Poème:Le Sapin De Papy

On aurait pu dire
Qu’il était envahissant
Tant il s’étire
Tout en poussant

Je l’avais planté là comme un souvenir
La trace d’un Noël
Un cadeau de Papy
Qui nous disait c’est fini

Ce sapin était si petit
A peine la taille de mon fils
Que c’était comme un ami
Je me disais je grandirai avec lui

J’attendais de lui qu’il me donne
De sa bonté naturelle quelques pommes
Ça n’a jamais été sa volonté
J’aurais bien aimé

Je savais qu’avec beaucoup d’amour
Et un peu d’eau du ciel
Il me donnerait de l’ombre
Les grands jours de soleil

Qu’il y grimperait de joie
Abriterait des nids
Pousserait avec moi
Dépasserait le toit

En effet je le vis grandir
Comme moi dans la force de l’âge
Plus besoin d’arrosage
Il commençait même à vieillir

Jusqu’à ce qu’un jour d’orage
Le vent lui brisa la nuque
Il se retrouva dépourvu de sa tuque
Privé de son plus haut ramage

Sapin ô mon sapin, Papy n’est plus là
Mais c’est grâce à toi
Que tous les jours il luit
Nous protège et nous fait penser à lui

Puis un jour vieillissant
Il perdit toutes ses épines se dessécha
Il mourut mais il reste toujours là
Nous rappelant ton souvenir toujours présent