Prose:Les Commères

Je ne vous connais pas ma chère
En aucune manière.
C’est sur ces mots discourtois,
Qui auguraient une mauvaise journée,
Que commençait dame matin
Avec son perpétuel entrain
Mais hélas les jours se suivent
Et ne se ressemble pas,
Ce que nous apprendra la suite
Et la teneur de ce pugilat.
Tout commença fort bien
Les étals du beau marché
Étaient pleine à craquer.
De produit de bonne qualité,
Bien des villages nous ont enviés,
D’avoir une si belle renommée
Mais revenons à nos commères
Qui étaient loin de se laisser faire
L’une était vendeuse de beaux tissus
L’autre une cliente avec des vues dessus.
La première connaissait sa pratique
L’autre avait d’elle une vision étatique,
Ils ne pouvaient qu’en découdre
Pour au final faire parler la poudre
L’une ventait le travail de sa production
Justifiant du prix demandé pour l’action,
L’autre commère ne sans laissé pas compter
Et exigeait en tant que bonne cliente
De recevoir les quelque rabais escompté.
Nous revenons ainsi au début de cette histoire
Que je vais finir pour ne point vous décevoir
Notre acheteuse faisait état de sa naissance
Ce qui courrouça notre vendeuse avec véhémence.
Tu es peut être de la haute noblesse
Mais sur le pot il faut que tu t’y baisses
Sous l’outrage notre pimbêche cru s’évanouir,
Et ne chercha de ce fait cas la punir.
Elle agrippa coupon de tissus
Et étal et envoya tout par-dessus.
Notre négociante aux étoffes
Sentis son sang qui s’échauffe.
Les deux commères en vinrent aux mains
Pour finir parterre dans un gadin.
Toutes les deux étaient couvertes de boue,
Mais qui croyez-vous perdit grâce et bijoux
Pendant que l’autre ne perdait pas son bagout
Elle en rajoutait devant témoins debout
Il faut mieux avoir les pieds dans la fange
Que sur tapis, cela favorise les échanges.
La querelle pris fin comme elle avait commencé
Aussi soudaine qu’imprévu à l’arrivé.
La vendeuse offrit un coupon de bonne grâce,
Que notre cliente accepta avec humilité,
Après se nivèlement par le bas des classes
Et ils se quittèrent en bonne amitié.
Si morale il doit y avoir à cette histoire
C’est que se quereller n’amène que déboire
Que tout se paye rubis comptant
Des bonnes gens jusqu’aux manants.
Et si vous avez quelque connaissance du métier
Saché qu’en affaire il n’est point d’amitié.

W. L.