Poème:Sage Ou Sauvage

J’ai passé toute ma vie à croire que j’étais un homme sage,
Alors que ce n’était qu’une expression de visage,
Au fond, j’ai toujours eu les entrailles en rage,
Comme les orientaux, je ne tolère point les outrages ;
A l’instar de africains je ne porte de maquillage,
Même dans sa plus minime expression, j’aime à fuir le pastillage
Puisque le pillage est loin d’être mon apanage.
Si tu veux éviter la noyade, avant tout nage,
Et après tu penseras au nettoyage.
Tel un grand héritage,
Dans notre société de flagrant pointage
De difficile extirpation ou éveinage ;
Dans tout le système c’est son caillage !
Il me plait dans un seul cas d’être pris en otage,
De l’amour, la vérité, la sincérité et le partage,
Soumets-moi quand tu veux à tes sondages
Mais tans chantage,
Là tu pourras apprécier ou juger mon plumage.
Je me refuse d’être de l’occident l’étalage
Car je suis contre toute tentative de catalogage
Pour ne plus avoir à m’attarder à son décodage.
Tout ceci fait qu’en fin de comptage,
Sage ou sauvage,
Pas question d’âge,
Mais plutôt une affaire de stage
Appelé à se convertir en gage,
Tout en lorgnant et en tutoyant l’héritage
En guise d’échantillonnage
Servant à la cause du mensonge et du montage
Aux comptes d’espionnage et de matraquage
Dans le sillage duquel le monde s’engage,
Sans possibilité de virage
En tout de chevauche-charge ou cavale-gage.
On patauge, en plein dans le vagabondage ;
C’est bien dommage,
Personne ne se porte garant pour une nouvelle gage.