Texte:L’homme Au Regard De Curieux

Il a été jadis, une unique fois,
Dans un bourg paisible d’autrefois,
Dans ces assemblées de toits, un joli homme,
Un abject homme, un peu hautain et curieux en somme
Qui désirait mettre une bague sur son doigt
Et sur une demoiselle, mais il adorait les filles de joie.
Ces genres de relation selon lui qui bien trop vite se termine.
Je vous l’avoue volontiers que ses envies étaient coquines.
La curiosité de la chair prit peu à peu le dessus sur lui.
Un jour commun, lors d’une rencontre inouïe
Avec l’adorable fille de son voisin gentil,
Il engagea la discussion par un bonjour affable :
O, mais comme la place m’est heureuse de vous y côtoyer !
– N’en fais donc pas toute une scène, je viens à peine du marché.
– Si bien vêtue pour une piètre course ?
– Elle est importante pour toute la semaine, cela a vidé ma bourse.
– Il me semble pouvoir la remplir à une toute petite condition.
– Hum, je ne suis pas rassuré par cette approche. On m’attend à la maison…
Puis aussitôt, elle reprit la direction de son foyer,
Cela n’étonnait guère l’homme qui de nombreuses fois fut repoussé.
Ce fourbe usa mainte fois de tous types de tactiques,
Des plus vicieuses aux plus machiavéliques !
Cela dépendait de l’attention et de la docilité des gens
Face au monde qui les entoure. À côté, dans la vallée, en son flanc,
Il pénétrait la forêt chaque mois avec des concubines
Bien avertis de son côté pervers envers leur personne.
C’était un renard à la vision d’un lynx voire d’un hibou.
Les habitants du quartier se méfiaient attentivement de ce fou.
On le surprit une fois en train d’épier devant une fenêtre,
Mais on oublia cette affaire grâce à l’argent, peut-être…
Des années se sont succédé et lourds devient son poids.
Vieux, il se lassait des jeunes femmes pour enfin faire le bon choix.
Avec ses soucis accrochés fermement à son dos,
Il prit le sentier de l’église malgré la honte d’exposer son fardeau.
Lors d’un midi, sous la chaleur, il entra et se confessa.
N’as-tu pas peur des conséquences des actes que tu as sur toi ?
Dit le prêtre sans avoir eu le temps de laisser sortir d’autres mots.
L’homme, bouleversé et chagriné, se leva du banc tout en sanglots,
Puis prit la porte ainsi que ses jambes à son cou
Vers chez lui pour purifier par l’eau son profond dégoût.
En se lavant, ses terribles maux, en embuscade, le prirent.
Une irrévocable agonie fut en cet instant son intense désir.
Se voyant nu et désespéré, il plongea sa tête dans l’eau savonneuse.
Les jours futurs, personne ne croisa ni même remarqua ce voyeur,
Ils se dirent alors qu’il a sûrement trouvé une cachette de voleur.
Ils le cherchèrent sans le dénicher, dans son bain, il y était encore avec la peau écailleuse…