps.
Huit minutes s’écoulèrent. Huit longues minutes pendant lesquelles les deux voyageurs n’avaient eu de cesse de scruter la forêt, cherchant quelconque signe de vie se cachant au milieu des arbres qui formaient un mur noir au bord de la petite route régionale. Huit interminables minutes pendant lesquelles rien ne se passa. Si cet état de pesante stabilité n’avait pas été sauvagement perturbé à leur terme, ils auraient rallié le centre ; ils auraient fait en sorte de trouver, parmi les milliers d’habitants provisoires, une tête familière, car s’inquiétant, Victor ne l’aurait jamais abandonné seul au milieu de tant d’inconnus ; ils auraient même pu partager un repas. Mais voilà que, sur la route, s’étaient furtivement levées une centaines de pointes acérées, prêtes à réduire en lambeaux n’importe quel pneu assez téméraire pour oser essayer de les franchir.
Victor perdit bien vite le contrôle de son véhicule sur cette route qui ressemblait plus à une rivière aux vues des litres d’eau qui s’y écoulaient. Et pendant un instant tout s’arrêta. Du moins, la voiture, elle, s’arrêta. Car lors d’un crash, peu importe la vitesse, tout ce qui se trouve à l’intérieur continue dans sa lancée. C’est ainsi qu’entre ses yeux et ceux de Victor, commencèrent à défiler tous les objets qui se trouvaient à l’arrière de la berline, perturbant momentanément l’échange de regards où s’emmêlaient stupeur, douleur et terreur. Mais ce dernier fut rompu. Victor baissa la tête et l’entoura de ses bras, se préparant au choc avec le pare-brise. Le visage du jeune garçon se décomposa en voyant qu’aucune ceinture de sécurité ne retenait son ami. Sa respiration fut coupée par la lanière qui faisait enfin son travail et une branche basse vint soudain faire voler en éclats le pare-brise, l’obligeant à fermer les yeux.
Lorsqu’il les rouvrit, il eut juste le temps de se pencher en avant avant que la vision qu’il eut ne fit remonter tout ce qui se trouvait dans son estomac.
Vue de l’extérieur, la voiture ne mesurait plus que les deux tiers de sa taille initiale du coté conducteur. L’arbre, fin mais solide, était prisonnier de la carcasse. Bon nombres d’objets avaient fini leur course quelques mètres en avant, parmi lesquels la mallette noire qui s’était ouverte, libérant un épais nuage blanc.
La vue intérieure était, quant à elle, insoutenable. Victor hurlait de douleur. La branche qui avait éventré le pare-brise avait également transpercé son épaule droite, dont il ne restait plus grand chose. Sa peau avait été lacérée par les nombreux morceaux de verre. Le sang coulait. Ses jambes avaient été brisées par le volant. Sa chaire avait été déchirée par ses os laissant apparaitre leur couleur blanche. Il ressemblait à un pantin qu’un enfant sadique aurait volontairement désarticulé pour voir s’il finirait pas crier de douleur. Oh oui, il criait. Mais Victor n’entendait qu’un sifflement, le choc ayant momentanément détérioré ses tympans. Il ne pouvait pas se tourner ni voir son protégé, mais il tenta de lui parler. De son bras encore valide, il fouilla ses poches malgré la souffrance qui foudroyait chacun de ses membres. Il en sortit son porte-feuille et le jeta du coté passager.
Pas lui. . Pas maintenant. . pensait-il lorsque le projectile en cuir le sortit de ses lamentations heurtant sa poitrine qui opérait d’amples va-et-vient suivant sa respiration. Il ne voyait pas son visage. Heureusement en un sens. Il n’aurait pu retenir ses larmes.
« Si tu. . » entendit-il «. . Retrouve la pour moi et donne le lui. Je sais pas si tu. . » Victor reprit son souffle. « Je sais pas si tu m’entends, petit, mais il est temps de partir. » Il criait. Il lui hurlait qu’il l’entendait. Il s’époumonait. Mais il n’obtenait pas de réponse. « Survis, gamin. Fuis. Et, plus tard, retrouve la pour moi. Retrouve la et donne lui. . » Toujours plus fort, il lui clamait qu’il le ferait. Il le lui promit aussi fort qu’il put. Encore une fois, sans réponse. « Il vont venir, si t’es toujours là, va-t-en. Survis. . Puis retrouve la. . Donne lui. . Sois fort. . » Sa voix était plate, ponctuée de grognements et de contractions causés par la douleur. Il ne voulait pas l’abandonner. Il voulait rester. Il voulait l’aider. Il désirait si ardemment sa survie. Il attendait un miracle. Mais rien ne vint. Il entendait seulement Victor souffrir et lui prodiguer les mêmes conseils, encore et encore, comme un disque rayé.
