Univers de poésie d'un auteur

Texte:Deux

Le Texte

Dans ce train, qui me conduit vers les brumes du Nord, mon esprit fatigué remonte le temps au rythme des bercements de la voiture 12.

Bordeaux - 1956

Je m’appelle Sam.
Mon premier logement exigu et rempli de liquide m’a vu grandir, en neuf mois. Pas de lit, pas de table, pas de sanitaires, mais le même que moi qui se colle et s’enroule tout contre ma peau.

Le jour de notre naissance nous sommes placés dans le même lit, tête bêche, coincés dans des langes de coton blanc, ce qui fait nous n’avons plus aucun contact charnel. Après neuf mois de vie commune notre arrivée sur terre, ressemble plus à une déchirure qu’à une rencontre. Je le connais pas cœur et l’aime du plus profond de mon être, ce petit bonhomme miroir. Le lit à panneaux pleins, de couleur beige, que notre grand-père chéri a fabriqué, ressemble à une prison. Papa et maman attendaient une fille et nous sommes deux garçons. Un seul lit pour deux, pas assez de biberons, pas assez de langes… . Papa dans la panique se voit obligé de courir les boutiques pour compléter le trousseau, de fabriquer un second lit identique à celui existant, tandis que maman, bien fatiguée nous inonde de ses larmes lors des tétées.

Enfin, nous sommes chacun dans notre lit, sous d’épais duvets vert amande dans la chambre fraîchement repeinte en rose ! Placés côte à côte, nous ne nous voyons toujours pas. Comme il eut été bon d’avoir des lits à barreaux, pour pouvoir nous toucher et nous regarder.

Les mois passent et je peux escalader les murs de ma prison pour me glisser toutes les nuits dans le lit de mon frère et me pelotonner contre lui. Maman chaque matin s’énerve et essaie de me faire comprendre par des mots que je dois rester dans mon lit. Je ne comprends rien. A-t-elle seulement conscience de la profondeur de notre relation. Surement pas. Nous tentons de lui expliquer dans notre charabia et nos hurlements parfois, qu’elle ne doit pas nous séparer. Peine perdue. Il faudra encore un peu de temps, et de gros efforts d’apprentissage pour que je dorme seul loin de mon double.

Afrique – Dakar - 1960

Une nouvelle maison, blanche aux stores bariolés, un environnement odorant et chaud, une Fatou pleine de vie et grand un lit sans barreau pour nous deux. L’épanouissement vient enfin. Pas d’école, nous sommes trop petits, mais des heures de jeux et de câlins avec une gigantesque femme noire, enroulée dans des pagnes colorés, toujours de bonne humeur et mille fois plus tendre que maman. Notre lit très haut devient cabane quand nous amenons tous nos jouets en dessous, aux heures les plus chaudes de la journée.

Saint-Cyr les Lecques – 1961

Nous avons pris l’avion pour rentrer d’Afrique, et dormons durant tout le trajet dans ses sièges baquet confortables, bercés par le ronronnement des hélices. Le retour en France est compliqué. Maman nous traîne chaque matin vers notre école au milieu des champs de vignes. Ses larges baies, ses trumeaux vivement colorés et sa cour plantée de mûriers restent gravés dans ma mémoire. Les instituteurs ne trouvent rien de mieux que de nous séparer, tout comme nos parents qui nous mettent chacun dans une chambre. Deux sommiers posés au sol, dans deux pièces différentes l’une d’un bleu pétant et l’autre d’un jaune vif. Plus de cabane, plus de liberté, plus que des pleurs et des jérémiades pour ne pas aller à l’école. Notre discours commun face à nos parents tortionnaires reste identique chaque jour : « Nous avons les mêmes jouets à la maison qu’à l’école, et nous sommes obligés de faire la sieste dans des pièces différentes. On veut rester à la maison. »

Toulon – 1962

Oui… . l’appartement situé au troisième étage qui s’ouvre sur des palmiers et un parc arboré est tout petit. Nous nous retrouvons dans une chambre commune minuscule. Qu’importe. Pas de cabane, mais l’assurance que nous serons de nouveau, chaque nuit, dans un espace clos et rassurant. Juste la place pour nos deux lits aux gros édredons, un panier de jouets et Wenceslas, notre panda géant. L’école devient une routine et les jumeaux que nous sommes restent une énigme pour nos petits camarades. Qui est Sam ? Qui est Marc ? Maman nous habille de la même façon, seuls les pull-overs sont de couleur différente. Mais qui porte le pull rouge ? Qui porte le pull bleu ? Faut-il encore s’en souvenir.
De toutes les façons nous nous suffisons à nous-même. Pas besoin d’intrus dans notre couple qui mettrait la zizanie entre nous. Nous avons déjà suffisamment à faire avec notre grande sœur, jeune adolescente qui se mêle sans arrêt de nos histoires, et que nous mettons à l’écart, à son grand désarroi. La pauvre ! Nous lui cassons le peu de jouet qu’elle a. La chambre à coucher de ses poupées avec son lit à baldaquin, que notre grand-père lui a patiemment fabriqué, a été transformé en garage à voiture par nos soins. Qu’est-ce qu’elle est patiente, et gentille avec nous.

