Poème:Paysages De La Vie

Le ciel tout gris, l’année a mal débutée.
Le verglas tombant, je me suis faite assommée.
Et sous ce toit tremblant, je me suis retrouvée,
Triste, déprimée, et surtout terrifiée.

’’Game Over’’, la partie s’est terminée,
Dans un trou, je suis tombée,
Dernière vie, je mourus désespérément,
Mon âme quitta mon corps, lâchement.

Mes pieds se traînèrent, un peu partout,
Sans aucune envie, aucun goût,
Aucun vouloir de découvrir l’horizon,
En espérant disparaître dans ce noir profond.

De nombreuses branches pour me rattraper,
Sous mes yeux continuèrent de bouger,
Je décidai de ne pas rester accrocher,
Et de, pauvrement, me laisser aller.

Un ange descendit dans cette forêt hantée,
De ses belles ailes, il me recouvrit tendrement,
Me sauvant de cette mort pourtant souhaitée,
Il s’occupa de moi, m’écouta, patiemment.

J’avais encore le choix, continuer à monter,
Ou bien redescendre sur cette terre détestée.
Je choisis la planète bleue, ignorant pourquoi,
J’écoutai tout simplement la petite voix.

Voix provenant de nulle part, serte,
Petite voix enchantée, très discrète,
Partout ou j’allai, elle me suivit,
Elle faisait dorénavant partie de ma vie.

Une année dans un monde second débuta,
Elle m’effraya, m’annéantit, me secoua,
Je décidai de la prendre comme un jeu,
Mais très vite, encore une fois, la game fut Over.

Ailes coupées à nombres reprises,
Un fleuve se mit à déborder de partout,
Si tôt, il explosa, inonda mes joues,
J’eus mal. Ma joie, on me l’avait prise.

C’est alors que l’ange réapparut,
On vola ensemble à travers les rues,
Les monts devinrent soudain jolis,
Un immense bien m’envahit.

Une relation entre humain et ange…
Il y a des jours ou ça dérange,
Ne pas pouvoir traverser les cieux,
À chaque fois ou l’on le veut…

Soudain, un miroir immense éclata,
Et dans ces morceaux de vers,
Je me regardai, visage de misère,
Tout mon sang se déversa.

Déchirure d’âme et de cœur,
Tristesse de causer malheur,
Mal immense habituel,
Encore une fois ce rituel.

Les portes du paradis se fermèrent,
Je dus aller rejoindre l’enfer,
Poussière de sentiment,
Court l’apse de temps.

Mensonge infernal, vérité fatale,
Malaise sentimentale, j’eus mal,
Puis, tout se régla, et aujourd’hui,
Me voilà, entière, en vie.