Poème:La Chevaleresse

Une épée, une armure valsent bruyamment,
Soutenues par le fracas de la chevauchée
De la femme qui les portent gracieusement,
En les couvrant de sa chevelure dorée.
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La danse a pris fin, ses solerets touchent terre.
Elle enlève délicatement son fourreau
Et pour chaque dépouille fait une prière,
Plantant son arme dominée par un pommeau.
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Finalement, elle aperçoit son fils, au loin,
Seul encore debout et vêtu d’une armure
Sanguinolente des grèves au gorgerin ;
Au loin, elle ne voit alors plus qu’un parjure !
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Le regard smaragdin de la belle s’enrage,
Le coupable est là ; elle jette ses lauriers.
Vengeresse, elle charge ; le combat s’engage :
Son unique désir est de le châtier.
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La bretteuse est fine lame et, dans un sabbat,
Enfonce Caledfwlch dans son traître d’enfant.
Mais, sur la pauvre, l’arme du félon s’abat ;
Elle s’effondre dans une mare de sang.
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Soudain, dans la plaine, arrive un homme à cheval,
Et elle reconnaît son proche conseiller ;
Et le connétable hisse alors le corps royal
Pour le déléguer à un chêne défeuillé.
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La mourante s’allonge sur un tas de feuilles
Et dit à Bedwyr en lui donnant sa claymore :
« Mon ami, saisit la cause de mon orgueil
Et repose-la dans son lac, ton roi est mort ! »