Nancy - 1965

Il pleut, il fait froid, la ville est grise, la ville est triste. Le moral en berne, nous emménageons dans une villa toute neuve avec trois chambres pourvues d’immenses fenêtres. Le calcul est vite fait : une pour papa et maman, une pour Dany, et une pour nous. Des lits superposés nous font prendre conscience que nous grandissons. Nous dormons à tour de rôle, dans le lit du haut. Le travail de papa l’amène souvent à voyager et dans la mesure du possible toute la famille l’accompagne. Combien de lits avons-nous croisés lors de nos voyages ? Des dizaines, dans des endroits parfois sordides, dans des palaces, sous les gradins d’un stade olympique, dans des campings. Qu’importe nous sommes tous ensemble et nous découvrons des contrées qui jusqu’à ce jour m’habitent et me font sentir privilégier.

Toulon – 1968

Notre rêve se réalise. L’achat d’une maison avec un grand jardin ouvre un petit coin de paradis pour les deux énergumènes turbulents que nous sommes. Notre chambre à la tapisserie aux motifs géométriques se couvre de posters des idoles du moment, accueille des lits jumeaux et un bureau avec deux casiers. Le collège, le lycée, des chemins différents nous individualisent enfin. Mais les copains sont communs. Des petites amies, mon mariage, puis celui de Marc, des enfants, des divorces et pour moi la rencontre de l’Amour avec un grand A, dans un lit où j’aime me blottir douillettement contre elle, comme j’aimais tant le faire avec mon frère.

Il y a cinq jours un coup de téléphone m’annonce que Marc vient de décéder suite à un accident de la route. Je n’ai pas la force d’accepter cette vérité. Je me réveille le lendemain dans un lit métallique, dans une grande chambre blanche, et un immense vide m’assaille. Comment vivre désormais sans lui, sans nos mails, nos appels, sans notre fusion, nos partages même à distance, qui ont laissé peu de place à nos conjointes. Je n’ai pas réussi à le rejoindre. Je dois poursuivre ma route, seul, privé de sa complicité et de sa tendresse. Détruit, je me rends à son enterrement.
23/02/2019
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PostScriptum

Texte écrit dans le cadre d’un atelier d’écriture
Thème : l’écriture cinématographique

Poeme de Départbis

Écrivain Départbis

Départbis a publié sur le site 272 écrits. Départbis est membre du site depuis l'année 2008.

Syllabation De L'Écrit

Phonétique : Deuxdɑ̃ sə tʁɛ̃, ki mə kɔ̃dɥi vεʁ lε bʁymə dy nɔʁ, mɔ̃n- εspʁi fatiɡe ʁəmɔ̃tə lə tɑ̃z- o ʁitmə dε bεʁsəmɑ̃ də la vwatyʁə duzə.

bɔʁdo milə nəf sɑ̃ sɛ̃kɑ̃tə sis

ʒə mapεllə sam.
mɔ̃ pʁəmje lɔʒəmɑ̃ εɡziɡy e ʁɑ̃pli də likidə ma vy ɡʁɑ̃diʁ, ɑ̃ nəf mwa. pa də li, pa də tablə, pa də sanitεʁə, mε lə mεmə kə mwa ki sə kɔlə e sɑ̃ʁulə tu kɔ̃tʁə ma po.

