Univers de poésie d'un auteur

Prose:Le Carnaval Des Fous

La Prose

J’arrivais à la fin du carême dans cette petite ville des Flandres, à quelques lieux du site de la défaite de l’Empereur : Waterloo. Le bon Roi Louis dix huit régnait sur la France et je voyageais dans toute l’Europe une fleur de Lys à la boutonnière je proposais aux aubergistes des vins français, essayant d’effacer les crimes de Napoléon en négociant les Bordeaux, Bourgognes les plus gouteux. Le temps était maussade, une pluie chagrineuse tombait sur la campagne, les maisons au style flamand disparaissaient sous un brouillard épais, humide et froid. On m’avait indiqué une auberge coquette du nom « des trois empereurs », encore un qui n’était pas déçu de la défaite de Napoléon.
Un paysan sur la route décida de me servir de guide, ma montre indiquait dix sept heure mais on ne voyait que goutte, je lui donnais dix louis et suivis mon guide. Je ne croisais personne sur la route, les lampadaires diffusaient une pâle lumière. Nous arrivâmes finalement à l’auberge, je proposais à l’homme de boire un verre avec moi, que je payais la tournée mais il refusa ne voulant pas inquiéter sa famille de son retard. Je poussais la porte de l’auberge, une douce chaleur me réchauffa immédiatement. La grande salle était à moitié vide, le patron se tenait derrière son comptoir.
- « Bonsoir messieurs, monsieur l’aubergiste. Je suis Pierre Duval, négociant officiel des vignobles du Bordelais, de Bourgogne, d’Alsace. Un merveilleux hasard m’a conduit jusqu’à votre auberge, je peux vous proposer les vins les plus doux sans percer votre bourse. »
L’aubergiste me regarda, puis sourit à ses quelques clients :
- « Passez votre chemin l’ami, ce soir arrive le carnaval des fous. Je vais fermer mon auberge dans une heure et toute la population sera dans la rue pour acclamer la parade. »
Les clients se mirent à rire, puis en finissant leurs bières ils se levèrent pour sortir de l’auberge.
- « Vous pouvez prendre une chambre, assister au spectacle. Demain matin, on pourra discuter affaires. Donnez moi vois bagages l’ami. »
L’aubergiste prit ma valise, me saisit par la manche et m’entraina dehors.
- « Vers deux heures du matin tout sera fini. Revenez à l’auberge je vous attendrai pour vous donner une bonne chambre, voyez le brouillard se lève, la Lune revient nous voir dans le ciel. Elle va éclairer les rues de toute sa blondeur. Allez vers la grande rue, il doit y avoir foule, le carnaval des fous attire toute personnes à des centaines de kilomètres ! »
En effet, plus j’avançais dans la ville, plus un brouhaha se fit entendre. J’aperçus les premiers spectateurs, des jeunes gens qui ne portaient qu’un loup comme déguisement. L’un d’eux me tendit un loup rouge.
- « Monsieur, n’oubliez pas votre masque, pour le carnaval des fous tout le monde doit en porter un. »
Je pris le masque et m’avançais en suivant la petite bande qui riait. La grande rue était pleine de monde, les rires se répétaient à l’infini, faisant comme un écho sur les murs des maisons.
- « La fanfare des fous ! voyez la fanfare ! » se mirent ils tous à hurler.
Je jouais des coudes pour m’approcher et je vis le spectacle le plus idiot de toute ma vie. Une fanfare approchait mais les musiciens faisaient n’importe quoi ! Les trompettistes tenaient leurs instruments à l’envers et soufflaient fort ! Les tubas étaient posés sur les têtes des musiciens, les tambours étaient frappés par des chaussettes ! Le tambour major tenait son bâton à bout de bras mais celui me semblait étrange, il était lié par un élastique à sa manche, des bouts de métal affutés comme des lames de rasoir étaient disposés aux deux extrémités.
