Poème:Nature Première

A force de trop rester à la maison,
C’est-a-dire, se replier sur soi-même,
Plus on se déteste ou s’aime,
Entre aléas et caprice du climat,
Le clivage radical des saisons,
Et le désir ardent de faire œuvre qui vaille,
J’ai perdu la notion du temps.
N’est-ce pas à la fois angoissant et ahurissant ?
Pourtant, je m’impose silence et complainte ;
Je n’ai personne a qui ni contre qui porter plainte,
Car, « le destin, comme dit Beethova Obas,
Nous cache toujours des choses qu’on ignora »
Mais le pire c’est quand elles nous viennent du bas,
Sans nonobstant empêcher dans un avenir meilleur on y croit.
Le bienêtre, est comme la foi,
Il faut du dedans le percevoir,
Bien que du dehors, il semble mieux émouvoir.
Nous oublions que l’argent au final,
N’est qu’haillon de papier, artefact de métal,
Qui de plus en plus nous déshumanise,
Alors qu’on pense qu’il matérialise il déstabilise.
On s’acharne à faire la guerre,
Nous oublions que nous sommes frères.
On se rivalise, se bat, s’entredéchire, s’entretue,
Comme si notre conscience c’était tue.
Elle n’a plus de voix,
Plus de foi.
Et dans un sordide système de valeurs s’accroit
Alors que l’humanité au plus bas niveau choit.
Nous ignorons nos véritables problèmes,
Pour nous en tenir qu’a ceux qu’au prorata de diadèmes,
De la création humaine, la plus grande stupidité,
Qu’il nous plait de servir sans ambigüité.
Alors qu’au fait, il n’est autre,
Outre que ce qu’il est,
Et on s’en fait apôtre,
En se laissant prendre dans ses filets,
Pensant pouvoir résoudre,
Certains problèmes que nous mêmes nous avons créés,
Occasionnés voire inventés,
Veritables baril de poudre,
Dont la moindre étincelle de nécessités,
Qui en découlent, fait sauter.
A quand l’homme va revenir à sa nature première,
Réhabiliter les forets et vivre dans des tanières ou chaumières,
A l’abri des intempéries de la nature,
Que les inventions humaines dépassent en pseudo-conjecture.
A quand nous recommencerons à nous nourrir d’herbes amères,
De guêpes et de miels sauvages,
Et ne plus avoir, pour dormir, besoin de Sommières
Sinon que de veritables paupières ?
Quand est-ce que nous allons, finalement comprendre
Que de la création ou de l’évolution, sans nous défendre,
Nous en sommes les plus grands prédateurs,
Ainsi que les plus grands créateurs et destructeurs.
De tous les chants religieux,
Bien qu’il m’arrive de ne pas toujours être pieux,
J’aime et préfère toutes les versions de l’hymne à la création.
Cette conscience de cette Entité Déique,
De cette Conscience d’un macrocosme triptyque,
Cette Sagesse et Force Suprême,
Le Dieu des dieux, à qui il importe peu notre bohème :
Nos remises en question, nos tergiversations et procrastinations,
Nos philosophies divergentes autour de lui,
Nos conceptions et perceptions à nous de la vie,
Nos différentes dé-nominations,
Visant à sa monopolisation,
Nos gloires et nos déboires,
Nos présomptions et nos prétentions,
Nos chevauchements nos manquements,
Nos frustrations, nos chancèlements,
Nos transgressions, nos abominations.
Rien de tel, d’être le Tout-puissant,
Et pour lequel notre existence en constitue un poème.