Des phares s’approchèrent, l’obligeant à le quitter. Il attendit néanmoins le dernier moment, espérant toujours qu’une main divine intervienne. Sa portière donnait sur les bois. Il s’y cacha, observant ce qui allait suivre.
Comme dans un film, la voiture inconnue stoppa sa marche quelque mètres avant l’amoncellement de taules froissées duquel s’échappait une fumée inquiétante. En sortirent deux ombres, une fine et une imposante. Elles s’approchèrent de la carcasse et furent accueillies par Victor, vociférant, jurant, leur crachant dessus. « J’vous retrouverai en enfer, bande de chiens ! Suceurs de queues ! Vous valez rien de plus que votre enfoiré de boss ! J’vous. . » Ses rugissement se brisèrent, détruits par la détonation d’un coup de feu.
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Poeme de Thedissident

Poète Thedissident

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Syllabation De L'Écrit

Phonétique : Episode 5 : Fuir.il ʁalɑ̃ti, mit sɔ̃ kliɲɔtɑ̃, pɥi saʁεta syʁ lə ba kɔte, kɔmə si sɥivʁə lε kɔ̃siɲə də sekyʁite dɑ̃ lœʁ sitɥasjɔ̃ etε ɑ̃kɔʁə nesesεʁə. il ʁəmɔ̃ta la fεʁmətyʁə eklεʁ də sa vεstə avɑ̃ də sɔʁtiʁ afʁɔ̃te lεz- elemɑ̃. la tεtə teʁe ɑ̃tʁə sεz- epolə, il fi lə tuʁ də sa vwatyʁə puʁ ʁekypeʁe dɑ̃ lə kɔfʁə la malεtə nwaʁə e lə sak dy ɡamɛ̃. il nə pεʁdi pa ynə səɡɔ̃də e ʁədemaʁa pʁesipitamɑ̃, sə ki ʁevεja lə ʒənə ɔmə dɔ̃ lə mɑ̃tɔ̃ fəzε mɛ̃tənɑ̃ ɔfisə də pasaʒə ɔbliʒe puʁ la salivə ki sɥɛ̃tε də sε lεvʁə.
« ɛ̃ ? kε sə kil sə pasə ? » puʁ sɛ̃plə ʁepɔ̃sə, il ʁəsy sɔ̃ sak a do syʁ sε ʒənu. « ɔ̃ εt- aʁi. » kɔmɑ̃sa til a dəmɑ̃de avɑ̃ kə viktɔʁ nə ʁəpʁεnə otɔʁitεʁəmɑ̃ la paʁɔlə.
« tε twa e ekutə. disi pø, ʒə nsε pa εɡzaktəmɑ̃ kɑ̃, ɔ̃ ʁiskə dεtʁə səkue. dapʁε lə pø kə ʒε py vwaʁ, ɔ̃n- εt- a ynə dəmi œʁ dy ʁəfyʒə ɑ̃ vwatyʁə. ʒεspεʁə kə ʁjɛ̃ naʁivəʁa disi la, mε dɑ̃ lka kɔ̃tʁεʁə, ty va dəvwaʁ fɥiʁ e kɔ̃tinɥe tu səl.
mε.
ʒə tε di də tə tεʁə ! » kɔ̃damna viktɔʁ ɑ̃-osɑ̃ la vwa. il bεsa lεz- iøz- e sɑ̃ti ynə bulə seʁe sa ɡɔʁʒə. setε dɔ̃k sa kə sə fεʁə ɡʁɔ̃de, pɑ̃sa til. il lavε pʁεskə ublje. nə pʁεtɑ̃ okynə atɑ̃sjɔ̃ a la minə ʁɑ̃fʁɔɲe də sɔ̃ pasaʒe, viktɔʁ kɔ̃tinɥa : « ʒə npɑ̃sε pa kil mʁətʁuvəʁε si to. a i ʁəpɑ̃se, lε vwatyʁə ndwave pa εtʁə mɔnε kuʁɑ̃tə ɑ̃ sə mɔmɑ̃. » il avε sufle sεtə dεʁnjεʁə fʁazə, pasɑ̃ ynə mɛ̃ syʁ sɔ̃ vizaʒə e laʁεtɑ̃ o nivo də sa buʃə, il ʁəpʁi dynə vwa plεnə də ʁəmɔʁd. « ʒnoʁε pa dy tɑ̃baʁke la dədɑ̃.