- « Baissez la tête quand il lancera son bâton monsieur ! » me dit une jeune garçon.
La musique si on peut appeler un brouhaha catastrophique une musique était effrayante, les musiciens faisaient peine à voir, leurs visages était rougis par l’effort, des pouets, des bripps, sortaient de leurs instruments ! Tout le monde riait devant le spectacle, pris pas la contagion je ris également de ce spectacle grotesque. Le tambour leva son bras en l’air et cria ;
- « Je vais lancer le bâton ! »
Autour de moi, je vis tout le monde se baisser, me rappelant les conseils je fis de même. Bien m’en a pris, le bâton filait déjà dans les airs, un jeune idiot qui n’avait pas écouté les conseils se mit à hurler, les rasoirs du bâton lui avaient coupé une oreille. Il se tenait le coté droit, du sang coulait de la plaie. Tout le monde se mit à rire puis à applaudir le sergent major qui rattrapa son bâton sans se blesser !
Je fus pris d’une étrange sensation d’un peur, le carnaval des fous me semblaient ressembler de plus en plus à un cauchemar. La fanfare abracadabrantesque était suivi par le défilé des chars, ceux ci étaient tirés par des gendarmes en uniformes des grands jours, des hommes déguisés en bêtes tenaient des fouets et les frappaient.
- « Lançons aux pandores des bouses de vaches, de la boues, des tomâtes ! »
Les gens autour de moi se saisirent de paniers et commencèrent à jeter aux militaires bouses, boules de terres, légumes à moitié pourries ! Sur les chars, je vis des hommes et des femmes attachés à leurs chaises. Au dessus d’eux était inscrit leurs états civils : Mr le Maire et Madame, Mr le Médecin et Madame, Mr le notaire et Madame et ses enfants, Mr le pharmacien et madame et sa mère, Mr le commissaire de Police et ses hommes, et leurs dames et leurs enfants, Messieurs les instituteurs et leurs épouses, Messieurs les ingénieurs, les contremaitres, les patrons, et leurs familles, Monsieur le banquier et Madame et sa maitresse, ainsi tout les gens importants de la ville étaient attachés sur les chars, les gens leurs jetaient tous les détritus, crachaient sur leurs visages, hurlaient leurs colères, les maudissaient, leurs promettaient la corde !
Je reculais effrayer par la folie qui contaminait la ville, les jeunes gens que j’avais croisé hurlaient, leurs visages étaient effrayants ! je me cachais dans un recoin sombre tremblant de tous mes membres. Le temps passa, la rue se vida après cinq heures de folie. A moitié fou, je retrouvais le chemin de l’auberge, je poussais la porte et je vis les convives les plus mal crottés de tout les pays : Le maire, le notaire, le commissaire, le pharmacien, les instituteurs, toutes les victimes étaient assises, et semblaient m’attendre.
Le Maire se leva, me serra la main puis commença à me raconter toute l’histoire :
- « Voyez vous Monsieur, notre carnaval est un exutoire pour nos concitoyens, toute l’année nous les volons, les trahissons, les commandons, Et tous obéissent sans rien dire car ils savent tous que le jour du carnaval à eux de nous humilier. Cela peut sembler un pacte étrange mais dans notre Pays pas de Révolution pas d’Empereur mégalomane qui sème la terreur ! Venez nous faire goutter vos vins Français, vous allez recevoir le plus beau carnet de commande de votre vie ! »
Le Maire ne m’avait pas menti, cette commande me permit de vivre un vie de rentier, je me demande parfois si ce carnaval des fous n’était finalement pas une bonne chose, un concordat entre les loups et leurs moutons…

