Poème:Ma Mere

Ma mère, j’aimerai qu’elle soit douce comme le miel que l’on tartine fougueusement sur du pain grillé qu’elle vous aurait acheté au boulanger du quartier,
Le quartier où vous auriez passé votre enfance, main toujours dans la sienne à la sortie de l’école, toujours fière d’avoir cette femme comme mère

Ma mère, j’aimerai qu’elle maquille ses longs cils de ce noir ricil, qu’elle se peigne la bouche en rose bonbon comme les glaces acidulées qu’on ne cesse pas de se régaler les chaudes journées d’été, main toujours dans la sienne à la sortie du parc, les genoux écorchés qu’elle s’évertue à soigner, un coup de rouge et un doux baiser posé pour que la douleur soit apaisée.

Ma mère, j’aimerai qu’elle soit la plus forte, qu’elle me console le soir de mes touts petits déboires d’enfant et de mes tracas d’adolescente, que l’on parle chiffon, décoration de la maison, qu’on rigole de notre chien à laver, filant entre nos guiboles, main toujours dans la sienne à la sortie de notre maison, toujours dans la voiture ses musiques préférées volume à fond.

Ma mère, j’aimerai qu’elle m’aime pour toujours, que ce soit fusionnel d’amour, qu’elle me soit complice, presque ma jumelle car je l’aime et qu’elle est si belle, main toujours dans la sienne pour lui dire combien je l’aime…

Ma mère, je l’a voudrais vivante, bien portante, près de sa fille ne vivant que pour moi, qu’elle ignore enfin simplement les jugements des autres qui l’ont fait partir doucement,
Maman je t’ai aimé enfant, adolescente, femme maintenant…

Maman tu me manques tout simplement…