Texte:Le Rêve De Tous Se Lire

Je voudrais tellement lire tous les livres du monde mais… pas l’argent, pas le temps sur Terre. Au paradis, on aura le temps. Les livres seront-ils là-haut ? Que des auteurs chrétiens ? Étudier chaque écrit comme à l’école, un recueil de poèmes : Mignonne allons voir si la rose de Ronsard, Eldorado de Laurent Gaudé, La colonie de Marivaux, ces livres dans le programme de Seconde qui sont sur mon bureau comme ceux pour la Première générale : Marinero en Tierra de Rafael Alberti, Déclaration des droits de la femme et du citoyen de Olympe de Gouges, Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce, Les contemplations de Victor Hugo, Manon Lescaut de Abbé Prévost, Paroles de Jacques Prévert, Pantagonia Express de Luis Sepúlveda, Salina de Laurent Gaudé, Animal Farm de George Orwell et puis d’autres livres sur mon bureau parce que j’aime l’auteur si singulier, intrigant, un peu peste théâtrale pour ne pas que ça soit ennuyant à la radio, à la télévision et amour selon ses proches et selon moi qui écoute tout d’elle, qui lis tout de cette merveille, aussi politique, des gens que j’aime, des gens de gauches, des communistes, des personnes sensées, ceux qui écoutent en classe et qui pleure aujourd’hui pour l’Italie, des livres pris au hasard. Ça me dérange de lire que les auteurs connus, je veux manger le pain de la boulangerie du coin ou de l’autre coin mais pas celui qui provient du Super U qui coûtent moins cher et qui donne pas le sou à celui qui l’a fait de bon matin, le Super U le grand magasin comme un chanteur qui passe à la radio et une boulangerie toute timide, si pauvre et si riche en sourire, en cœur, en amour de fabriquer le pain pour le monde qu’il y a, c’est trop facile de lire que ceux qui sont au devant de la scène, trop facile de se diriger à la direction où c’est écrit en gros sur un panneau et presque immoral pareil à un Donovan donnant son avis positif sur les plus grands riches de cette planète ou à des nationalistes. Je veux connaître la profondeur de tous ceux qui ont un don de l’écriture que Dieu leur a infligé comme à moi d’après les autres à qui je leur délaisse amour, sincérité et vérité, je crois. Le temps qu’ils ont pris m’oblige à prendre le temps de les lire et d’y faire les analyses linéaires : les citations, les procédés et les commentaires. Je voudrais qu’on lise mes recueils de poèmes que plus tard j’irai voir Flammarion. J’ai froid, y’a du vent, c’est le printemps. Mon cœur communiste.