FIN
Partage de cette Prose avec vos contacts
Poeme de Coburitc

Poète Coburitc

Coburitc a publié sur le site 580 écrits. Coburitc est membre du site depuis l'année 2014.

Syllabation De L'Écrit

Phonétique : Le Carnaval Des Fousʒaʁivεz- a la fɛ̃ dy kaʁεmə dɑ̃ sεtə pətitə vilə dε flɑ̃dʁə, a kεlk ljø dy sitə də la defεtə də lɑ̃pəʁœʁ : watεʁlu. lə bɔ̃ ʁwa lui diz- ɥi ʁeɲε syʁ la fʁɑ̃sə e ʒə vwajaʒε dɑ̃ tutə ləʁɔpə ynə flœʁ də lis a la butɔnjεʁə ʒə pʁɔpozεz- oz- obεʁʒistə dε vɛ̃ fʁɑ̃sε, esεjɑ̃ defase lε kʁimə də napɔleɔ̃ ɑ̃ neɡɔsjɑ̃ lε bɔʁdo, buʁɡɔɲə lε plys ɡutø. lə tɑ̃z- etε mosadə, ynə plɥi ʃaɡʁinøzə tɔ̃bε syʁ la kɑ̃paɲə, lε mεzɔ̃z- o stilə flamɑ̃ dispaʁεsε suz- œ̃ bʁujaʁ epε, ymidə e fʁwa. ɔ̃ mavε ɛ̃dike ynə obεʁʒə kɔkεtə dy nɔm « dəs tʁwaz- ɑ̃pəʁəʁs », ɑ̃kɔʁə œ̃ ki netε pa desy də la defεtə də napɔleɔ̃.
œ̃ pεizɑ̃ syʁ la ʁutə desida də mə sεʁviʁ də ɡidə, ma mɔ̃tʁə ɛ̃dikε di- sεt œʁ mεz- ɔ̃ nə vwajε kə ɡutə, ʒə lɥi dɔnε di- luiz- e sɥivi mɔ̃ ɡidə. ʒə nə kʁwazε pεʁsɔnə syʁ la ʁutə, lε lɑ̃padεʁə difyzε ynə palə lymjεʁə. nuz- aʁivamə finaləmɑ̃ a lobεʁʒə, ʒə pʁɔpozεz- a lɔmə də bwaʁə œ̃ veʁə avεk mwa, kə ʒə pεjε la tuʁne mεz- il ʁəfyza nə vulɑ̃ pa ɛ̃kjete sa famijə də sɔ̃ ʁətaʁ. ʒə pusε la pɔʁtə də lobεʁʒə, ynə dusə ʃalœʁ mə ʁeʃofa imedjatəmɑ̃. la ɡʁɑ̃də salə etε a mwatje vidə, lə patʁɔ̃ sə tənε dəʁjεʁə sɔ̃ kɔ̃twaʁ.
« bɔ̃swaʁ mesjœʁ, məsjø lobεʁʒistə. ʒə sɥi pjeʁə dyval, neɡɔsjɑ̃ ɔfisjεl dε viɲɔblə dy bɔʁdəlε, də buʁɡɔɲə, dalsasə. œ̃ mεʁvεjø-azaʁ ma kɔ̃dɥi ʒyska vɔtʁə obεʁʒə, ʒə pø vu pʁɔpoze lε vɛ̃ lε plys du sɑ̃ pεʁse vɔtʁə buʁsə. »
lobεʁʒistə mə ʁəɡaʁda, pɥi suʁi a sε kεlk kljɑ̃ :
« pase vɔtʁə ʃəmɛ̃ lami, sə swaʁ aʁivə lə kaʁnaval dε fus. ʒə vε fεʁme mɔ̃n- obεʁʒə dɑ̃z- ynə œʁ e tutə la pɔpylasjɔ̃ səʁa dɑ̃ la ʁy puʁ aklame la paʁadə. »
lε kljɑ̃ sə miʁe a ʁiʁə, pɥiz- ɑ̃ finisɑ̃ lœʁ bjεʁəz- il sə ləvεʁe puʁ sɔʁtiʁ də lobεʁʒə.
« vus puve pʁɑ̃dʁə ynə ʃɑ̃bʁə, asiste o spεktaklə. dəmɛ̃ matɛ̃, ɔ̃ puʁʁa diskyte afεʁə. dɔne mwa vwa baɡaʒə lami. »
lobεʁʒistə pʁi ma valizə, mə sεzi paʁ la mɑ̃ʃə e mɑ̃tʁεna dəɔʁ.
