Poème:Paradoxe

Tu parles de ça comme si il n’y avait pas d’autre choix,
Tu vis pour rencontrer l’âme sœur et t’en oublies le reste.
Ta quête d’amour est avant tout le signe de ton mal être,
L’aveuglement et l’absence de prises aux choses qui t’entourent.
T’as tellement peur de finir seule que tu t’oublies toi-même.
Mais regarde vraiment, ouvre les yeux !
Prends le temps de poser tes valises et respire le monde
Il est là devant toi et tu le snob comme si il t’intéressait pas.
Y’a pas que l’amour dans le vie lolita, y’a nous aussi,
Ceux qui t’entourent, ceux qui te frôlent juste un instant,
L’inconnu que tu viens de croiser, celui qui s’est retourné pour te dévisager,
Et sa petite amie qui l’a remis à avancer !
Y’a la lumière aussi lolita : la lumière et la nuit,
Celle qui t’aveugle le jour,
Cette lumière qui t’agace derrière tes lunettes de soleil,
Celle que tu voudrais quand personne te remarque !
Et la nuit lolita ! que dire de la nuit.
Tu crois bien la connaître celle-là !
Quand tu pleures dans ton lit parce que tu y es si seul !
T’en oublierai presque que c’est la nuit qu’on fait souvent l’amour !
Et toi, tu vois rien, qu’il fasse nuit ou jour,
Tu passes, tu glisses sur ta vie, toujours dans la même direction.
Jamais t’arrêtera, négligeant le présent et espérant l’avenir
Comment tu feras à l’intersection quand il faudra choisir ?
Prendras tu le temps de demander ton chemin ?
Me demanderas-tu si je veux venir avec toi ?
Moi qui suis là et qui te vois t’agiter sans grâce,
Moi qui perd mon temps à t’écrire des mots que j’oserai jamais te lire…
Moi qui t’aime comme toi tu aimes : avec déraison et sans passion.
Moi qui parle et qui jamais avoue que je me fous du monde.
Que je n’aime que toi, malgré la lumière et nos nuits stériles.