Poème:A L’ombre De La Nuit Étoilée

À des heures avancées se redresse mon esprit.
En mon sein, se tient un cerveau. C’est minuit !
J’imagine sans invention le sujet qui me turlupine.
Je te trompe avec Morphée, n’étant pas sous caféine.

Je rêve hors de moi, de la chambre, du pays
De la société, de l’espace, de l’Olympe, du paradis…
Je me libère de la gravité éprouvante et harassante
Pour saluer les anges, les oiseaux, les étoiles filantes.

Dois-je perturber ton sommeil pour te raconter
Ma ballade, mon évasion furtive, mes idées ?
Tu es indomptable sous ces oreillers et ces draps.
Alors je ne me décide pas, je fais comme au sabbat.

Une heure passe, je broie le noir à perte de vue.
Les yeux liés, le souffle léger, j’ai l’air retenu.
L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt.
Combien de moutons sont passés ? Tout un troupeau !

Dans un néant superficiel, je vois et j’entends.
Personne autour, je suis aveugle, clairement !
Et quand tout passe comme une longue pellicule,
On se sent parfois figé à regarder, dans sa cellule…

C’est une cicatrice que ma mémoire a reçue,
Elle met du temps à partir maintenant qu’elle est apparue.
Comme les constellations, elle perdure encore…
Voilà que chante le coq, sonne le réveil, se montre l’aurore !