Poème:Eléments Déchaînés.

Ce soir d’été, le vent hurlait comme mille diables,
Les branches fouettées du vieux pommier,
Comme possédées, se tordaient jusqu’à se briser,
Expiant sans doute des fautes inexprimables.

La fournaise de cette journée infernale,
Avaient attiré les foudres menaçantes,
D’un terrible orage aux lueurs fulgurantes,
Tonnerres et pluies dansèrent une bacchanale.

Demoiselles tranquilles dérangées de leurs lits,
Les rivières s’affichèrent tumultueuses,
Accouchant de tourbillonnantes eaux boueuses,
Elles inondèrent le village comme la chienlit.

Impuissant devant de tels déchaînements,
Personne cette nuit là, ne sortit de chez soi,
Hommes et bêtes dans leurs abris se tinrent cois,
L’aube révéla, de dame nature les débordements.

Le cœur de l’homme est pareil aux éléments,
Chaud et tendre à l’instant, il peut se révéler,
Cruel et froid, brisant ceux qu’il dit aimer,
Les détruisant ainsi tout aussi violemment.