Poème:Mots Muets.

Les mots se bousculent dans ma tête
Je sais que je dois m’expliquer
Mais à parler, je ne suis pas prête
J’ai peur d’en souffrir encore, d’en pleurer

Les mots restent coincés dans ma bouche
Je fait comme si cela ne me touche
Mais au fond de moi, je sais que j’ai pas le courage
Je ne veux plus avoir ses larmes sur mon visage

Je ne veux plus avoir à souffrir
Même si on pourrait dire que c’est la vie
Je voudrais avoir un peu de répit
Je ne demande qu’à sourire

Pour pouvoir m’exprimer, j’ai besoin de temps
Pour dire ce que j’en pense, ce que je ressens
Je ne veux pas qu’on m’en veuille de me taire
De ne pas me battre, de rester à terre

Les mots se mélangent et me consume
Ils se bousculent à la pointe de ma plume
Et j’essaye d’y mettre de l’ordre,
Ils sont agressifs, ils vont me mordre

Les mots se lient, se ressemblent
Je tiens à les mettre ensemble
Pour faire une suite un peu logique
Pourtant, j’ai pas de don magique

Je ne veux plus qu’on me pose de questions
Je le fais moi même à en perdre la raison
J’essaye de ne pas trop y réfléchir, y penser
Mais je n’y arrive pas et je ne veux pas me l’avouer

J’ai mal de tous ces mots qui m’attaquent
J’ai essayé de me battre, je contre-attaque
Cependant, je manque de forces et d’Espoir
Je ne parviens plus à battre le noir

Les mots se font plus discrets ces temps-ci
Je les exhorte à quitter mon esprit
Ils ont refusé sans me laisser une chance
Et j’ai perdu le peu de ma puissance

Les mots sont limités, ils se cachent
Et pourtant moi, je m’y attache
Ils font partis de mon Univers
J’écris dans ma bulle, mon Paradis sur Terre

Je n’ai plus le courage de me battre plus fort
Je renonce à me relever, peut-être à tort
Du temps, j’en ai besoin sans en avoir assez
Pour l’instant, je ne peux, je ne veux pas parler

Je n’ai de toute évidence plus rien à dire
Même si je suis encore entrain d’écrire
Ces poèmes sont ma drogue, ma vie
Ma plume est ma seule bouée, ma survie

Les mots sont si dangereux, voire meurtrier
Et c’est pour ça que je ne veux plus en prononcer
Et même si je les écrit, ils sont absent
Parce que pour mon cœur, ils ont été si blessant

Les mots en moi se font muets
Ils ont créé bon nombres de mes pleurs
Je préfère les mots muets que destructeurs
C’est pourquoi, désormais, je me tais.