« ve dø œʁ dy matɛ̃ tu səʁa fini. ʁəvənez- a lobεʁʒə ʒə vuz- atɑ̃dʁε puʁ vu dɔne ynə bɔnə ʃɑ̃bʁə, vwaje lə bʁujaʁ sə lεvə, la lynə ʁəvjɛ̃ nu vwaʁ dɑ̃ lə sjεl. εllə va eklεʁe lε ʁy də tutə sa blɔ̃dœʁ. ale vεʁ la ɡʁɑ̃də ʁy, il dwa i avwaʁ fulə, lə kaʁnaval dε fusz- atiʁə tutə pεʁsɔnəz- a dε sɑ̃tεnə də kilɔmεtʁə ! »
ɑ̃n- efε, plys ʒavɑ̃sε dɑ̃ la vilə, plysz- œ̃ bʁuaa sə fi ɑ̃tɑ̃dʁə. ʒapεʁsys lε pʁəmje spεktatœʁ, dε ʒənə ʒɑ̃ ki nə pɔʁtε kœ̃ lu kɔmə deɡizəmɑ̃. lœ̃ dø mə tɑ̃di œ̃ lu ʁuʒə.
« məsjø, nublje pa vɔtʁə maskə, puʁ lə kaʁnaval dε fus tu lə mɔ̃də dwa ɑ̃ pɔʁte œ̃. »
ʒə pʁi lə maskə e mavɑ̃sεz- ɑ̃ sɥivɑ̃ la pətitə bɑ̃də ki ʁjε. la ɡʁɑ̃də ʁy etε plεnə də mɔ̃də, lε ʁiʁə sə ʁepetε a lɛ̃fini, fəzɑ̃ kɔmə œ̃n- eʃo syʁ lε myʁ dε mεzɔ̃.
« la fɑ̃faʁə dε fus ! vwaje la fɑ̃faʁə ! » sə miʁe il tusz- a yʁle.
ʒə ʒuε dε kudə puʁ mapʁoʃe e ʒə vis lə spεktaklə lə plysz- idjo də tutə ma vi. ynə fɑ̃faʁə apʁoʃε mε lε myzisjɛ̃ fəzε nɛ̃pɔʁtə kwa ! lε tʁɔ̃pεtistə tənε lœʁz- ɛ̃stʁymɑ̃z- a lɑ̃vεʁz- e suflε fɔʁ ! lε tybaz- etε poze syʁ lε tεtə dε myzisjɛ̃, lε tɑ̃buʁz- etε fʁape paʁ dε ʃosεtə ! lə tɑ̃buʁ maʒɔʁ tənε sɔ̃ batɔ̃ a bu də bʁa mε səlɥi mə sɑ̃blε etʁɑ̃ʒə, il etε lje paʁ œ̃n- elastikə a sa mɑ̃ʃə, dε bu də metal afyte kɔmə dε lamə də ʁazwaʁ etε dispozez- o døz- εkstʁemite.
« bεse la tεtə kɑ̃t- il lɑ̃səʁa sɔ̃ batɔ̃ məsjø ! » mə di ynə ʒənə ɡaʁsɔ̃.
la myzikə si ɔ̃ pø apəle œ̃ bʁuaa katastʁɔfikə ynə myzikə etε efʁεjɑ̃tə, lε myzisjɛ̃ fəzε pεnə a vwaʁ, lœʁ vizaʒəz- etε ʁuʒi paʁ lefɔʁ, dε puε, dε bʁip, sɔʁtε də lœʁz- ɛ̃stʁymɑ̃ ! tu lə mɔ̃də ʁjε dəvɑ̃ lə spεktaklə, pʁi pa la kɔ̃taʒjɔ̃ ʒə ʁis eɡaləmɑ̃ də sə spεktaklə ɡʁɔtεskə. lə tɑ̃buʁ ləva sɔ̃ bʁaz- ɑ̃ lεʁ e kʁja,
« ʒə vε lɑ̃se lə batɔ̃ ! »
otuʁ də mwa, ʒə vis tu lə mɔ̃də sə bεse, mə ʁapəlɑ̃ lε kɔ̃sεj ʒə fi də mεmə. bjɛ̃ mɑ̃n- a pʁi, lə batɔ̃ filε deʒa dɑ̃ lεz- εʁ, œ̃ ʒənə idjo ki navε pa ekute lε kɔ̃sεj sə mit a yʁle, lε ʁazwaʁ dy batɔ̃ lɥi avε kupe ynə ɔʁεjə. il sə tənε lə kɔte dʁwa, dy sɑ̃ kulε də la plε. tu lə mɔ̃də sə mit a ʁiʁə pɥiz- a aplodiʁ lə sεʁʒe maʒɔʁ ki ʁatʁapa sɔ̃ batɔ̃ sɑ̃ sə blese !
