Univers de poésie d'un auteur

Texte:L Enfant Sur La Photo

Le Texte

Je revois cette photo que maman a voulu encadrer. Elle posait tranquillement sur l’étagère supérieure de ma bibliothèque. On ne voyait qu’elle. Elle date des années soixante-dix. La famille de l’époque se trouve autour d’une table chez une tante décédée depuis. En fait, la sœur préférée de maman. Celle avec qui elle partage tout. C’est elle qui rappelle à maman que mon père lui avait fait un suçon dans le coup et qu’elle en était gêné devant moi. Plus tard, mon père commettait des actes indéfendables.
J’ai 8 ans ou légèrement plus. Je souffle sur des bougies et tout est banal pour un anniversaire. Je me souviens de bugnes sorties du congélateur saupoudrées de sucre glace. J’adore ça !
La photo fige un instant. Celui-ci aurait pu être léger. Je cache un ressenti tragique mais je joue le rôle qu’il se doit dans un tel événement. Je suis fragile uniquement au vu de mon aspect physique : un maigre au visage féminin. Un pédé en devenir. Je suis là autour de cette table dans un décor typique d’une décennie au design inoubliable (tapisseries aux motifs géométriques, fauteuils coquilles, tableau de Vasarely, tabourets Tam Tam… ) Je suis dans la photo pour une vie entière. Passé mon adolescence, j’ai exigé qu’elle soit retirée à jamais de ma chambre ainsi que des poupées régionales qui ne m’appartenaient pas.
Je souffle ces bougies. Je fais bonne figure. Je suis le parfait fils unique. Notre rôle est déterminé. On en sort difficilement. On le change une ou deux fois, non pour grandir mais pour séduire. La page artistique sera le salut. Je jouerai avec mes cadeaux, mes disques, mes figurines, ma ferme, mon téléphérique, ma panoplie de marquis… car jouer c’est vivre. Le corps est un salaud, il pousse à son propre crime. Il est programmé pour plaire ou s’autodétruire. Il peut être Chevalier d’Eon. Même en tant que marquis de pacotille pour un Centre Mickey, il n’a pas eu l’audace de l’envisager.
Je souffre ou souffle quelques bougies. J’ai une tête de martyre. Un e ou sans e en final, je ne sais plus. Un regard me perce. Celui de la sœur cadette de maman, future institutrice. Il y a deux sœurs bourgeoises, maman en fait partie et c’est ce côté-là qui me plait.
Le regard de ma tante est posé sur moi. Les autres ne voient pas. C’est jour d’anniversaire donc pas d’apitoiement. Il y a les cousins. Tout le monde sourit sauf un regard. Une photo foudroie car ce simple regard rappelle mon ressenti.
Je suis là, l’enfant trop sage, je souffle pour le plaisir des autres. Je suis en spectacle moi qui n’aime que l’ombre. La lumière c’est quand je me donne dans un spectacle ironique et parfois pathétique mais aussi drôle car j’ai un « public » indulgent ou moqueur. Ce public se réduit à une poignée de fidèles et d’inconnus désarçonnés qui rient par gêne ou amusement sincère.
Je ne veux déjà plus d’école. Je n’ai pas d’amis. A quoi ça sert ! Ils viendront cependant à moi mais seront jamais invités. Mon beau-père est alcoolique et ses piques sont sévères. Mon nom sera sa cible, la double vie de maman aura le mot « pute » comme diminutif. Les repas seront lourds. Le silence pesant. La vie existera dans mon monde intérieur et quand maman m’emmènera à Monaco avec A. Elle ne me laissera jamais avec M. A. ne sera pas très content. On ne peut pas demander à un amant qu’il accepte un rejeton un peu encombrant. Maman n’est pas une fille facile encore moins une « pute de luxe ». Maman est indépendante. Elle a A. comme amant et c’est mon beau-père qui a permis la rencontre en toute connaissance de cause. Il y a ceux qui… et ceux qui ne peuvent plus. Tout le monde