Poème:Libido En Solo

De l’éthique, la morale, la pudeur,

La décence, la bienveillance, la probité,
L’honnêteté et la loyauté,
Pour qu’à cela ne m’en tenir,
Si bien que je pourrais,
En vocabulaire un peu plus approfondir ;
Par le parcours sinueux actuel du temps,
Ces notions tendent à m’échapper,
Ne serait-ce dans leur sens classique,
Tout au moins, dans leur pratique.

Je ne supporte pas la double morale
Entre l’allure de l’agir
Et la posture du réfléchir.
Franchement, je m’y perds !
Je n’en peux plus !

Dans l’engrenage de moi-même,
Je merdoie sans pouvoir m’en sortir,
Pris au piège de moi-même,
Mon âme regorge de nudisme purisme,
Pudisme, ludisme, et de narcissisme,
Je n’y échappe, je ne parviens point à m’adapter
A l’allure dispendieuse de ce qui au fond,
Ne vaut absolument rien,
Je n’entends aucunement m’adapter,
A l’usure du temps, on saura tous,
Si j’avais tort ou raison
Quant à la vraie avenue de vertus et de tournures
Que l’humanité se doit d’emprunter.

L’abondance de mon cœur m’a érigé en penseur,
Et élever en méditation,
Quand je n’ai guère la procréation
A la portée de mon être,
Je me refuge dans les béates entrailles
De mon costume de conteur-pointeur,
D’approvisionneur, d’apprivoiseur,
De promoteur, de concepteur,
Pour déculotter les farceurs, les radoteurs,
Les « bétiseurs-ranseurs »,
Les menteurs et manipulateurs,
Les abêtisseurs et les soudoyeurs,
Moi qui pourtant, ne me veux
Et ne me réclame qu’un artiste,
D’aucune utilité, d’aucune préjugé,
D’aucune morale terrienne,
En rage sans gage ni cage
Et qui, de toute formalisme
Et conformisme se dégage.

Je me veux sans référence ni influence,
Sans cliché ni stéréotype,
Et surtout, sans idée fixe, ni tabou.

Seulement, j’aspire, je respire, j’inspire,
Et quand je tends à perdre l’équilibre, je soupire !
Toujours je désire, et désire, et désire,
Sur les dédales du délire,
Pour établir et subir ma propre influence.

Des courants de pensées et des dogmes
Qui prétendent nous rendre fous
Royalement, je m’en fous.

Des styles et tendances,
En moi ils n’ont la moindre persévérance,
J’aime l’usage des préservatifs
Et lieu et place de mesures contraceptives.
Détrompez-vous, il ne s’agit, au fait,
Qu’un bain de sciences,
Une stricte et cynique masturbation mentale,
Ou l’âme s’éjacule dans l’être,
Dans le coite coïte de la nature
Où le libido subtilement s’exprime.

Je ne suis l’adepte de rien ni de personne.
J’appartiens à l’excentricité,
A ce que la société,
Ainsi que les esprits souillés et pauvres
Se plaisent à censurer et rejeter.

Que j’aime cette rupture d’avec le statu quo, Vers l’affirmation de soi-même,
Dans une véritable et équitable conjugaison avec les autres
Dont l’humanité en a tant besoin,
Pour se reconstruire, sur la base de paradigmes,
Appelés a tenir en compte
Et satisfaire ses véritables désidératas.