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Prose:Les Petits Patés De L’ile De La Cité- Défi Halloween

La Prose

Toutes les bouches gourmandes se délectaient des petits pâtés de l’ile de la cité, du Roi aux ministres. Des serviteurs faisaient la queue devant la boutique humant avec plaisirs les odeurs, les quelques sous qu’ils économisaient sur leurs maigres salaires terminaient dans l’escarcelle du pâtissier-charcutier, la gourmandise devenait dans la petite ruelle le plus grand péché.
Il suffit d’imaginer le plaisir divin de mordre dans le feuilleté au beurre salé, de découvrir le farcis de viande mélangé d’un extraordinaire mélange d’herbes et d’épices. Quelques intrigants payés par des charcutiers en faillite cherchaient en vain le secret des petits pâtés, dans toute la ville de Paris les palais des Parisiens ne pouvaient supporter les ersatz. Mais leurs enquêtes minutieuses n’aboutissaient à rien, le secret était bien gardé.
Un matin, un cabot gris souris aboya devant la boutique, remuant sa queue à une vitesse folle, montrant les dents aux passants. Un garde du Roi allait le chasser à coup de lance quand apparut une femme en pleurs :
- « Soldat ne rossez pas notre chien, il cherche dans la ville mon pauvre bambin disparu. Mon petit Louis nous a été enlevé hier. Ayez pitié soldat. »
Le chien n’arrêta pas son manège, il se mit à gratter prés d’un soupirail. Les quelques passants qui l’observaient sentaient en eux un étrange malaise. Le soldat sentit en lui un étrange sentiment, il appela la patrouille et tous ensemble ils défoncèrent la porte du charcutier. Le charcutier réveillé par le vacarme descendit de sa chambre et se mit à hurler :
- « Que faites vous ici, je suis le charcutier du Roi, de sa famille et de ses ministres. Mes petits pâtés doivent être préparés dans trois heures pour leurs agapes. »
Le brave chien se fraya un passage entre les grosses jambes du cuisinier, dévala l’escalier pour hurler devant une porte en bois qui bloquait l’entrée de la cave.
- « Ouvrez cette porte charcutier, je dois voir ce qui agace tellement le chien »
- « Non, je vous l’interdis, dans cette cave ce trouve tous mes ingrédients secrets pour mes pâtés. Voulez vous me ruiner ! »
Le soldat fit signe à la patrouille de retenir l’homme qui semblait devenir fou, il bégayait aux voleurs, aux espions. En quelques coups d’épaules la porte céda mais la patrouille resta interdite devant le spectacle. Un billot ensanglanté trônait au milieu de la cave, prés des casseroles des os humains gisaient sur le sol, des viscères étaient répandus dans des grandes bassines. Le chien fila dans la cave et s’arrêta devant un grand buffet, l’un des soldats l’ouvrit et vit un petit bébé dans ses langes, il était encore vivant.
- « Ne touchez pas à ma viande, il est tendre à point pour mes pâtés, » hurla le charcutier.

L’homme fut jugé, brulé vif dans une cage de fer. Mais les gourmets regrettent encore ses merveilleux petits pâtés.
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Poeme de Coburitc