le sait sauf la femme de A. Le jour où la femme le saura et une seconde maîtresse alors il y aura des appels anonymes. J’aurais le rôle de celui qui doit décrocher le combiné. J’aurais souhaité un rôle plus communicatif, plus exigeant. Je suis l’homme jouet. Je resterai un rôle secondaire. Je n’ai jamais eu l’audace de m’en extraire, l’extrême timidité paralysante sans doute. Je n’en voudrais jamais à maman. Impossible quand on aime trop. J’ai toujours cherché à être aimé une seconde fois en sachant que seule maman en était capable. Maman ne pouvait pas m’abandonner. Elle devait jouer son rôle, m’habiller comme une poupée, me torcher le derrière jusqu’à mes dix ans, crier quand je ne retenais pas mes leçons (déjà ces difficultés à comprendre, à résoudre des problèmes… ) et entendre mes hypocoristiques : chate biche et tant d’autres.
Je suis ce gars autour de cette table et à part le gâteau et bien il n’y avait plus rien ou si peu sur ma tête. Un vide inimaginable. Je retiens des larmes comme si je revivais cette scène.
Il m’arrivait de tourner le cadre. Maman aimait cette photo et je n’ai pas compris pourquoi. Je ne lui ai pas demandé pour ne pas la froisser. Elle a souffert avec moi. J’étais le faux cancéreux. Un comble ! On n’est ou pas cancéreux mais jamais un peu. J’étais l’enfant sans cheveux, celui qui portait un bonnet blanc dans la cour de récréation en plein mois de juin et lorsque je me cachais dans les toilettes, l’institutrice venait m’en déloger. Je n’ai jamais tué mais avec les mots, si ! J’ai fait pleurer des adultes un peu trop sûrs d’eux-mêmes.
Autour de cette table, il n’y a plus personne. La fête est terminée. Tout le monde est parti. L’amant et le beau-père sont au ciel. Il n’y a plus de coups de fil anonymes. L’affaire Grégory est toujours un mystère. Je ne porte plus de bonnet blanc. Le crâne lisse est devenu naturel depuis Barthez et la coupe du monde de foot en 98. Je n’ai jamais su dans la rue à cette époque quand un supporter m’appelait Barthez si c’était pour se moquer ou pour partager un instant magique. Je resterais sur la fin car pour continuer il se doit d’espérer. Merci Fabien, merci auparavant à Jean-Marc de m’avoir aimé sans le dire et que j’ai plaqué en sortant d’une agence de voyages qui nous apprîmes qu’il n’y avait plus de vol Lyon-Lisbonne à la période souhaitée. Nous nous étions rencontrés Place Victor Hugo. Il faisait gris et venait vers moi avec des santiags pour m’impressionner. Il m’a connu en 92 et deux ans plus tard, j’avais la double peine. Après les cheveux, tous mes poiles s’envolèrent et je ne consultais toujours pas un oncologue. C’est à ne rien y comprendre. Durant deux semaines, je me suis terré comme un animal blessé. Ma seule consolation était un disque de Shawn Colvin, « Cover girls. » Je souffrais en silence sur « Someday » et « Window to the world ». Je suis ressorti mais ce n’était plus pareille. Un directeur m’ordonna de revenir travailler. Mon retour fut d’entrer en salle de réunion. Il y avait une table bien plus grande que celle de l’anniversaire. J’ai embrouillé mon cerveau. J’étais là et pourtant si loin. Les mots de réconfort n’y ont rien fait. J’aurais voulu gagner la tombola pour l’au-delà. Il faut du courage et de l’endurance pour vivre cela et ce qui suivra. La peine est universelle. Peu de terriens en sont épargnés. On pourrait s’y habituer. On nous rappelle qu’on n’est en bonne santé mais quand on se compare aux autres, quand on les regarde, la différence est trop frappante. C’est une claque, un couteau qui vise le cœur, comment s’en remettre au Créateur ?
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Poeme de David L

