Poème:Sensible Émotion.

En le matin gris d’un jour d’hiver
Et le vent froid qui dominait de tout son assaut
La nature inanimée comme un Vieil oiseau
Scrutant de ses yeux le ciel gris et nuageux
Ainsi comme quelqu’un qui a perdu ses repères
Aux portes des métamorphoses et du silence
Et cherchant dans l’infini les visages de l’innocence
Étrangers à la brume et à l’œil du jour toutes entières
Familiers le soleil et l’arôme des fleurs et du café chaud
Et leurs vivacités qui me ranimaient de bonne heure
Et plus prompte que le zéphyr, mon humeur oiseau-lyre
Où ma forme ancienne retrouve le solo de son sourire
Oubliant sans efforts tout souci cachant son temps ordinaire
Et comme des roses qui m’offraient leur bonjour
Les belles qui attirent le regard et le cœur harponnent
Leurs beautés et leurs sourires à la hâte d’amazones
Et leurs parfums envahissant l’air et tous les contours
Ô chemin ! Ô jour lourd ! De douceurs réduites
Où sont passé ces fidèles amis et leurs parfaits plaisirs
Et leurs justes ferveurs et leurs vifs parts qui faisaient ravir
Le cœur rebelle et l’âme saisissaient de minute en minute
Et donnaient à mes jours de paix et de mélancolies
Leurs premiers traits et apparences fugaces
Tel le parfum des roses enfantait de l’innocence
Et la clarté du jour qui passait sans bruit
En le matin gris du jour et le toujours de l’hiver
Tel un cri qu’a envasé le froid en son passage
Entre le silence et l’espace, où la tristesse fait refuge
Et la chute de la nature comme la saison l’exige
Sous les regards du temps, sans ombre, sans âge
Et sans âge la nostalgie et son feu froid et sa manière
Tout s’est dérobé, tout a disparu
Tout s’est tu, tout soudain m’est devenu
Qu’un songe fuyant mon jour que rien n’égale
Et de n’être plus en ma marche matinale
Qu’un bruit divers que le vent a déplacé son écho dérisoire.