dɑ̃ kwa ? ezita lə ʒənə ɔmə.
sεt- ynə lɔ̃ɡ istwaʁə. tu skə ty dwa savwaʁ, sε kil save u nu sɔmə, kil mɑ̃ vəle e kilz- ɔ̃ lε mwajɛ̃ dɑ̃ finiʁ avεk mwa. e avεk twa, paʁ la mεmə ɔkazjɔ̃. » lə neyd ʁəvɛ̃. səlɥi ki avε tiʁaje sɔ̃ vɑ̃tʁə avɑ̃ kil nə ʁɑ̃kɔ̃tʁə viktɔʁ, sɔ̃ sovœʁ, ki sɑ̃blε, dε lɔʁ, εtʁə dəvəny la kozə dy dɑ̃ʒe ki lε mənasε. il deɡlyti.
« si lə piʁə aʁivε, ty dəvʁε sɥivʁə la ʁutə, kaʃe dɑ̃ lε bwa. kaʃe kaʁ ʒə nsε pa sil save kə tε avεk mwa. ia ynə obεʁʒə a mi ʃəmɛ̃, si ia pεʁsɔnə, ɑ̃tʁə kɑ̃ mεmə e tʁuvə œ̃ veikylə. ty sε kɔ̃dɥiʁə ? » il oʃa la tεtə. il navε pa də vwatyʁə, mεz- œ̃ də sε pεʁəz- ɛ̃teʁimεʁə lɥi avε apʁi, e lavε lεse kɔ̃dɥiʁə də tɑ̃z- ɑ̃ tɑ̃.
ɥi minytə sekulεʁe. ɥi lɔ̃ɡ minytə pɑ̃dɑ̃ lekεllə lε dø vwajaʒœʁ navε y də sεsə də skʁyte la fɔʁε, ʃεʁʃɑ̃ kεlkɔ̃kə siɲə də vi sə kaʃɑ̃ o miljø dεz- aʁbʁə- ki fɔʁmε œ̃ myʁ nwaʁ o bɔʁ də la pətitə ʁutə ʁeʒjɔnalə. ɥit ɛ̃tεʁminablə minytə pɑ̃dɑ̃ lekεllə ʁjɛ̃ nə sə pasa. si sεt eta də pəzɑ̃tə stabilite navε pa ete sovaʒəmɑ̃ pεʁtyʁbe a lœʁ tεʁmə, ilz- oʁε ʁalje lə sɑ̃tʁə, ilz- oʁε fε ɑ̃ sɔʁtə də tʁuve, paʁmi lε milje dabitɑ̃ pʁɔvizwaʁə, ynə tεtə familjεʁə, kaʁ sɛ̃kjetɑ̃, viktɔʁ nə loʁε ʒamεz- abɑ̃dɔne səl o miljø də tɑ̃ dɛ̃kɔnys, ilz- oʁε mεmə py paʁtaʒe œ̃ ʁəpa. mε vwala kə, syʁ la ʁutə, setε fyʁtivəmɑ̃ ləvez- ynə sɑ̃tεnə də pwɛ̃təz- aseʁe, pʁεtəz- a ʁedɥiʁə ɑ̃ lɑ̃bo nɛ̃pɔʁtə kεl pnø ase temeʁεʁə puʁ oze esεje də lε fʁɑ̃ʃiʁ.