Écrivain David L

David L a publié sur le site 100 écrits. David L est membre du site depuis l'année 2020.

Syllabation De L'Écrit

Phonétique : L Enfant Sur La Photoʒə ʁəvwa sεtə fɔto kə mamɑ̃ a vuly ɑ̃kadʁe. εllə pozε tʁɑ̃kjmɑ̃ syʁ letaʒεʁə sypeʁjəʁə də ma bibljɔtεkə. ɔ̃ nə vwajε kεllə. εllə datə dεz- ane swasɑ̃tə dis. la famijə də lepɔkə sə tʁuvə otuʁ dynə tablə ʃez- ynə tɑ̃tə desede dəpɥi. ɑ̃ fε, la sœʁ pʁefeʁe də mamɑ̃. sεllə avεk ki εllə paʁtaʒə tu. sεt- εllə ki ʁapεllə a mamɑ̃ kə mɔ̃ pεʁə lɥi avε fε œ̃ sysɔ̃ dɑ̃ lə ku e kεllə ɑ̃n- etε ʒεne dəvɑ̃ mwa. plys taʁ, mɔ̃ pεʁə kɔmεtε dεz- aktəz- ɛ̃defɑ̃dablə.
ʒε ɥit ɑ̃ u leʒεʁəmɑ̃ plys. ʒə suflə syʁ dε buʒiz- e tut- ε banal puʁ œ̃n- anivεʁsεʁə. ʒə mə suvjɛ̃ də byɲə sɔʁti dy kɔ̃ʒelatœʁ sopudʁe də sykʁə ɡlasə. ʒadɔʁə sa !
la fɔto fiʒə œ̃n- ɛ̃stɑ̃. səlɥi si oʁε py εtʁə leʒe. ʒə kaʃə œ̃ ʁəsɑ̃ti tʁaʒikə mε ʒə ʒu lə ʁolə kil sə dwa dɑ̃z- œ̃ tεl evenəmɑ̃. ʒə sɥi fʁaʒilə ynikəmɑ̃ o vy də mɔ̃n- aspε fizikə : œ̃ mεɡʁə o vizaʒə feminɛ̃. œ̃ pede ɑ̃ dəvəniʁ. ʒə sɥi la otuʁ də sεtə tablə dɑ̃z- œ̃ dekɔʁ tipikə dynə desεni o dəziɲ inubljablə (tapisəʁiz- o mɔtif ʒeɔmetʁik, fotəj kɔkjə, tablo də vazaʁəli, tabuʁε tam tam… ) ʒə sɥi dɑ̃ la fɔto puʁ ynə vi ɑ̃tjεʁə. pase mɔ̃n- adɔlesɑ̃sə, ʒε εɡziʒe kεllə swa ʁətiʁe a ʒamε də ma ʃɑ̃bʁə ɛ̃si kə dε pupe ʁeʒjɔnalə ki nə mapaʁtənε pa.
ʒə suflə sε buʒi. ʒə fε bɔnə fiɡyʁə. ʒə sɥi lə paʁfε fisz- ynikə. nɔtʁə ʁolə ε detεʁmine. ɔ̃n- ɑ̃ sɔʁ difisiləmɑ̃. ɔ̃ lə ʃɑ̃ʒə ynə u dø fwa, nɔ̃ puʁ ɡʁɑ̃diʁ mε puʁ sedɥiʁə. la paʒə aʁtistikə səʁa lə saly. ʒə ʒuəʁε avεk mε kado, mε disk, mε fiɡyʁinə, ma fεʁmə, mɔ̃ telefeʁikə, ma panɔpli də maʁki… kaʁ ʒue sε vivʁə. lə kɔʁz- εt- œ̃ salo, il pusə a sɔ̃ pʁɔpʁə kʁimə. il ε pʁɔɡʁame puʁ plεʁə u sotɔdetʁɥiʁə. il pø εtʁə ʃəvalje dəɔ̃. mεmə ɑ̃ tɑ̃ kə maʁki də pakɔtijə puʁ œ̃ sɑ̃tʁə mike, il na pa y lodasə də lɑ̃vizaʒe.
