Poème:D’ecaille Et De Plume

Dans l’air les feuilles fuient, suivant l’oiseau estival,
Et déjà l’immonde hiver tournoi dans un bal de corbeaux,
Tel une ombre dans la nuit, possédant tout mais n’étant rien.

Comme vous belle Flamande, dont le regard se pose,
Sur mon humble papier sur les frêles flamands roses
Sur mes mots migrateurs si gauche sous le soleil,
Sur ces maux prédateurs qui chevauche mes sommeils.

Flamboyance nocturne qu’expire le cosmos,
Vos camées qui s’allume du creux de leurs fosses,
Deux demies-lunes à la teinte du fer,
Un regard de basilic et des courbes stellaires.

Mon bateau aux voiles luisantes s’élance,
Aux rideaux de toiles filantes qui danse,
Vers ce rivage qui dissimule dans ces dunes,
L’ambivalente nature du Serpent à plume.

Peu à peu engloutie dans ton sillage,
Tu abandonne chaque mue,
Renouvelant tes tenues a chaque âges,
D’écaille neuve vêtu !

Ne tenant dialogues que de part cette langue fourchu,
Comme vogue doux les mots entre vos crochets si pointus.

Embellie d’un boa en cascade, qui serpente vers ma tête,

Mon ouïe y décrypte la sérénade, des Charmants à Sornettes.