Poète Coburitc

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Syllabation De L'Écrit

Phonétique : Les Petits Patés De L’ile De La Cité- Défi Halloweentutə lε buʃə ɡuʁmɑ̃də sə delεktε dε pəti pate də lilə də la site, dy ʁwa o ministʁə. dε sεʁvitœʁ fəzε la kø dəvɑ̃ la butikə ymɑ̃ avεk plεziʁ lεz- ɔdœʁ, lε kεlk su kilz- ekɔnɔmizε syʁ lœʁ mεɡʁə- salεʁə tεʁminε dɑ̃ lεskaʁsεllə dy patisje ʃaʁkytje, la ɡuʁmɑ̃dizə dəvənε dɑ̃ la pətitə ʁyεllə lə plys ɡʁɑ̃ peʃe.
il syfi dimaʒine lə plεziʁ divɛ̃ də mɔʁdʁə dɑ̃ lə fœjte o bəʁə sale, də dekuvʁiʁ lə faʁsi də vjɑ̃də melɑ̃ʒe dœ̃n- εkstʁaɔʁdinεʁə melɑ̃ʒə dεʁbəz- e depisə. kεlkz- ɛ̃tʁiɡɑ̃ pεje paʁ dε ʃaʁkytjez- ɑ̃ fajitə ʃεʁʃε ɑ̃ vɛ̃ lə sεkʁε dε pəti pate, dɑ̃ tutə la vilə də paʁi lε palε dε paʁizjɛ̃ nə puvε sypɔʁte lεz- εʁsats. mε lœʁz- ɑ̃kεtə minytjøzə nabutisε a ʁjɛ̃, lə sεkʁε etε bjɛ̃ ɡaʁde.
œ̃ matɛ̃, œ̃ kabo ɡʁi suʁiz- abwaja dəvɑ̃ la butikə, ʁəmɥɑ̃ sa kø a ynə vitεsə fɔlə, mɔ̃tʁɑ̃ lε dɑ̃z- o pasɑ̃. œ̃ ɡaʁdə dy ʁwa alε lə ʃase a ku də lɑ̃sə kɑ̃t- apaʁy ynə famə ɑ̃ plœʁ :
« sɔlda nə ʁɔse pa nɔtʁə ʃjɛ̃, il ʃεʁʃə dɑ̃ la vilə mɔ̃ povʁə bɑ̃bɛ̃ dispaʁy. mɔ̃ pəti lui nuz- a ete ɑ̃ləve jεʁ. εje pitje sɔlda. »
lə ʃjɛ̃ naʁεta pa sɔ̃ manεʒə, il sə mit a ɡʁate pʁe dœ̃ supiʁaj. lε kεlk pasɑ̃ ki lɔpsεʁvε sɑ̃tε ɑ̃n- øz- œ̃n- etʁɑ̃ʒə malεzə. lə sɔlda sɑ̃ti ɑ̃ lɥi œ̃n- etʁɑ̃ʒə sɑ̃timɑ̃, il apəla la patʁujə e tusz- ɑ̃sɑ̃blə il defɔ̃sεʁe la pɔʁtə dy ʃaʁkytje. lə ʃaʁkytje ʁevεje paʁ lə vakaʁmə desɑ̃di də sa ʃɑ̃bʁə e sə mit a yʁle :
« kə fεtə vuz- isi, ʒə sɥi lə ʃaʁkytje dy ʁwa, də sa famijə e də sε ministʁə. mε pəti pate dwave εtʁə pʁepaʁe dɑ̃ tʁwaz- œʁ puʁ lœʁz- aɡapə. »
lə bʁavə ʃjɛ̃ sə fʁεja œ̃ pasaʒə ɑ̃tʁə lε ɡʁɔsə ʒɑ̃bə dy kɥizinje, devala lεskalje puʁ yʁle dəvɑ̃ ynə pɔʁtə ɑ̃ bwa ki blɔkε lɑ̃tʁe də la kavə.
« uvʁe sεtə pɔʁtə ʃaʁkytje, ʒə dwa vwaʁ sə ki aɡasə tεllmɑ̃ lə ʃjən »
« nɔ̃, ʒə vu lɛ̃tεʁdi, dɑ̃ sεtə kavə sə tʁuvə tus mεz- ɛ̃ɡʁedjɑ̃ sεkʁε puʁ mε pate. vule vu mə ʁɥine ! »
lə sɔlda fi siɲə a la patʁujə də ʁətəniʁ lɔmə ki sɑ̃blε dəvəniʁ fu, il beɡεjε o vɔlœʁ, oz- εspjɔ̃. ɑ̃ kεlk ku depolə la pɔʁtə seda mε la patʁujə ʁεsta ɛ̃tεʁditə dəvɑ̃ lə spεktaklə. œ̃ bijo ɑ̃sɑ̃ɡlɑ̃te tʁonε o miljø də la kavə, pʁe dε kasəʁɔlə dεz- os ymɛ̃ ʒizε syʁ lə sɔl, dε visεʁəz- etε ʁepɑ̃dys dɑ̃ dε ɡʁɑ̃də basinə. lə ʃjɛ̃ fila dɑ̃ la kavə e saʁεta dəvɑ̃ œ̃ ɡʁɑ̃ byfε, lœ̃ dε sɔlda luvʁi e vit œ̃ pəti bebe dɑ̃ sε lɑ̃ʒə, il etε ɑ̃kɔʁə vivɑ̃.
« nə tuʃe pa a ma vjɑ̃də, il ε tɑ̃dʁə a pwɛ̃ puʁ mε pate, » yʁla lə ʃaʁkytje.

lɔmə fy ʒyʒe, bʁyle vif dɑ̃z- ynə kaʒə də fεʁ. mε lε ɡuʁmε ʁəɡʁεte ɑ̃kɔʁə sε mεʁvεjø pəti pate.

Récompense

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Commentaires Sur La Poesie

Auteur de Poésie
17/10/2014 17:55Loic Rousselot

Décidément, tu es un véritable creuset historique.
Le tout évidement en vers. Cela fait de toi par tes textes une véritable
encyclopédie vivante.... que du plaisir.
C’est évidement un très gros plaisir de te lire et en plus
d’apprendre.. et ou de revisiter l’Histoire.
Grand Merci...
Amicalement
Loïc ROUSSELOT

Auteur de Poésie
18/10/2014 09:48Lyse-Claire

Bonjour,

La Fin fait froid dans le dos ..
Mais ton Talent d’Ecriture est si fort que l’on te pardonne cette Fin-là !

Bravo !
Amitiés,
Lyse.

Auteur de Poésie
18/10/2014 10:07Coburitc

Merci pour vos commentaires, un petit conte cruel, un Halloween pour les grands.
Amitié
Jean-Pierre

Auteur de Poésie
27/10/2014 21:56Melly-Mellow

Plus gore que terrifiante mais toujours... Très forte impression ! A se délecter.... Si j’ose l’humour noire !
Merci de ton partage, j’espère faire aussi bien ! Amicalement..