Poème:Fugitives

Comme douce est cette saison des amours éphémères,
Le Grand Amour, depuis longtemps, s’est envolé au Paradis,
Nous goutons aux plaisir d’embrasser les lèvres
De nos amantes aux tendres et fugaces maléfices.

C’est le jeu de l’amour et du hasard,
D’une rencontre dans un bar,
D’un long et troublant regard,
D’une main qui légèrement s’égare.

Doux compagnon des égarements le soleil nous ranime,
La pâleur citadine s’embrunit de son tendre hâle,
S’abandonner à une fugitive passion n’est point un crime,
Personne dans cette quête du plaisir ne se montre déloyal.

Cette nuit étrange tu m’as choisi,
Dans ce pays étranger tu m’as suivi,
A nos montres il est juste minuit,
Nous allons nous aimer ma chérie.

Dans ce ciel aux milles étoiles, sans un nuage pour les cacher,
Sous la tendre blondeur de la Lune tu te déshabilles,
Oh ne vous pressez pas trop agaçantes aiguilles,
Laissez nous l’éternité pour gouter à ce troublant pêché.

Au matin peut être échangerons nous nos noms,
Mais à ton sourire je me dis à quoi bon,
Chérissons notre amour vagabond,
Sucré et doux comme un bonbon.