Poème:… Le Fond (Penses À Moi) …

Dans ces heures endormies où la mort t’ensorcelle
Par son regard profond, de ses grandes ailes
Par ses jours sombres et de ses nuits blanches
Quand le sommeil n’est plus, assassiné par la mélancolie du dimanche.
Tu n’as plus aucune envie, envahi d’un bien-être apaisant
Les mains tendues ne sont plus que brume insaisissable
Les visages familiers d’hier, ne sont que gens méconnaissables
Et étrangères à toi-même, ton regard n’est qu’un miroir déformant.

Alors penses à moi… . .

Quand les douleurs n’en deviennent qu’un vague souvenir
Quand la souffrance et les peines se sont évanouies
Ton visage obscur, morphosé par ces longues nuits
En apnée de la vie, tu ne veux plus en revenir.
Ancré dans le fond de l’abîme, errant parmi tes cris étouffés
Te laissant seule, ton âme, elle, s’est évaporée
Alors que tu n’es plus toi, la mort joue impunément
Et qu’entre ses doigts, tu n’es plus qu’une marionnette du temps.

Alors penses à moi… . .

Quand les ombres t’assaillent et la solitude a volé ton sourire
Dans l’envers de tes désirs, tu ne vois plus de lendemain
Quand ton regard aveuglé se perd dans une nuit sans avenir
Écoutes l’écho de ma voix qui résonne encore dans tes matins.
Quand tes yeux sont ensanglantés par une larme venue de ton cœur
Que la pluie qui tombe sur toi vient effacer le peu de vie qu’il te reste
Quand tu crois que l’amour t’a fuit, qu’il n’existe plus de bonheur
Et pour ne plus souffrir, qu’il ne te reste plus que ce dernier geste.

Alors penses à moi… . .

Car moi je pense à toi… . .