viktɔʁ pεʁdi bjɛ̃ vitə lə kɔ̃tʁolə də sɔ̃ veikylə syʁ sεtə ʁutə ki ʁəsɑ̃blε plysz- a ynə ʁivjεʁə o vɥ dε litʁə- do ki si ekulε. e pɑ̃dɑ̃ œ̃n- ɛ̃stɑ̃ tu saʁεta. dy mwɛ̃, la vwatyʁə, εllə, saʁεta. kaʁ lɔʁ dœ̃ kʁaʃ, pø ɛ̃pɔʁtə la vitεsə, tu sə ki sə tʁuvə a lɛ̃teʁjœʁ kɔ̃tinɥ dɑ̃ sa lɑ̃se. sεt- ɛ̃si kɑ̃tʁə sεz- iøz- e sø də viktɔʁ, kɔmɑ̃sεʁe a defile tus lεz- ɔbʒε ki sə tʁuvε a laʁjεʁə də la bεʁlinə, pεʁtyʁbɑ̃ mɔmɑ̃tanemɑ̃ leʃɑ̃ʒə də ʁəɡaʁdz- u sɑ̃mεlε stypœʁ, dulœʁ e teʁœʁ. mε sə dεʁnje fy ʁɔ̃py. viktɔʁ bεsa la tεtə e lɑ̃tuʁa də sε bʁa, sə pʁepaʁɑ̃ o ʃɔk avεk lə paʁə bʁizə. lə vizaʒə dy ʒənə ɡaʁsɔ̃ sə dekɔ̃poza ɑ̃ vwajɑ̃ kokynə sɛ̃tyʁə də sekyʁite nə ʁətənε sɔ̃n- ami. sa ʁεspiʁasjɔ̃ fy kupe paʁ la lanjεʁə ki fəzε ɑ̃fɛ̃ sɔ̃ tʁavaj e ynə bʁɑ̃ʃə basə vɛ̃ sudɛ̃ fεʁə vɔle ɑ̃n- ekla lə paʁə bʁizə, lɔbliʒɑ̃ a fεʁme lεz- iø.
lɔʁskil lε ʁuvʁi, il y ʒystə lə tɑ̃ də sə pɑ̃ʃe ɑ̃n- avɑ̃ avɑ̃ kə la vizjɔ̃ kil y nə fi ʁəmɔ̃te tu sə ki sə tʁuvε dɑ̃ sɔ̃n- εstɔmak.
vɥ də lεksteʁjœʁ, la vwatyʁə nə məzyʁε plys kə lε dø tjεʁ də sa tajə inisjalə dy kɔte kɔ̃dyktœʁ. laʁbʁə, fɛ̃ mε sɔlidə, etε pʁizɔnje də la kaʁkasə. bɔ̃ nɔ̃bʁə- dɔbʒεz- avε fini lœʁ kuʁsə kεlk mεtʁəz- ɑ̃n- avɑ̃, paʁmi lekεl la malεtə nwaʁə ki setε uvεʁtə, libeʁɑ̃ œ̃n- epε nɥaʒə blɑ̃.
la vɥ ɛ̃teʁjəʁə etε, kɑ̃ a εllə, ɛ̃sutənablə. viktɔʁ yʁlε də dulœʁ. la bʁɑ̃ʃə ki avε evɑ̃tʁe lə paʁə bʁizə avε eɡaləmɑ̃ tʁɑ̃spεʁse sɔ̃n- epolə dʁwatə, dɔ̃ il nə ʁεstε plys ɡʁɑ̃ ʃozə. sa po avε ete laseʁe paʁ lε nɔ̃bʁø mɔʁso də veʁə. lə sɑ̃ kulε. sε ʒɑ̃bəz- avε ete bʁize paʁ lə vɔlɑ̃. sa ʃεʁə avε ete deʃiʁe paʁ sεz- os lεsɑ̃ apaʁεtʁə lœʁ kulœʁ blɑ̃ʃə. il ʁəsɑ̃blε a œ̃ pɑ̃tɛ̃ kœ̃n- ɑ̃fɑ̃ sadikə oʁε vɔlɔ̃tεʁəmɑ̃ dezaʁtikyle puʁ vwaʁ sil finiʁε pa kʁje də dulœʁ. ɔ ui, il kʁjε. mε viktɔʁ nɑ̃tɑ̃dε kœ̃ sifləmɑ̃, lə ʃɔk εjɑ̃ mɔmɑ̃tanemɑ̃ deteʁjɔʁe sε tɛ̃pɑ̃. il nə puvε pa sə tuʁne ni vwaʁ sɔ̃ pʁɔteʒe, mεz- il tɑ̃ta də lɥi paʁle. də sɔ̃ bʁaz- ɑ̃kɔʁə validə, il fuja sε poʃə malɡʁe la sufʁɑ̃sə ki fudʁwajε ʃakœ̃ də sε mɑ̃bʁə. il ɑ̃ sɔʁti sɔ̃ pɔʁtə fœjə e lə ʒəta dy kɔte pasaʒe.
pa lɥi. pa mɛ̃tənɑ̃. pɑ̃sε til lɔʁskə lə pʁɔʒεktilə ɑ̃ kɥiʁ lə sɔʁti də sε lamɑ̃tasjɔ̃z- œʁtɑ̃ sa pwatʁinə ki ɔpeʁε dɑ̃plə va e vjɛ̃ sɥivɑ̃ sa ʁεspiʁasjɔ̃. il nə vwajε pa sɔ̃ vizaʒə. œʁøzəmɑ̃ ɑ̃n- œ̃ sɑ̃s. il noʁε py ʁətəniʁ sε laʁmə.
