Poème:Découverte Naturelle

Une petite route de campagne au fond d’une vallée.
Une rivière y cherche son chemin en serpentant.
Je la suis et cette eau mi vive, mi calme, miroitante,
M’intrigue. Je suis d’humeur bucolique en cette journée.
Ce cours d’eau m’invite à m’arrêter, ce que je fais.
Je prends cette route depuis des années
Sans ne m’y être jamais arrêté. Je me laisse tenter.
Un calme, le silence, les herbes folles… Quelle beauté.
Au loin un pêcheur tout harnaché trempe son fil.
Dans le lit de cette rivière les algues suivent l’eau
Imitant le mouvement de la queue de ses habitants.
. Elles en tapissent le lit fabriquant leur chlorophylle.
L’air est doux presque tiède et le ciel est paré de nuages.
Le nez en l’air, je cherche à en deviner les formes.
J’y trouve des allégories folles tout en écoutant les ramages
Des oiseaux qui en cette période cherchent leur uniforme.
Des odeurs inconnues font frémir mes narines,
Le clapotis de cette eau vive reste à peine perceptible.
Que je suis loin de toute civilisation citadine ;
Je goûte un vrai moment de bonheur inaudible.
En effet ce presque silence en est assourdissant,
Tant les seuls bruits de la nature semblent
Nourrir. Le bruissement du vent se faufilant
Entre les roseaux, les peupliers et les trembles.
Je suis tellement bien que j’en profite pour m’allonger
Afin de trouver dans les cumulo-nimbus qui s’étiolent
Dans ce ciel si serein qui un lion qui un chandelier
Enfin toute forme hétéroclite qui peu à peu s’envole.
Des odeurs, des parfums, des essences subtiles,
Complètent l’éveil de tous mes sens du toucher du tapis
Qui me caresse le dos à l’odeur qu’il dégage, au ramage
Des oiseaux qui me survolent. Dieu que ta nature est habile !
Pour éveiller, exercer autant nos cinq sens
Lorsque l’on veut bien en prendre conscience
Y faire attention, pour en prendre connaissance
Et pour arriver à profiter de cet état point besoin de science.
Il suffit de prendre le temps, de cesser notre course folle
Qui nous enivre, nous étouffe, nous prive de cette nature,
Pour retrouver la sérénité, le calme, la sincérité pure
Dont nous sommes réellement munis, résidant en chaque homme.
Nous devrions pouvoir vivre avec ce que nous donne la nature.
Elle nous offre de quoi guérir nos maux de la simple brûlure
Au burn out. Une cure de nature refusée, c’est lui faire injure.
Elle a même en elle, de quoi nous apprendre notre futur.
Sentez, humez, buvez, mangez, ressentez moralement
Tous ses bienfaits à côté desquels vous passez machinalement.
Cessez d’ignorer un banc, un ciel un nuage, un chant d’oiseau.
Si vous ne savez pas le faire, offrez vous donc ce cadeau !