Poème:Petite Fille

Petite fille

Petite fille, par moment, je redeviens un instant,
Régression normale soi-disant mais sentiment néanmoins très violent,
Il suffirait d’un rien pour que je resuçe mon pouce lentement,
Il suffirait d’un rien pour que je me berçe tout doucement.

Et pourtant, je suis une femme,
Mais peut être définitivement, serais je une femme-enfant ?

Petite fille, par moment, je redeviens un instant,
Une image, un souvenir, une musique,
Et je dodeline comme avant,
Comme quand j’étais dans mon petit lit à barreaux
Et qu’elle venait me réveiller par ses baisers si chauds.

Petite fille, je me levais, le pas hésitant,
Sa main dans la sienne,
Et dans une confiance s’installant,
Nous prenions le goûter en riant.

Et pourtant, je suis une femme,
Mais peut être définitivement, serais je une femme-enfant ?

Petite fille, par moment, je redeviens un instant,
Le soir, pour rechercher cette tendresse, alors que je pourrais l’avoir ailleurs,
Je me couche en position foetale
Tel un petit animal.

Petite fille, je redeviens et dieu que parfois cela peut faire du bien
Mais parfois un mal si inextricable à la fois
Cela ne s’explique pas…
Recherche en continu de tendresse
Pour une femme en détresse…

Et pourtant, je suis une femme,
Mais peut être définitivement, serais je une femme-enfant ?

Et pourtant, je suis une femme tout en dedans,
Aurais je le syndrome de Peter Pan ?
J’ai déjà ma fée clochette qui se reconnaitra
Cela serait un comble ma foi…

Petite fille, il m’arrive de penser que je serais et resterai toujours comme cela…
La faute à plusieurs personnes il en va de soi,
Même si rancune, je ne veux cultiver en moi…

Mais ces dans ces jours comme cela, que j’ai du mal à pardonner à ceux qui m’ont laissé ainsi…
En léthargie,
Dans cet état là…
Le temps cicatrisera les blessures…
Mais les racines resteront toujours enfouies en moi