ʒə fy pʁi dynə etʁɑ̃ʒə sɑ̃sasjɔ̃ dœ̃ pœʁ, lə kaʁnaval dε fus mə sɑ̃blε ʁəsɑ̃ble də plysz- ɑ̃ plysz- a œ̃ koʃəmaʁ. la fɑ̃faʁə abʁakadabʁɑ̃tεskə etε sɥivi paʁ lə defile dε ʃaʁ, sø si etε tiʁe paʁ dε ʒɑ̃daʁməz- ɑ̃n- ynifɔʁmə- dε ɡʁɑ̃ ʒuʁ, dεz- ɔmə deɡizez- ɑ̃ bεtə tənε dε fuεz- e lε fʁapε.
« lɑ̃sɔ̃z- o pɑ̃dɔʁə dε buzə də vaʃə, də la bu, dε tɔmatə ! »
lε ʒɑ̃z- otuʁ də mwa sə sεziʁe də panjez- e kɔmɑ̃sεʁe a ʒəte o militεʁə buzə, bulə də teʁə, leɡyməz- a mwatje puʁʁi ! syʁ lε ʃaʁ, ʒə vis dεz- ɔməz- e dε faməz- ataʃez- a lœʁ ʃεzə. o dəsy døz- etε ɛ̃skʁi lœʁz- eta sivil : εm εʁ lə mεʁə e madamə, εm εʁ lə medəsɛ̃ e madamə, εm εʁ lə nɔtεʁə e madamə e sεz- ɑ̃fɑ̃, εm εʁ lə faʁmasjɛ̃ e madamə e sa mεʁə, εm εʁ lə kɔmisεʁə də pɔlisə e sεz- ɔmə, e lœʁ daməz- e lœʁz- ɑ̃fɑ̃, mesjœʁ lεz- ɛ̃stitytœʁz- e lœʁz- epuzə, mesjœʁ lεz- ɛ̃ʒenjœʁ, lε kɔ̃tʁəmεtʁə, lε patʁɔ̃, e lœʁ famijə, məsjø lə bɑ̃kje e madamə e sa mεtʁεsə, ɛ̃si tu lε ʒɑ̃z- ɛ̃pɔʁtɑ̃ də la vilə etε ataʃe syʁ lε ʃaʁ, lε ʒɑ̃ lœʁ ʒətε tus lε detʁitys, kʁaʃε syʁ lœʁ vizaʒə, yʁlε lœʁ kɔlεʁə, lε modisε, lœʁ pʁɔmεtε la kɔʁdə !
ʒə ʁəkylεz- efʁεje paʁ la fɔli ki kɔ̃taminε la vilə, lε ʒənə ʒɑ̃ kə ʒavε kʁwaze yʁlε, lœʁ vizaʒəz- etε efʁεjɑ̃ ! ʒə mə kaʃε dɑ̃z- œ̃ ʁəkwɛ̃ sɔ̃bʁə tʁɑ̃blɑ̃ də tus mε mɑ̃bʁə. lə tɑ̃ pasa, la ʁy sə vida apʁε sɛ̃k œʁ də fɔli. a mwatje fu, ʒə ʁətʁuvε lə ʃəmɛ̃ də lobεʁʒə, ʒə pusε la pɔʁtə e ʒə vis lε kɔ̃vivə lε plys mal kʁɔte də tu lε pεi : lə mεʁə, lə nɔtεʁə, lə kɔmisεʁə, lə faʁmasjɛ̃, lεz- ɛ̃stitytœʁ, tutə lε viktiməz- etε asizə, e sɑ̃blε matɑ̃dʁə.
lə mεʁə sə ləva, mə seʁa la mɛ̃ pɥi kɔmɑ̃sa a mə ʁakɔ̃te tutə listwaʁə :
« vwaje vu məsjø, nɔtʁə kaʁnaval εt- œ̃n- εɡzytwaʁə puʁ no kɔ̃sitwajɛ̃, tutə lane nu lε vɔlɔ̃, lε tʁaisɔ̃, lε kɔmɑ̃dɔ̃, e tusz- ɔbeise sɑ̃ ʁjɛ̃ diʁə kaʁ il save tus kə lə ʒuʁ dy kaʁnaval a ø də nuz- ymilje. səla pø sɑ̃ble œ̃ paktə etʁɑ̃ʒə mε dɑ̃ nɔtʁə pεi pa də ʁevɔlysjɔ̃ pa dɑ̃pəʁœʁ meɡalɔmanə ki sεmə la teʁœʁ ! vəne nu fεʁə ɡute vo vɛ̃ fʁɑ̃sε, vuz- ale ʁəsəvwaʁ lə plys bo kaʁnε də kɔmɑ̃də də vɔtʁə vi ! »
lə mεʁə nə mavε pa mɑ̃ti, sεtə kɔmɑ̃də mə pεʁmi də vivʁə œ̃ vi də ʁɑ̃tje, ʒə mə dəmɑ̃də paʁfwa si sə kaʁnaval dε fus netε finaləmɑ̃ pa ynə bɔnə ʃozə, œ̃ kɔ̃kɔʁda ɑ̃tʁə lε luz- e lœʁ mutɔ̃…