ʒə sufʁə u suflə kεlk buʒi. ʒε ynə tεtə də maʁtiʁə. œ̃n- ə u sɑ̃z- ə ɑ̃ final, ʒə nə sε plys. œ̃ ʁəɡaʁ mə pεʁsə. səlɥi də la sœʁ kadεtə də mamɑ̃, fytyʁə ɛ̃stitytʁisə. il i a dø sœʁ buʁʒwazə, mamɑ̃ ɑ̃ fε paʁti e sε sə kote la ki mə plε.
lə ʁəɡaʁ də ma tɑ̃tə ε poze syʁ mwa. lεz- otʁə- nə vwae pa. sε ʒuʁ danivεʁsεʁə dɔ̃k pa dapitwaəmɑ̃. il i a lε kuzɛ̃. tu lə mɔ̃də suʁi sof œ̃ ʁəɡaʁ. ynə fɔto fudʁwa kaʁ sə sɛ̃plə ʁəɡaʁ ʁapεllə mɔ̃ ʁəsɑ̃ti.
ʒə sɥi la, lɑ̃fɑ̃ tʁo saʒə, ʒə suflə puʁ lə plεziʁ dεz- otʁə. ʒə sɥiz- ɑ̃ spεktaklə mwa ki nεmə kə lɔ̃bʁə. la lymjεʁə sε kɑ̃ ʒə mə dɔnə dɑ̃z- œ̃ spεktaklə iʁɔnikə e paʁfwa patetikə mεz- osi dʁolə kaʁ ʒε yn « pyblik » ɛ̃dylʒe u mɔkœʁ. sə pyblik sə ʁedɥi a ynə pwaɲe də fidεləz- e dɛ̃kɔnys dezaʁsɔne ki ʁje paʁ ʒεnə u amyzəmɑ̃ sɛ̃sεʁə.
ʒə nə vø deʒa plys dekɔlə. ʒə nε pa dami. a kwa sa sεʁ ! il vjɛ̃dʁɔ̃ səpɑ̃dɑ̃ a mwa mε səʁɔ̃ ʒamεz- ɛ̃vite. mɔ̃ bo pεʁə εt- alkɔlikə e sε pik sɔ̃ sevεʁə. mɔ̃ nɔ̃ səʁa sa siblə, la dublə vi də mamɑ̃ oʁa lə mɔt « pytə » kɔmə diminytif. lε ʁəpa səʁɔ̃ luʁd. lə silɑ̃sə pəzɑ̃. la vi εɡzistəʁa dɑ̃ mɔ̃ mɔ̃də ɛ̃teʁjœʁ e kɑ̃ mamɑ̃ mɑ̃mεnəʁa a mɔnako avεk a. εllə nə mə lεsəʁa ʒamεz- avεk εm. a. nə səʁa pa tʁε kɔ̃tɑ̃. ɔ̃ nə pø pa dəmɑ̃de a œ̃n- amɑ̃ kil aksεptə œ̃ ʁəʒətɔ̃ œ̃ pø ɑ̃kɔ̃bʁɑ̃. mamɑ̃ nε pa ynə fijə fasilə ɑ̃kɔʁə mwɛ̃z- ynə « pytə də lyksə ». mamɑ̃ εt- ɛ̃depɑ̃dɑ̃tə. εllə a a. kɔmə amɑ̃ e sε mɔ̃ bo pεʁə ki a pεʁmi la ʁɑ̃kɔ̃tʁə ɑ̃ tutə kɔnεsɑ̃sə də kozə. il i a sø ki… e sø ki nə pəve plys. tu lə mɔ̃də lə sε sof la famə də a. lə ʒuʁ u la famə lə soʁa e ynə səɡɔ̃də mεtʁεsə alɔʁz- il i oʁa dεz- apεlz- anɔnimə. ʒoʁε lə ʁolə də səlɥi ki dwa dekʁoʃe lə kɔ̃bine. ʒoʁε suεte œ̃ ʁolə plys kɔmynikatif, plysz- εɡziʒɑ̃. ʒə sɥi lɔmə ʒuε. ʒə ʁεstəʁε œ̃ ʁolə səɡɔ̃dεʁə. ʒə nε ʒamεz- y lodasə də mɑ̃n- εkstʁεʁə, lεkstʁεmə timidite paʁalizɑ̃tə sɑ̃ dutə. ʒə nɑ̃ vudʁε ʒamεz- a mamɑ̃. ɛ̃pɔsiblə