lə ʒuʁ də nɔtʁə nεsɑ̃sə nu sɔmə plase dɑ̃ lə mεmə li, tεtə bεʃə, kwɛ̃se dɑ̃ dε lɑ̃ʒə də kɔtɔ̃ blɑ̃, sə ki fε nu navɔ̃ plysz- okœ̃ kɔ̃takt ʃaʁnεl. apʁε nəf mwa də vi kɔmynə nɔtʁə aʁive syʁ teʁə, ʁəsɑ̃blə plysz- a ynə deʃiʁyʁə ka ynə ʁɑ̃kɔ̃tʁə. ʒə lə kɔnε pa kœʁ e lεmə dy plys pʁɔfɔ̃ də mɔ̃n- εtʁə, sə pəti bɔnɔmə miʁwaʁ. lə li a pano plɛ̃, də kulœʁ bεʒə, kə nɔtʁə ɡʁɑ̃ pεʁə ʃeʁi a fabʁike, ʁəsɑ̃blə a ynə pʁizɔ̃. papa e mamɑ̃ atɑ̃dε ynə fijə e nu sɔmə dø ɡaʁsɔ̃. œ̃ səl li puʁ dø, pa ase də bibəʁɔ̃, pa ase də lɑ̃ʒə… papa dɑ̃ la panikə sə vwa ɔbliʒe də kuʁiʁ lε butik puʁ kɔ̃plete lə tʁuso, də fabʁike œ̃ səɡɔ̃ li idɑ̃tikə a səlɥi εɡzistɑ̃, tɑ̃di kə mamɑ̃, bjɛ̃ fatiɡe nuz- inɔ̃də də sε laʁmə- lɔʁ dε tete.

ɑ̃fɛ̃, nu sɔmə ʃakœ̃ dɑ̃ nɔtʁə li, su depε dyvε vεʁ amɑ̃də dɑ̃ la ʃɑ̃bʁə fʁεʃəmɑ̃ ʁəpɛ̃tə ɑ̃ ʁozə ! plase kotə a kotə, nu nə nu vwajɔ̃ tuʒuʁ pa. kɔmə il y ete bɔ̃ davwaʁ dε liz- a baʁo, puʁ puvwaʁ nu tuʃe e nu ʁəɡaʁde.

lε mwa pase e ʒə pøz- εskalade lε myʁ də ma pʁizɔ̃ puʁ mə ɡlise tutə lε nɥi dɑ̃ lə li də mɔ̃ fʁεʁə e mə pəlɔtɔne kɔ̃tʁə lɥi. mamɑ̃ ʃakə matɛ̃ senεʁvə e esε də mə fεʁə kɔ̃pʁɑ̃dʁə paʁ dε mo kə ʒə dwa ʁεste dɑ̃ mɔ̃ li. ʒə nə kɔ̃pʁɑ̃ ʁjɛ̃. a tεllə sələmɑ̃ kɔ̃sjɑ̃sə də la pʁɔfɔ̃dœʁ də nɔtʁə ʁəlasjɔ̃. syʁəmɑ̃ pa. nu tɑ̃tɔ̃ də lɥi εksplike dɑ̃ nɔtʁə ʃaʁabja e no yʁləmɑ̃ paʁfwa, kεllə nə dwa pa nu sepaʁe. pεnə pεʁdɥ. il fodʁa ɑ̃kɔʁə œ̃ pø də tɑ̃, e də ɡʁoz- efɔʁ dapʁɑ̃tisaʒə puʁ kə ʒə dɔʁmə səl lwɛ̃ də mɔ̃ dublə.

afʁikə dakaʁ milə nəf sɑ̃ swasɑ̃tə

ynə nuvεllə mεzɔ̃, blɑ̃ʃə o stɔʁə baʁjɔle, œ̃n- ɑ̃viʁɔnəmɑ̃ ɔdɔʁɑ̃ e ʃo, ynə fatu plεnə də vi e ɡʁɑ̃t- œ̃ li sɑ̃ baʁo puʁ nu dø. lepanuisəmɑ̃ vjɛ̃ ɑ̃fɛ̃. pa dekɔlə, nu sɔmə tʁo pəti, mε dεz- œʁ də ʒøz- e də kalɛ̃z- avεk ynə ʒiɡɑ̃tεskə famə nwaʁə, ɑ̃ʁule dɑ̃ dε paɲə kɔlɔʁe, tuʒuʁ də bɔnə ymœʁ e milə fwa plys tɑ̃dʁə kə mamɑ̃. nɔtʁə li tʁε-o dəvjɛ̃ kabanə kɑ̃ nuz- amənɔ̃ tus no ʒuεz- ɑ̃ dəsu, o œʁ lε plys ʃodə də la ʒuʁne.