fɛ̃

Récompense

Coup de coeur: 0
J’aime: 2
J’aime pas: 0

Commentaires Sur La Poesie

Auteur de Poésie
03/04/2015 23:24Tulipe Noire

Joli écrit qu’est cet carnaval de fous .......Mes amitiés.

Auteur de Poésie
04/04/2015 00:13Delideal

Je trouve qu’il y a beaucoup d’imagination... J’aime en globalité le rythme du texte, on est entraîné. Sauf le début où il y a quelques phrases lourdes, longues, et rebutantes à reprendre un peu peut-être. Il faudrait un début plus percutant, ou tu vas larguer trop de lecteurs. Au fur et à mesure de la lecture, le texte devient plus fluide, il y a comme un souffle qui nous pousse dans ton monde et on entre dans l’histoire. Donc, j’encourage les lecteurs à franchir les premières lignes. C’est très agréable à lire ensuite. Pas toujours facile d’amener le lecteur dans son imaginaire... Pour moi, pari réussi.
Sur le même thème, la folie, mais sous forme d’une pièce de théâtre, j’ai écrit "Des SM story". Par contre, ce n’est pas du tout fantastique, rien de plus réel.

Auteur de Poésie
04/04/2015 09:20Coburitc

Le début peut sembler un peu long, mais dans un texte sur la " folie" il vaut mieux commencer doucement, installer l’action, en tout cas merci pour vos conseils, amitiés
Jean-Pierre

Auteur de Poésie
04/04/2015 11:05Delideal

Oui, mais la phrase qui commence par "le bon roi, et qui finit par "Bourgogne les plus goûteux" mérite au moins à mon avis d’être coupée en deux. Il y a deux thèmes différents, plusieurs verbes... Je me suis dit : "si c’est comme ça tout le long, je vais me faire des noeuds dans la tête". J’suis très critique, mais je t’assure que je pense que tu écris bien. C’est justement parce que c’est bon que je me permet d’être piquant. On sent plus les fausses notes quand la mélodie est très bonne. Si ça sonnait faux, je ne chercherais même pas à remarquer ce genre de détails... C’était un conseil d’ami, à prendre ou à laisser.
Amitiés
Seb

Auteur de Poésie
13/04/2015 20:51Coco-Nini

Un très bel écrit, qui m’emporte avec toi grâce aux description très vivantes. J’ai beaucoup apprécié ma lecture, j’essaie de l’a partager sur ma page FacebooK.

Prose Fantastique
Du 03/04/2015 18:31

L'écrit contient 1238 mots qui sont répartis dans 2 strophes.