kɑ̃t- ɔ̃n- εmə tʁo. ʒε tuʒuʁ ʃεʁʃe a εtʁə εme ynə səɡɔ̃də fwaz- ɑ̃ saʃɑ̃ kə sələ mamɑ̃ ɑ̃n- etε kapablə. mamɑ̃ nə puvε pa mabɑ̃dɔne. εllə dəvε ʒue sɔ̃ ʁolə, mabije kɔmə ynə pupe, mə tɔʁʃe lə dəʁjεʁə ʒyska mε diz- ɑ̃, kʁje kɑ̃ ʒə nə ʁətənε pa mε ləsɔ̃s (deʒa sε difikyltez- a kɔ̃pʁɑ̃dʁə, a ʁezudʁə dε pʁɔblεmə… ) εt ɑ̃tɑ̃dʁə mεz- ipɔkɔʁistik : ʃatə biʃə e tɑ̃ dotʁə.
ʒə sɥi sə ɡaʁz- otuʁ də sεtə tablə e a paʁ lə ɡato e bjɛ̃ il ni avε plys ʁjɛ̃ u si pø syʁ ma tεtə. œ̃ vidə inimaʒinablə. ʒə ʁətjɛ̃ dε laʁmə- kɔmə si ʒə ʁəvivε sεtə sεnə.
il maʁivε də tuʁne lə kadʁə. mamɑ̃ εmε sεtə fɔto e ʒə nε pa kɔ̃pʁi puʁkwa. ʒə nə lɥi ε pa dəmɑ̃de puʁ nə pa la fʁwase. εllə a sufεʁ avεk mwa. ʒetε lə fo kɑ̃seʁø. œ̃ kɔ̃blə ! ɔ̃ nεt- u pa kɑ̃seʁø mε ʒamεz- œ̃ pø. ʒetε lɑ̃fɑ̃ sɑ̃ ʃəvø, səlɥi ki pɔʁtε œ̃ bɔnε blɑ̃ dɑ̃ la kuʁ də ʁekʁeasjɔ̃ ɑ̃ plɛ̃ mwa də ʒɥɛ̃ e lɔʁskə ʒə mə kaʃε dɑ̃ lε twalεtə, lɛ̃stitytʁisə vənε mɑ̃ delɔʒe. ʒə nε ʒamε tye mεz- avεk lε mo, si ! ʒε fε pləʁe dεz- adyltəz- œ̃ pø tʁo syʁ dø mεmə.
otuʁ də sεtə tablə, il ni a plys pεʁsɔnə. la fεtə ε tεʁmine. tu lə mɔ̃də ε paʁti. lamɑ̃ e lə bo pεʁə sɔ̃t- o sjεl. il ni a plys də ku də fil anɔnimə. lafεʁə ɡʁeɡɔʁi ε tuʒuʁz- œ̃ mistεʁə. ʒə nə pɔʁtə plys də bɔnε blɑ̃. lə kʁanə lisə ε dəvəny natyʁεl dəpɥi baʁtez- e la kupə dy mɔ̃də də fu ɑ̃ katʁə vɛ̃- diz- ɥit. ʒə nε ʒamε sy dɑ̃ la ʁy a sεtə epɔkə kɑ̃t- œ̃ sypɔʁte mapəlε baʁte si setε puʁ sə mɔke u puʁ paʁtaʒe œ̃n- ɛ̃stɑ̃ maʒikə. ʒə ʁεstəʁε syʁ la fɛ̃ kaʁ puʁ kɔ̃tinɥe il sə dwa dεspeʁe. mεʁsi fabjɛ̃, mεʁsi opaʁavɑ̃ a ʒɑ̃ maʁk də mavwaʁ εme sɑ̃ lə diʁə e kə ʒε plake ɑ̃ sɔʁtɑ̃ dynə aʒɑ̃sə də vwajaʒə ki nuz- apʁimə kil ni avε plys də vɔl liɔ̃ lizbɔnə a la peʁjɔdə suεte. nu nuz- esjɔ̃ ʁɑ̃kɔ̃tʁe plasə viktɔʁ yɡo. il fəzε ɡʁiz- e vənε vεʁ mwa avεk dε sɑ̃tjaɡ puʁ mɛ̃pʁesjɔne. il ma kɔny ɑ̃ katʁə vɛ̃- duzə e døz- ɑ̃ plys taʁ, ʒavε la dublə pεnə. apʁε