« si ty. » ɑ̃tɑ̃di til «. ʁətʁuvə la puʁ mwa e dɔnə lə lɥi. ʒə sε pa si ty. » viktɔʁ ʁəpʁi sɔ̃ suflə. « ʒə sε pa si ty mɑ̃tɑ̃, pəti, mεz- il ε tɑ̃ də paʁtiʁ. » il kʁjε. il lɥi yʁlε kil lɑ̃tɑ̃dε. il sepumɔnε. mεz- il nɔptənε pa də ʁepɔ̃sə. « syʁvi, ɡamɛ̃. fɥi. e, plys taʁ, ʁətʁuvə la puʁ mwa. ʁətʁuvə la e dɔnə lɥi. » tuʒuʁ plys fɔʁ, il lɥi klamε kil lə fəʁε. il lə lɥi pʁɔmi osi fɔʁ kil pyt. ɑ̃kɔʁə ynə fwa, sɑ̃ ʁepɔ̃sə. « il vɔ̃ vəniʁ, si tε tuʒuʁ la, va tɑ̃. syʁvi. pɥi ʁətʁuvə la. dɔnə lɥi. swa fɔʁ. » sa vwa etε platə, pɔ̃ktye də ɡʁɔɲəmɑ̃z- e də kɔ̃tʁaksjɔ̃ koze paʁ la dulœʁ. il nə vulε pa labɑ̃dɔne. il vulε ʁεste. il vulε lεde. il deziʁε si aʁdamɑ̃ sa syʁvi. il atɑ̃dε œ̃ miʁaklə. mε ʁjɛ̃ nə vɛ̃. il ɑ̃tɑ̃dε sələmɑ̃ viktɔʁ sufʁiʁ e lɥi pʁɔdiɡe lε mεmə kɔ̃sεj, ɑ̃kɔʁə e ɑ̃kɔʁə, kɔmə œ̃ diskə ʁεje.
dε faʁə sapʁoʃεʁe, lɔbliʒɑ̃ a lə kite. il atɑ̃di neɑ̃mwɛ̃ lə dεʁnje mɔmɑ̃, εspeʁɑ̃ tuʒuʁ kynə mɛ̃ divinə ɛ̃tεʁvjεnə. sa pɔʁtjεʁə dɔnε syʁ lε bwa. il si kaʃa, ɔpsεʁvɑ̃ sə ki alε sɥivʁə.
kɔmə dɑ̃z- œ̃ film, la vwatyʁə ɛ̃kɔnɥ stɔpa sa maʁʃə kεlkə mεtʁəz- avɑ̃ lamɔ̃sεllmɑ̃ də tolə fʁwase dykεl seʃapε ynə fyme ɛ̃kjetɑ̃tə. ɑ̃ sɔʁtiʁe døz- ɔ̃bʁə, ynə finə e ynə ɛ̃pozɑ̃tə. εllə sapʁoʃεʁe də la kaʁkasə e fyʁe akœji paʁ viktɔʁ, vɔsifeʁɑ̃, ʒyʁɑ̃, lœʁ kʁaʃɑ̃ dəsy. « ʒvu ʁətʁuvəʁε ɑ̃n- ɑ̃fe, bɑ̃də də ʃjɛ̃ ! sysœʁ də kø ! vu vale ʁjɛ̃ də plys kə vɔtʁə ɑ̃fwaʁe də bɔs ! ʒvu. » səs ʁyʒisəmɑ̃ sə bʁizεʁe, detʁɥi paʁ la detɔnasjɔ̃ dœ̃ ku də fø.

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Commentaire Sur La Poesie

Auteur de Poésie
19/07/2012 20:52Thedissident

C’est gentil, Evelyne ! J’écris surtout comme cela me vient, d’instinct je dirais. C’est pour ça que la ponctuation est aléatoire, je ne connais pas les règles, voila tout ! ^^
Faudra que je m’y attèle un jour, sans doute..

Prose Fiction
Du 15/07/2012 23:15

L'écrit contient 1368 mots qui sont répartis dans 2 strophes.