sɛ̃ siʁ lε lεk milə nəf sɑ̃ swasɑ̃tə e œ̃

nuz- avɔ̃ pʁi lavjɔ̃ puʁ ʁɑ̃tʁe dafʁikə, e dɔʁmɔ̃ dyʁɑ̃ tu lə tʁaʒε dɑ̃ sε sjεʒə bakε kɔ̃fɔʁtablə, bεʁse paʁ lə ʁɔ̃ʁɔnəmɑ̃ dεz- elisə. lə ʁətuʁ ɑ̃ fʁɑ̃sə ε kɔ̃plike. mamɑ̃ nu tʁεnə ʃakə matɛ̃ vεʁ nɔtʁə ekɔlə o miljø dε ʃɑ̃ də viɲə. sε laʁʒə- bε, sε tʁymo vivəmɑ̃ kɔlɔʁez- e sa kuʁ plɑ̃te də myʁje ʁεste ɡʁave dɑ̃ ma memwaʁə. lεz- ɛ̃stitytœʁ nə tʁuve ʁjɛ̃ də mjø kə də nu sepaʁe, tu kɔmə no paʁɑ̃ ki nu mεte ʃakœ̃ dɑ̃z- ynə ʃɑ̃bʁə. dø sɔmje pozez- o sɔl, dɑ̃ dø pjεsə difeʁɑ̃tə lynə dœ̃ blø petɑ̃ e lotʁə dœ̃ ʒonə vif. plys də kabanə, plys də libεʁte, plys kə dε plœʁz- e dε ʒeʁemjadə puʁ nə pa ale a lekɔlə. nɔtʁə diskuʁ kɔmœ̃ fasə a no paʁɑ̃ tɔʁsjɔnεʁə ʁεstə idɑ̃tikə ʃakə ʒuʁ : « nusz- avɔ̃ lε mεmə ʒuεz- a la mεzɔ̃ ka lekɔlə, e nu sɔməz- ɔbliʒe də fεʁə la sjεstə dɑ̃ dε pjεsə difeʁɑ̃tə. ɔ̃ vø ʁεste a la mεzɔ̃. »

tulɔ̃ milə nəf sɑ̃ swasɑ̃tə dø

ui… lapaʁtəmɑ̃ sitye o tʁwazjεmə etaʒə ki suvʁə syʁ dε palmjez- e œ̃ paʁk aʁbɔʁe ε tu pəti. nu nu ʁətʁuvɔ̃ dɑ̃z- ynə ʃɑ̃bʁə kɔmynə minyskylə. kɛ̃pɔʁtə. pa də kabanə, mε lasyʁɑ̃sə kə nu səʁɔ̃ də nuvo, ʃakə nɥi, dɑ̃z- œ̃n- εspasə kloz- e ʁasyʁɑ̃. ʒystə la plasə puʁ no dø liz- o ɡʁoz- edʁədɔ̃, œ̃ panje də ʒuεz- e wɑ̃sεsla, nɔtʁə pɑ̃da ʒeɑ̃. lekɔlə dəvjɛ̃ ynə ʁutinə e lε ʒymo kə nu sɔmə ʁεste ynə eniɡmə puʁ no pəti kamaʁadə. ki ε sam ? ki ε maʁk ? mamɑ̃ nu-abijə də la mεmə fasɔ̃, səl lε pyl ɔve sɔ̃ də kulœʁ difeʁɑ̃tə. mε ki pɔʁtə lə pyl ʁuʒə ? ki pɔʁtə lə pyl blø ? fo til ɑ̃kɔʁə sɑ̃ suvəniʁ.
də tutə lε fasɔ̃ nu nu syfizɔ̃z- a nu mεmə. pa bəzwɛ̃ dɛ̃tʁy dɑ̃ nɔtʁə kuplə ki mεtʁε la zizani ɑ̃tʁə nu. nuz- avɔ̃ deʒa syfizamɑ̃ a fεʁə avεk nɔtʁə ɡʁɑ̃də sœʁ, ʒənə adɔlesɑ̃tə ki sə mεlə sɑ̃z- aʁε də no istwaʁə, e kə nu mεtɔ̃z- a lekaʁ, a sɔ̃ ɡʁɑ̃ dezaʁwa. la povʁə ! nu lɥi kasɔ̃ lə pø də ʒuε kεllə a. la ʃɑ̃bʁə a kuʃe də sε pupez- avεk sɔ̃ li a baldakɛ̃, kə nɔtʁə ɡʁɑ̃ pεʁə lɥi a pasjamɑ̃ fabʁike, a ete tʁɑ̃sfɔʁme ɑ̃ ɡaʁaʒə a vwatyʁə paʁ no swɛ̃. kε sə kεllə ε pasjɑ̃tə, e ʒɑ̃tijə avεk nu.