lε ʃəvø, tus mε pwalə sɑ̃vɔlεʁe e ʒə nə kɔ̃syltε tuʒuʁ pa œ̃n- ɔ̃kɔlɔɡ. sεt- a nə ʁjɛ̃ i kɔ̃pʁɑ̃dʁə. dyʁɑ̃ dø səmεnə, ʒə mə sɥi teʁe kɔmə œ̃n- animal blese. ma sələ kɔ̃sɔlasjɔ̃ etε œ̃ diskə də ʃawn kɔlvɛ̃, « kɔve ʒiʁl. » ʒə sufʁεz- ɑ̃ silɑ̃sə syʁ « sɔmədεj » ət « wɛ̃dɔw to tə wɔʁld ». ʒə sɥi ʁəsɔʁti mε sə netε plys paʁεjə. œ̃ diʁεktœʁ mɔʁdɔna də ʁəvəniʁ tʁavaje. mɔ̃ ʁətuʁ fy dɑ̃tʁe ɑ̃ salə də ʁeynjɔ̃. il i avε ynə tablə bjɛ̃ plys ɡʁɑ̃də kə sεllə də lanivεʁsεʁə. ʒε ɑ̃bʁuje mɔ̃ sεʁvo. ʒetε la e puʁtɑ̃ si lwɛ̃. lε mo də ʁekɔ̃fɔʁ ni ɔ̃ ʁjɛ̃ fε. ʒoʁε vuly ɡaɲe la tɔ̃bɔla puʁ lo dəla. il fo dy kuʁaʒə e də lɑ̃dyʁɑ̃sə puʁ vivʁə səla e sə ki sɥivʁa. la pεnə εt- ynivεʁsεllə. pø də teʁjɛ̃z- ɑ̃ sɔ̃t- epaʁɲe. ɔ̃ puʁʁε si-abitɥe. ɔ̃ nu ʁapεllə kɔ̃ nεt- ɑ̃ bɔnə sɑ̃te mε kɑ̃t- ɔ̃ sə kɔ̃paʁə oz- otʁə, kɑ̃t- ɔ̃ lε ʁəɡaʁdə, la difeʁɑ̃sə ε tʁo fʁapɑ̃tə. sεt- ynə klakə, œ̃ kuto ki vizə lə kœʁ, kɔmɑ̃ sɑ̃ ʁəmεtʁə o kʁeatœʁ ?

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Commentaire Sur La Poesie

Auteur de Poésie
13/02/2021 22:45Anya

Vous en dites beaucoup dans ce récit honnête et pourtant très pudique, vous ne dites pas tout mais on ressent notre amour inconditionnel pour votre maman,vos tourments physiques et moraux,une enfance qui n’était pas un champ de lys et de roses qui laisse forcément des traces,vos
désirs parfois d ’en finir avec cette souffrance j’espére que cet exposé partiel des alėas de votre vie vous soulage un peu et que trouverez sur ce site de la bienveillance de l’amitié sans doute et qui sait de l’amour. L’art est la meilleure façon de transcender ses douleurs Vous avez une façon de raconter captivante et sans doute d ’autres qualités artistiques alors Courage!
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Texte Enfant
Du 13/02/2021 19:03

L'écrit contient 1364 mots qui sont répartis dans 1 strophes.