nɑ̃si milə nəf sɑ̃ swasɑ̃tə sɛ̃k

il plø, il fε fʁwa, la vilə ε ɡʁizə, la vilə ε tʁistə. lə mɔʁal ɑ̃ bεʁnə, nuz- ɑ̃menaʒɔ̃ dɑ̃z- ynə vila tutə nəvə avεk tʁwa ʃɑ̃bʁə- puʁvɥ dimɑ̃sə fənεtʁə. lə kalkyl ε vitə fε : ynə puʁ papa e mamɑ̃, ynə puʁ dani, e ynə puʁ nu. dε li sypεʁpoze nu fɔ̃ pʁɑ̃dʁə kɔ̃sjɑ̃sə kə nu ɡʁɑ̃disɔ̃. nu dɔʁmɔ̃z- a tuʁ də ʁolə, dɑ̃ lə li dy-o. lə tʁavaj də papa lamεnə suvɑ̃ a vwajaʒe e dɑ̃ la məzyʁə dy pɔsiblə tutə la famijə lakɔ̃paɲə. kɔ̃bjɛ̃ də liz- avɔ̃ nu kʁwaze lɔʁ də no vwajaʒə ? dε dizεnə, dɑ̃ dεz- ɑ̃dʁwa paʁfwa sɔʁdidə, dɑ̃ dε palasə, su lε ɡʁadɛ̃ dœ̃ stadə ɔlɛ̃pikə, dɑ̃ dε kɑ̃piŋ. kɛ̃pɔʁtə nu sɔmə tusz- ɑ̃sɑ̃blə e nu dekuvʁɔ̃ dε kɔ̃tʁe ki ʒyska sə ʒuʁ mabite e mə fɔ̃ sɑ̃tiʁ pʁivileʒje.

tulɔ̃ milə nəf sɑ̃ swasɑ̃tə ɥit

nɔtʁə ʁεvə sə ʁealizə. laʃa dynə mεzɔ̃ avεk œ̃ ɡʁɑ̃ ʒaʁdɛ̃ uvʁə œ̃ pəti kwɛ̃ də paʁadi puʁ lε døz- enεʁɡymεnə tyʁbylɑ̃ kə nu sɔmə. nɔtʁə ʃɑ̃bʁə a la tapisəʁi o mɔtif ʒeɔmetʁik sə kuvʁə də pɔste dεz- idɔlə dy mɔmɑ̃, akœjə dε li ʒymoz- e œ̃ byʁo avεk dø kazje. lə kɔlεʒə, lə lise, dε ʃəmɛ̃ difeʁɑ̃ nuz- ɛ̃dividɥalize ɑ̃fɛ̃. mε lε kɔpɛ̃ sɔ̃ kɔmœ̃. dε pətitəz- ami, mɔ̃ maʁjaʒə, pɥi səlɥi də maʁk, dεz- ɑ̃fɑ̃, dε divɔʁsəz- e puʁ mwa la ʁɑ̃kɔ̃tʁə də lamuʁ avεk œ̃ ɡʁɑ̃t- a, dɑ̃z- œ̃ li u ʒεmə mə blɔtiʁ dujεtəmɑ̃ kɔ̃tʁə εllə, kɔmə ʒεmε tɑ̃ lə fεʁə avεk mɔ̃ fʁεʁə.

il i a sɛ̃k ʒuʁz- œ̃ ku də telefɔnə manɔ̃sə kə maʁk vjɛ̃ də desede sɥitə a œ̃n- aksidɑ̃ də la ʁutə. ʒə nε pa la fɔʁsə daksεpte sεtə veʁite. ʒə mə ʁevεjə lə lɑ̃dəmɛ̃ dɑ̃z- œ̃ li metalikə, dɑ̃z- ynə ɡʁɑ̃də ʃɑ̃bʁə blɑ̃ʃə, e œ̃n- imɑ̃sə vidə masajə. kɔmɑ̃ vivʁə dezɔʁmε sɑ̃ lɥi, sɑ̃ no maj, noz- apεl, sɑ̃ nɔtʁə fyzjɔ̃, no paʁtaʒə mεmə a distɑ̃sə, ki ɔ̃ lεse pø də plasə a no kɔ̃ʒwɛ̃tə. ʒə nε pa ʁeysi a lə ʁəʒwɛ̃dʁə. ʒə dwa puʁsɥivʁə ma ʁutə, səl, pʁive də sa kɔ̃plisite e də sa tɑ̃dʁεsə. detʁɥi, ʒə mə ʁɑ̃z- a sɔ̃n- ɑ̃tεʁəmɑ̃.
vɛ̃t- tʁwa slaʃ zeʁo dø slaʃ dø milə diz- nəf

Historique des Modifications

23/03/2019 09:15

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Poesie sans commentaire

Commentaire poème
25/04/2024Poeme-France
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Texte Vie
Du 05/03/2019 16:49

L'écrit contient 1246 mots qui sont répartis dans 17 strophes.